« Affaire coup d’état manqué en Guinée – Equatoriale » : Touadéra livre un opposant équato – guinéen à Obiang pour tenter de calmer sa colère !

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UN OPPOSANT ÉQUATO-GUINÉEN SE FAIT PIÉGER À BANGUI, POUR ÊTRE EXFILTRÉ VERS MALABO PAR LES AUTORITÉS JUDICIAIRES ET SÉCURITAIRES.

Hier, mercredi 18 septembre 2019, en soirée, Bangui a livré à Malabo un opposant Équato-Guinéen.

Arrivé quelques semaines auparavant sur le sol Centrafricain, en provenance du Royaume du Maroc via la Mauritanie, le pauvre est entré rassuré sur notre territoire par le poste frontalier de Béloko, d’où des amis Centrafricains lui auraient facilité le transit jusqu’à Bangui.

Quelques jours à peine après son arrivée dans la capitale, au détour d’une promenade de détente, l’opposant Politique Équato-Guinéen se fait harponner par la Police, sous prétexte d’un contrôle d’identité. Et c’est là, comme par hasard que son accent Espagnol lui compliquerait la situation. Les Policiers ne trouvèrent pas mieux que de l’emmener à leur poste pour un contrôle approfondi.

Au Commissariat, l’Équato-Guinéen, qui avait déjà décliné sa véritable identité, documents à l’appui, crut se tirer d’affaires en précisant ses relations Centrafricaines, des hautes personnalités de la place.

Dure a été sa surprise, quand il fut présenté au Parquet du TGI, dès le lendemain, pour se voir signifier sa garde-à-vue prolongée pour nécessité d’enquêtes liées à la stabilité du territoire. Sic !

Et c’est là que ses véritables ennuis se matérialisent. Aucune de ses relations Centrafricaines ne daignèrent lui rendre visite et tenter de le tirer d’affaires, tout comme les responsables du Haut-Commissariat des Réfugiés d’où il était déjà répertorié.

Le pauvre compris très tard hier qu’il était tombé dans un traquenard, lorsqu’il fut conduit dans la soirée à l’aéroport de Bangui-M’Poko d’où un vol spécial est venu de Malabo, vers 17:50, pour le ramener à la maison, contre son gré. L’avion affrété pour la cause de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo décolla deux heures chrono plus tard, le colis humain à bord.

Depuis hier soir, dans cet aéronef le ramenant en prison chez lui en Guinée Équatoriale, l’homme dut s’interroger sur la méchanceté de ses relations Centrafricaines et l’ingratitude humaine si criminelle qu’il venait de subir, le conduisant à l’échafaud d’Obiang, pour réaliser trop tard qu’il s’est fait piéger en venant se réfugier en Centrafrique, chez des amis.

Combien Bangui l’a-t-il ainsi vendu à Teodoro ? La procédure judiciaire a-t- elle  été régulièrement remplie ? Que nous répondrait le Parquet du TGI de Bangui ? Et le ministre de la Justice Flavien Mbata ? De quand daterait le mandat d’arrêt délivré contre cet individu ?

Incapables de mener la moindre enquête judiciaire ou sécuritaire sur un territoire qu’elles ne contrôlent pas, très curieusement les autorités sécuritaires et judiciaires, soutenues par le Gouvernement, viennent de rendre un grand service criminel à Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qui attend toujours que  Bangui lui livre Sani YALO, à défaut d’ouvrir un véritable procès sur le coup d’État manqué de Guinée Équatoriale par les cours et tribunaux Centrafricains.

La Trahison n’est-elle pas l’expression préférée des hommes de peu de valeurs humaines ?

Ainsi va la vie, depuis l’événement biblique de Judas Iscariote.

Que Dieu ait son âme !

Henri Grothe

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