Ainsi, cela fait deux ans que Faustin Archange Touadera, élu dans des circonstances plus que douteuses, a été investi comme président de la République.
Un triste anniversaire donc. Parce que, comme dirait l’autre, il n’y a rien à célébrer. Si ce n’est de rappeler que l’avenir parait fort sombre, que des avis de tempêtes se multiplient et que les nuages s’amoncèlent au-dessus de nos têtes pour cause d’une politique hasardeuse faite d’exclusion, d’arrogance puérile et de tribalisme revanchard.
Comme, il fort difficile de parler de ce qui n’existe pas, il n’y a donc rien à dire. D’autant qu’à l’occasion de ces deux années double zéro, beaucoup de choses ont été dites et écrites pour indiquer au président de la République que la direction dans laquelle il a décidé, contre toute attente, de conduire le pays incite à l’inquiétude.
Si, comme je l’espère, Touadera place l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus des autres considérations alimentaires, je l’invite vivement à faire acte de contrition sans lequel il n’y a point de rédemption. Il n’est jamais tard pour mieux faire.
Je voudrais enfin lui rappeler ce pertinent conseil de Pierre Dehaye : « un pouvoir est faible s’il ne tolère pas qu’on l’avertisse de ses erreurs ». Et ce sera la conclusion de cet édito. Le plus bref de toute ma carrière.