Affaire « coup d’état en Guinée – Équatoriale  » : le putschiste Ahmed « Dada » Yalo faisait – il partie de la sécurité rapprochée de Touadéra ?

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MALABOGATE : QUESTIONS FONDAMENTALES

Selon les services de sécurité du Cameroun, et de Guinée-Equatoriale, Bangui aurait servi de lieu de recrutements de certains éléments à cette tentative de putsch avortée. Quand Teodoro Obiang Nguema Mbasogo apprend que se trouveraient des Centrafricains parmi ceux qui ont voulu renverser son pouvoir, il somme le Président Centrafricain de venir s’expliquer à Malabo. Car parmi l’équipe d’apprentis putschistes arrêtés se trouve Ahmed « Dada » Yalo, le petit frère de Sani Yalo. Touadéra ne comprend pas tout de suite la gravité de la situation et veut initialement envoyer son Ministre des Affaires étrangères Charles-Armel Doubane mais Obiang exige qu’il se déplace personnellement. Rappelons que la RCA bénéficie d’un fort soutien de la Guinée à plusieurs niveaux, notamment sur la récente formation à Malabo d’officiers qui seront affectés à la garde présidentielle centrafricaine. Touadéra fait donc le déplacement malgré lui le 9 Janvier dernier dans un avion affrété par la Guinée-Equatoriale et l’accueil à Malabo est glacial. Lors d’une interview donnée à RFI le 17 Janvier, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo indiquera « certains agents commençaient à recruter les mercenaires depuis le Tchad, la Centrafrique. J’ai même prévenu le président Touadéra. Il m’a répondu qu’il n’a pas la possibilité de contrôler le territoire ». Teodoro Obiang indique clairement à son homologue centrafricain qu’il veut que la lumière soit faite sur cette affaire et qu’il faut que des têtes tombent si certains sont impliqués dans ce dossier. Touadéra assure les autorités de Malabo de sa pleine entière coopération affirmant ne rien savoir de cette histoire…

QUESTION 1 : Touadéra a-t-il dit à Obiang Nguema Mbasogo que putschiste Hamed « Dada » Yalo faisait partie de son équipe de sécurité rapprochée lors de son déplacement à Paris en mai 2016 (la vidéo reprise ici est bien explicite et parle d’elle même sur ce point sensible) ?

https://youtu.be/QmHqElN8cSg

De sources diplomatiques recoupées, les fonds pour recruter les mercenaires Centrafricains ont transité depuis la France et l’Espagne sur les comptes bancaires du Bureau d’affaitement Routier Centrafricain (BARC) au Cameroun. Il faut savoir que le BARC à deux comptes à la Commercial Bank Cameroun (CBC) et à Ecobank à Douala. Sani Yalo ne peut engager les fonds de ces  comptes en tant que Président du Conseil d’Administration du BARC. Mais il a obtenu un pouvoir de signature de la part de Arthur Piri, Contrôleur général des entreprises et offices publics et neveu du président Touadéra…

QUESTION 2 : À partir de cet élément concret, pourquoi les autorités Centrafricaines ont-elles déclaré à Malabo et Yaoundé avoir été ignorantes de la préparation de ce putsch ?

Le bureau de l’Assemblée Nationale centrafricaine assisté de Madame Béatrice Epaye, en sa qualité de Présidente de la commission des Affaires Etrangères a interpellé vendredi 2 Février les Ministres des de la Défense Nationale Madame Koyara, de la Justice, Monsieur Flavien Mbata, le Ministre de l’intérieur chargé de la Sécurité Publique le général de gendarmerie Wanzet Linguissara ainsi que le Ministre des Affaires Etrangères Monsieur Doubane pour des explications dans ce dossier très sensible.

Espérons que les élus du peuple obtiendront  et divulgueront réponses à ces questions fondamentales qui engagent l’intérêt supérieur de la nation…

Thierry Simbi

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