Affaire Embargo : Mrs les députés, interpellez M. Doubane et exigez la démission de M. Yaketé !

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« Sa déclaration à un confrère du RJDH, il y a quelques jours, quelle stupidité !

Quelle puérilité, ce qu’il a osé dire à la presse et à tout un peuple fatigué de courir, de pleurer et d’enterrer ses morts tous les jours que Dieu fait sur cette terre, meurtri et assoiffé de sécurité, pour un membre du gouvernement dont la mission première est d’élaborer, d’abord, et de mettre en exécution, ensuite, le programme politique sur la base duquel le candidat Touadéra a été massivement élu ! 

Quelle insulte à l’endroit des élus de la nation, dotés de pouvoirs légitimes, c’est – à – dire émanant directement de la population, de l’est à l’ouest du sud au nord, pour la représenter, faire entendre sa voix, faire résonner ses cris de détresse, et faire porter ses espérances, dans l’hémicycle de l’assemblée nationale,  au gouvernement  et  à la communauté internationale, à travers le vote des lois et le contrôle des actions du gouvernement et des traités internationaux, en les voyant derrière l’adoption de la résolution 2339 du conseil de sécurité prorogeant d’un (1) an  la décision de l’embargo sur les armes en Centrafrique !

 Quelle bourde politique de la part d’un membre du gouvernement soi- disant de compétences qui aurait mieux fait de se taire que de s’aventurer à tenir sur la place publique de tels propos  dont les conséquences dans toute démocratie ne peuvent qu’être immédiates : la démission immédiate et sans condition du mis en cause ou la dissolution du gouvernement par la voie de la motion de censure ! »

 Ce sont ces mots de dépitement, d’exaspération et de dégoût qui ne cessent de tomber des lèvres des centrafricaines et des centrafricains à qui les lanceurs d’alerte et tous les combattants de la liberté et de la démocratie ont bien voulu tendre leur micro, au lendemain de la réponse d’un certain Joseph Yaketé, ci – devant ministre de la défense nationale, sur la question de la responsabilité quasi – certaine du gouvernement dans la prorogation de l’embargo sur les armes en destination de la République centrafricaine. Une décision qui a été adoptée par la résolution 2339 du conseil de sécurité de l’Onu, le 27 janvier 2017 et contre laquelle s’est vigoureusement et courageusement élevé M. Thierry Vackat, en sa qualité de député de la nation, celui de la circonscription de Mongoumba et ci – devant président de la commission défense à l’assemblée nationale.

Et, c’est justement et malencontreusement en réponse à cette intervention que M. Joseph Yaketé, qui avait obtenu lors de la dernière présidentielle pas plus de 0%, qui ne jouit  par conséquent d’aucune légitimité pouvant lui conférer constitutionnellement des pleins pouvoirs pour parler et agir au nom du peuple centrafricain dont le nom et le CV ne figurent nulle part dans les fichiers de la fonction publique et du ministère de la défense nationale mais qui, par des formules alchimico – politiques dont il a seul le secret, celles des combines, des arrangements et des pactes mafieux et opaques, s’est retrouvé dans le fauteuil très épineux du ministre de la défense nationale, s’est permis l’outrecuidance de faire porter la responsabilité de cette prorogation aux députés de la nation.

Evidemment, contre toute attente, en lieu et place du gouvernement qui a la responsabilité, comme tous autres les gouvernements au monde, d’élaborer en l’espèce la politique de la défense de l’intégrité du territoire, de la protection de la population civile et de la circulation des biens et des personnes et de veiller scrupuleusement à sa mise en œuvre. C’est ce que les lanceurs d’alerte et tous les combattants de la liberté et de la démocratie appellent tout simplement une fuite de responsabilité et une démission qui ne dit pas son nom ou qui trahit l’incompétence manifestement notoire d’un membre du gouvernement soi – disant de compétences à connaitre les missions régaliennes qui sont les siennes et à les mettre en application.

