Affaire ICS/CCS : M. Sarandji, qui va payer les centaines de millions de dollars de dommages et intérêts devant être réclamés très bientôt ?

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Il est grand temps que M. Sarandji, chef du gouvernement, puisse se réveiller de sa longue nuit de sommeil et qu’il ait le courage d’enlever l’épais bandeau noir qui lui voilait ses yeux et qui  l’empêchait de bien voir et de reconnaitre les gros risques financiers encourus par l’Etat centrafricain dans l’affaire ICS/CCS.

Il est grand temps qu’il se rende à l’évidence et comprenne enfin que son très cher cadet Touadéra qui, en sa qualité de président de la République, a décidé de rompre unilatéralement la convention de gestion des documents administratifs dûment signée entre le gouvernement et la société CCS de droit centrafricain, vient de commettre une forfaiture dans l’exercice de ses fonctions, en prenant sur lui la responsabilité de confier ce marché à un de ses amis libanais. Il vient par là de plonger, dans la boue du ridicule, des salissures, et de la honte, l’honneur, l’image et la dignité du peuple centrafricain, de la souveraineté internationale et de la crédibilité du pays sur l’échiquier international, en général, et dans le milieu des affaires, en particulier.

 Afin de lui permettre de se faire une idée sur  les conséquences juridico – financières à supporter non pas par lui mais par l’Etat centrafricain et donc par le contribuable centrafricain, il suffit de chercher le plus humblement possible à en savoir un peu plus sur les en-dessous de l’affaire « Cissé Technologie » au Mali. En voici les détails révélés par La Lettre du Continent n°763 du 25 octobre 2017 :

«  Mali : Cissé Technologie réclame 1 milliard de dollars à l’Etat. Une décision du premier ministre soulève un lourd contentieux avec la société de confection de documents biométriques. Cissé Technologie a décidé de porter plainte, fin cotobre, contre l’Etat malien auprès de la Cour de Justice de la Cédéao, pour rupture unilatérale abusive de marché public. Le 26 août 2016, cette société de droit malien avait été déclaré « attributaire provisoire » d’un contrat relatif à la fabrication de la carte d’identité biométrique de l’organisation sous – régionale qui remplit également la fonction des cartes d’assurance – maladie obligatoire (AMO) malienne. Cissé Technologie devait exécuter ce marché de plusieurs milliards FCFA intégralement financé par l’Etat malien, avec l’appui technique de l’imprimerie nationale (IN) française. Malgré plusieurs transactions postérieures à l’adjudication visant à revoir le tarif à la baisse – ce dernier est passé de 13.500 à 6.000 Fcfa par carte – le premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a annulé ce contrat unilatéralement le 21 septembre. Une décision motivée par le fait que, selon lui, le couplage de la carte biométrique Cédéao et celle de l’AMO pose « un réel problème (…..), l’une relevant d’un décret, l’autre de la loi ». Le 20 juin, le chef du gouvernement avait pourtant donné son feu vert. En mars 2016, une commission officielle avait également conclu à la faisabilité de ce couplage. Cissé Technologie réclame 1 milliard de dollars de dommages et intérêts. »

Qu’en disent Sarandji et son gouvernement ? Est – il normal d’accepter de courir ce risque et d’assister à la condamnation de l’Etat dans l’affaire ICS/CCS par l’OHADA dans les jours à venir ? Wait and see.

Affaire à suivre…… !

La rédaction

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