Centrafrique : »Affaire Mathias Bertino Matondo représentant de l’UA »: Jean – François Mandjaka répond au journal « Letsunami »

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« Cher Monsieur Yamale Edouard
Je me sens dans le devoir de réagir à votre article titré « Mathias Bertino Matondo : vous êtes indigne de représenter l’UA dans notre pays. Partez »  que je trouve complètement déplacé, sensationnaliste et irresponsable. Je travaille  depuis un certain temps en coordination avec les missions de l’UA, CEEAC et MINUSCA à Bangui et j’ai participé à cette réunion du Comité Stratégique d’appui au processus électoral du lundi 14 Septembre 2020 et sincèrement je ne trouve rien d’offensive de ce que l’ambassadeur Matondo a dit.
Comme moi, tous les présents à la réunion ont bel et bien compris le message de l’ambassadeur Matondo  qui mettait un accent particulier sur le CONSENSUS entre les acteurs politiques et sociales centrafricains qui doit être la clé de voute pour tout amendement des textes juridiques, Codes ou changements politiques tel qu’éditer par l’article 10(2)  de la Charte Africaine de la Démocratie, des élections et la gouvernance. Juste après ses propos, le président du Cadre de Concertation a souligné l’importance du CONSENSUS tel que mentionné par l’ambassadeur Matondo.
Pour ton information, Amb. Matondo avait entre autre dit, comme vous l’avez-vous-même cité bien que de manière un peu déformée, qu il revient aux institutions centrafricaines (Cadre de concertation, Cour Constitutionnelle, Assemblée Nationale, ministère de l’administration etc.) d’assister l’ANE à sortir de l’imbroglio qu’elle a elle-même engendré. Je crois très sincèrement que c’est la bonne approche. Le même principe de CONSENSUS s’appliquera aussi s’il faut passer par une transition come prône l’opposition.
Je me rappelle que, quand un groupe de députés de la mouvance présidentielle a tenté en Mai 2020 de tripatouiller avec la constitution pour inclure les cas de Force Majeure comme justificatif à tout éventuel glissement du calendrier électoral, ambassadeur Matondo leur a dit la même chose « la RCA est souveraine et, comme tel, peut amender sa Constitution quand elle le souhaite, mais il est recommandé que tout se passe par un CONSENSUS ». Dans la vie il faut de temps à temps savoir lâcher du lest.
Je ne comprends donc pas vraiment pourquoi le déclarer « Persona non grata » par le biais de votre article, assorti de sa photo, avec tout le préjudice que cela peut porter à sa personne bien que plusieurs personnes, comme moi, n’ont trouvé rien d’offensive dans ses propos. Vous devez bien sélectionner vos sources quitte à commettre de bavures pouvant discréditer davantage votre publication.
En outre, Ambassadeur Matondo n’est ni apatride ni réfugié. Il est originaire d’un pays ami africain qui a toujours été au chevet de la RCA. Je pense qu’on doit un peu plus de respect à ceux qui viennent nous aider à sortir de nos récurrentes crises et…..ce n’est pas de la sinécure.
Merci et bien à vous »
Auteur : Mandjaka Jean-François
Affaire à suivre…..!
La rédaction

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