La force du dialogue aura permis d’entrevoir le dénouement d’une affaire très sensible
Autant dire que cet accord a pu donner un coup d’accélérateur au dossier judiciaire qui n’était, dès lors, pas loin de ressembler à une simple formalité juste établie pour respecter la forme. Quoi qu’il en soit, on peut dire que la raison a triomphé. Et c’est d’autant plus heureux qu’on semble s’acheminer vers un happy end qui devrait être non seulement un soulagement pour les familles de ces soldats, mais aussi un acte fort pouvant contribuer à la décrispation des relations entre ces deux voisins qui se regardaient depuis plusieurs mois, en chiens de faïence. Une fois de plus, la force du dialogue aura permis d’entrevoir le dénouement d’une affaire très sensible qui aurait pu exploser à tout moment. Un dossier dont les secousses telluriques ont été ressenties dans tout l’espace régional. On ne saura peut-être jamais si l’ultimatum de la CEDEAO qui avait donné au Mali jusqu’au 1er janvier 2023 pour libérer les soldats ivoiriens, a été pour quelque chose dans l’accélération du dossier. Mais à l’heure de la décrispation, il faut plutôt se féliciter d’un tel aboutissement qui permet à toutes les parties de garder la tête haute. Il s’agit maintenant de tirer toutes les leçons d’une situation qui, au-delà de ses conséquences dommageables au triple plan politique, économique et socio-culturel, aurait pu tourner à l’humiliation pour l’une ou l’autre des parties.
Outélé KEITA