Affaire ICS/CCS : « C’est à Touadéra d’ordonner le démarrage des activités de la Société », disent ses proches collaborateurs !

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Selon des informations généralement dignes de foi en notre possession, c’est au président Touadéra démocratiquement élu par le peuple centrafricain, sur la base de la politique de la  rupture, d’ordonner le démarrage effectif des activités de la société « Centrafrique Cartes Systèmes », de droit centrafricain.

C’est la conclusion à laquelle est parvenue la rédaction du journal en ligne www.lavoixdessansoix.com, suite à des investigations et à de minutieux  recoupements d’informations obtenues près la présidence de la République et la primature. Ces voix autorisées ont formellement affirmé que pour  les membres du gouvernement en charge de la gestion de ce dossier, des ministres – conseillers, ses plus proches collaborateurs et certains membres influents de sa propre famille, la seule autorité devant autoriser l’opérationnalisation de la société CCS  s’appelle tout simplement Faustin Archange Touadéra.

Pour la petite histoire,  après plusieurs mois d’échanges et de discussions avec  certains départements ministériels et leurs experts et ICS, société – mère de CCS, il a été signé à Bangui le 22 septembre 2016 entre ICS/CCS, spécialisée dans l’ingénierie de l’identification et de la traçabilité des personnes, d’une part, et de la sécurisation des documents administratifs, d’autre part, à savoir permis de conduire, carte nationale d’identité, carte grise pour ne citer que ceux – là, et le gouvernement centrafricain représenté par le ministre des finances et du budget, M. Henri Marie Dondra, en sa qualité d’autorité contractante, une convention de partenariat.

 

Mais, alors que conformément au cahier des charges, plus de 5 milliards de francs cfa ont été levés près les banques, que des équipements et autres matériels spécifiques ont été commandés et livrés et que  le recrutement de plus de 245 salariés a été lancé, grande a été, demeure et reste aujourd’hui  la surprise des dirigeants de cette jeune entreprise citoyenne de ne pas se voir délivrer l’autorisation expresse de démarrage d’activités. Dans le même temps, et sans que la convention de partenariat en cours n’ait fait préalablement l’objet d’une dénonciation, une procédure d’avis d’appel d’offres  dont l’objet  de l’ adjudication  portait sur  ces mêmes documents administratifs, a été lancé,  les plis  dépouillés  et les résultats dûment et régulièrement  signés et  publiés. Au motif que sous pression de ses partenaires, le président Touadéra voudrait bien coûte que coûte remettre en cause les termes de ladite convention afin d’attribuer le marché à ses amis.

En dépit de maints courriers de contact adressés au premier ministre, de notification des lettres de sommations interpellatives et de note explicative à la très haute attention du président de la République Touadéra, aucune suite officielle n’a été réservée au traitement diligent de ce dossier pour un traitement à l’amiable, républicain, responsable et judicieux.

 Une situation de plus en plus difficile pour cette société dont les charges de fonctionnement ne cessent de s’accumuler et  qui court le risque d’être traduite en justice par la procédure de saisie – arrêt pour non – respect des engagements dus aux banques et aux différents partenaires. Du  coup, il est clairement établi que toutes les conditions sont réunies pour une action en justice contre l’Etat centrafricain.  Une option que  les dirigeants ont par esprit patriotique toujours fait repousser, celle  de  recourir  à la cour commune de justice et d’arbitrage de l’OHADA, en conformité avec les dispositions de la convention de partenariat du 22 septembre 2016.

De ce qui précède, plusieurs questions méritent d’être posées au président de la République Faustin Archange Touadéra : que dit – il de toutes ces graves accusations portées contre sa personne par des voix autorisées émanant de  la présidence,  de la primature, de  ses proches collaborateurs et des membres influents de sa famille ? Que pense – t – il de la situation pendante et désespérante  des jeunes diplômés sur le point d’être recrutés par CCS ? Quelle image est – il en train de donner ainsi de notre pays aux jeunes de la diaspora qui ont cru en lui et  à d’éventuels investisseurs, au lendemain du forum de Bangui ? Et si jamais le recours à la procédure contentieuse devant l’OHADA venait à être engagée, ne pense – t – il qu’il  serait  mieux d’éviter une probable et certaine condamnation de l’Etat à verser des dommages – intérêts à CCS et d’allouer les fonds à y affecter dans les secteurs prioritaires  de développement que sont la santé, l’éducation, les  route et  les actions humanitaires ? Quelles sont les raisons techniques pouvant justifier  son refus d’ordonner le démarrage effectif des activités de cette société centrafricaine et citoyenne ? N’est – ce pas dans le seul but, comme le laisseraient entendre ses proches collaborateurs,  d’octroyer ce marché à ses amis libanais ou à la société ALMADINA de droit omanais, comme le prouveraient déjà les résultats du dernier avis d’appel d’offres lancé par le ministère du transport ?

De pertinentes questions auxquelles celui qui a été massivement élu par le peuple centrafricain  et qui doit rendre des comptes à ses électeurs à la fin de son mandat, est tenu de répondre avant qu’il ne soit trop tard.

Affaire à suivre….. !

Jean- Paul Naïba

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