Pour sa gouverne et celle de ceux qui continuent encore de le soutenir dans ce gouvernement, les lanceurs d’alerte et tous les combattants de la liberté et de la démocratie se font l’humble de lui rappeler que le candidat, Pr Faustin Archange Touadéra, avait promis au peuple centrafricain, lors de la dernière campagne électorale, la rupture, la sécurisation et la pacification du pays, la restructuration des faca, le désarmement par la force de tous les seigneurs de guerre et de toutes les bandes armées sans exclusive, le redéploiement de l’administration civile et militaire sur toute l’étendue du territoire national, le retour des milliers des personnes déplacées dans leurs villages et leurs maisons, la réconciliation nationale, la justice sociale et la renaissance de la République. La mise en œuvre des différents piliers de cet ambitieux programme politique et socio économique, sur la base duquel il a été effectivement et massivement élu, dépend indubitablement de la sécurité et de la paix, à travers le redéploiement des toutes les forces de défense et de sécurité dans les 16 préfectures qui composent la République centrafricaine.

Or, depuis plus de 10 mois de gestion des affaires de la cité, ni le président Touadéra ni son gouvernement dans lequel siège bien entendu un certain Joseph Yaketé n’ont réussi à concevoir et à mettre en œuvre une alternative propre et efficace à la situation d’insécurité généralisée dans laquelle se trouve happée toute une République. Pis, au lieu de faire la volonté du peuple avec un certain courage et une certaine détermination à forcer le respect de tous, en restructurant les faca, en les dotant par tous les moyens de matériels appropriés et en les redéployant sur toute l’étendue du territoire national en vue d’annihiler toutes les forces négatives qui sévissent dans les 12 préfectures sur les 16 composant la République, tuent impunément, violent, pillent, incendient des maisons et des greniers, rackettent la population et lèvent l’impôt en lieu et place des agents de l’Etat, le président Touadéra et son gouvernement y compris ce Joseph Yaketé préfèrent faire leur petite volonté, c’est – à – dire tendre la main à tous les égorgeurs du peuple centrafricain et à tous les liquidateurs de la République, et aider la communauté internationale à rendre élastique la crise afin d’en tirer tous les avantages qui y découlent. C’est ce qui explique en de simples mots le refus de la part de la communauté internationale et de tous ceux qui vivent mieux de cette crise, c’est – à – dire du sang des centrafricains, de la destruction de leurs biens publics et privés et de l’exploitation illégale de leurs richesses, de voir les faca être réhabilitées. C’est ce qui explique l’adoption de la résolution 2339 du conseil d sécurité.

Une décision attentatoire à la vie, à la dignité et à l’honneur du peuple centrafricain ! Une décision qui a été prise dans le dos de tout un peuple, c’est – à – dire sans avoir été préalablement revêtue de l’avis des élus de la nation qui ont l’obligation au nom du peuple de donner leur avis sur les actes et les traités internationaux.

Alors, c’est ici l’occasion pour eux, de l’est à l’ouest du sud au nord, sans distinction de parti politique et d’appartenance régionale, d’interpeller le ministre des affaires étrangères, M. Charles Armel Doubane, sur cette question. Comment cette décision a – t – elle été prise, en l’absence totale de toute consultation préalable des élus de la nation ? Pourquoi les députés n’en ont –ils pas été informés ou pourquoi le gouvernement a –t – il voulu tenir secrètes toutes les procédures visant à son adoption par le conseil de sécurité ? N’ont – ils plus le droit de donner leur avis sur des questions qui touchent à la vie et au droit du peuple centrafricain à la vie ? Le peuple centrafricain n’a – t – il pas le droit de disposer d’une armée nationale pour assurer la défense de l’intégrité de son territoire, sa protection, et celle de l’Etat ?

Voilà bien de pertinentes questions auxquelles devra répondre M. Charles Armel Doubane dont la compétence n’est pas à remettre en cause, au rebours de celle de son collègue de la défense nationale, dont la présence dans le gouvernement ne sert plus à rien et dont la démission doit être exigée et obtenue par les députés de la nation. A moins qu’il ne soit là que pour jouer le rôle d’un traître à la patrie : être là pour empêcher la réhabilitation des faca.

