Affaire « Boris Backer » : le conseil de sécurité envoie à Bangui deux experts norvégiens

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Alors que l’on pensait que l’affaire de délivrance d’un vrai faux passeport diplomatique à l’ancien tennisman allemand, Boris Backer, était définitivement close, elle vient de connaitre de nouveaux rebondissements.
Cette révélation fait suite à une visite de travail effectuée, il y a quelques jours à Bangui, par deux experts norvégiens. Ils ont été commis par le conseil de sécurité pour enquêter sur le dossier et ont rendu successivement visite d’abord au ministre en charge de la sécurité publique et de l’administration du territoire, M. Wanzet Linguissara, ensuite au ministre des affaires étrangères, M. Charles Doubane et à la présidence de la République, c’est à – dire au directeur de cabinet, le ministre d’état Firmin Ngrébada.
Ces sources affirment que l’objectif de cette mission, dont s’en est chargé le conseil de sécurité, l’un des organes les plus importants du système des Nations Unies, vise non seulement à établir la vérité dans cette sale affaire qui porte un coup dur à l’honneur, à l’image et à la dignité de la République centrafricaine dans le concert des nations mais surtout à disposer des spécimens de signature des plus hautes autorités de ce pays, responsables de la gestion de ce document administratif national et de leur délivrance.
Tel que révélée ci – dessus par ces sources, tandis que la présidence de la République et le gouvernement de Sarandji préfèrent garder le profil bas depuis le déclenchement de cette affaire, refusent d’avoir le courage politique d’en débattre publiquement et de prendre in fine des sanctions vigoureuses contre les auteurs et les complices de vente illégale d’un des attributs de la souveraineté nationale, propriété exclusive du peuple centrafricain, la communauté internationale semble ne l’entendre pas de cette oreille. Elle veut connaitre la vérité. Et c’est justement ce qu’elle fait avec de la manière, c’est – à – dire en commettant cette mission de collecte d’informations, et ce faisant en mettant un plus de pressions sur les épaules du pouvoir de Bangui jugé trop mafieux, trop kleptocrate et trop cupide.
Pour rappel des faits, Boris Backer, tennisman allemand de renommée internationale, a été nommé chargé des affaires sportives, culturelles et humanitaires de la RCA près l’Union européenne et à ce titre est détenteur d’un passeport diplomatique centrafricain.
Or l’homme de moralité douteuse et fréquentant des milieux de la pègre internationale, est criblé de dettes contractées près deux banques anglaises. Poursuivi devant les tribunaux de son pays et menacé de saisies de ses biens, le mafioso sort et brandit son passeport diplomatique qui lui confère du coup des immunités diplomatiques.
Mais alors l’ambassadeur plénipotentiaire de la RCA près l’UE, le Royaume de la Belgique, le Benelux et Autres, M. Dédé Emery en reconnait et en certifie l’incontestable et inconstestée légalité sur les antennes de la Deutsche Welle, son chef hiérarchique le plus immédiat, M. Doubane, quant à lui, affirme quelques jours plus tard n’avoir jamais établi, signé et délivré un tel document.
 Une version qui sera reprise et confirmée jusqu’à ce jour par la présidence de la République par la voix de son porte – parole, M. Albert Mokpemé Yaloké, malgré de graves soupçons portés contre son directeur de cabinet par un ancien ministre de la République, en ces termes : « Un directeur de cabinet est allé en mission au Maroc et a empoché 50 millions de Fcfa. Il revient vers un directeur de cabinet et lui présente 30 millions de Fcfa qui lui remet séance tenante 10 et garde les 20 pour lui. Si une voix s’élève à la présidence de la République pour démentir, je citerai  la date, l’heure et des noms ».
Personne à la présidence de la République et dans le gouvernement Sarandji n’a daigné depuis lors ouvrir la bouche pour démentir les propos de l’ancien ministre Léopold Bara.
Gageons, avec l’implication du conseil de sécurité des Nations Unies dans la recherche de la vérité, que la lumière soit entièrement faite sur cette affaire, des responsabilités établies et les auteurs et leurs complices formellement identifiés et vigoureusement sanctionnés.
Jean – Paul Naïba

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