Mais, d’ores et déjà le mal est fait et les parlementaires se doivent de réagir vigoureusement, comme les lanceurs d’alerte et les combattants de la liberté et de la démocratie l’ont souligné ci – dessus, mais aussi conformément aux dispositions de l’article 77 de la constitution du 30 mars 2016, consacrant parmi les moyens d’information, de contrôle et d’action du parlement la création d’une Commission d’Enquêtes et de Contrôle. Comme l’a proposé un lanceur d’alerte, « pour faire face à des cas récurrents de graves violations des Droits Humains dans nos provinces, nos parlementaires doivent prendre des initiatives telles que celle déjà organisée par les parlementaires de la ville de Bocaranga en 2016, en allant sur le terrain débattre en public avec les responsables des collectivités, des chefs militaires de la Minusca et des chefs rebelles sur les voies et moyens de faire cesser les atrocités et autres brimades que subissent nos parents en provinces. Nous n’en pouvons plus ! HALTE aux massacres de civils innocents, aux destructions des biens et autres.
Aujourd’hui, l’heure est GRAVE ! Les populations civiles de nos provinces sont livrées a elles mêmes, sans défense et à la merci des hordes de barbares étrangers sans foi, ni loi, qui commettent des atrocités, des destructions systématiques des biens meubles et immeubles, des exécutions extra-judiciaires, sans raisons légitimes. En même temps, nous constatons des simulacres de négociations entre le président et certains chefs de rebelles, qui sont reçus discrètement au Palais de la Renaissance, sans que l’on ne puisse savoir les sujets abordés, ni des engagements pris pour le respect de la vie humaine, ou pour le retour de la sécurité et la Paix. Force est de constater qu’à chaque fois, ces quidam, une fois adoubés par le président, deviennent de plus plus dangereux, comme s’ils avaient reçu l’ordre de tuer. Ce fut, les cas des deux chefs, à savoir Mahamat HISSEIN et Haroun GAYE de groupes du Km5, qui le lendemain ont décidé de quitter la capitale, avec hommes, armes et bagages ; c’est aussi le cas du nouveau chef rebelle camerounais, un certain SIDIKI, qui semble t-il, réclamerait une consanguinité avec le président et dirait à qui veut l’entendre qu’il aurait reçu l’ordre de celui-ci, de protéger la communauté peuhl dans les régions du Nord -Est (personne n’a apporté un démenti à ses affirmations jusqu’à ce jour). Devant toutes les incertitudes et en raison des risques qui pèsent au quotidien sur les populations centrafricaines autochtones, je lance un appel au Président de l’Assemblée Nationale, l’honorable Karim Meckasoua, d’inscrire la question de la création de cette commission d’enquêtes sur les exactions en provinces à cette session en cours. POUR FAIRE ÉCHO A CET APPEL A LA CRÉATION DE CETTE COMMISSION D’ENQUÊTE PARLEMENTAIRE, j’ai décidé de nominer les personnalités suivantes afin de vulgariser ce message auprès de nos parlementaires, qui sont en session, de nous aider. AIDEZ NOUS ! SINON VOTRE SILENCE, VOUS RENDRA COMPLICES ! Monsieur le Président Faustin Archange Touadera. Mes chers Honorables Martin Ziguele, Anicet Georges Dologuele, Francis Ko-yapende, Assemblée Nationale de la République Centrafricaine, Vackat Thierry, Gomina PAMPALI,…Messieurs les Ministres Fidele Gouandjika, Virginie Baikoua, Henri-Marie Dondra,… Mes chers républicains et autres lanceurs d’alerte: Chris Can, Clarisse Bindala, Louis-Firmin Kongoubé, Henri Grothe, Serge Comel, Lily-Blanche Koulaninga, Joachim Guere Kanda, Salomon Kotro, Ludovic Ledo, Africains du Zénith, Fred Edgard Gassia, Josiane Jsb, Clément De-Boutet M’bamba, Prince Pape Eka II, Jean Kalimsi, Jean-François Akandji-Kombé, Guy José Kossa,… Mon frère, le communicant de la Présidence Maurice Wilfried Sebiro,…Les personnalités politiques ou de la Société Civile telles que : Kolingba Désiré, Emile-Gros Raymond Nakombo, Gaston Nguerekata, Mbedounga, Gervais Lakosso, Nicolas Tiangaye,…Cet appel est ACTE DE CONSCIENCE COLLECTIVE ! TROP, C’EST TROP ! »

Jean – Paul Naïba

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