Affaire Azur : Quand le DG de la police soutient les faux diplômés contre le droit au travail des diplômés

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La grève du personnel de la société de téléphonie mobile Azur continue de les diviser. Les faux diplômés agissent en personnel légitime au détriment de vrais diplômés consciencieux qui veulent bien reprendre le travail. Curieusement, les détenteurs de ces faux diplômes semblent être protégés par les autorités gouvernementales entre autres le ministre de la Fonction Publique et  celui de la sécurité publique.  De quelle ingérence  s’agit – elle ?   

La rencontre qui devait avoir lieu hier entre le personnel de la société Azur notamment les véritables diplômés et le ministre en charge de la Fonction publique par rapport à la grève qui perdure depuis presque deux semaines, n’a pas eu lieu. Le membre du gouvernement M. Jean Louis Opalegna s’est désengagé en précisant que le gouvernement ne peut s’immiscer dans cette affaire purement privée. Quel paradoxe ? C’est ce même gouvernement par l’entremise des forces de défense et de sécurité qui prend part activement à la gestion de cette affaire, en interdisant au personnel non gréviste d’avoir accès à leurs différents services et en laissant entrer et sortir les grévistes, détenteurs de faux diplômes et fauteurs de troubles dans une entreprise privée..

En effet, depuis que cette grève a été déclenchée dans l’illégalité du fait qu’aucun préavis n’est déposé au préalable, le personnel de la société de téléphonie mobile Azur n’émet plus sur la même longueur d’onde.

Certes, le personnel réclame le paiement de 4 mois d’arriérés de salaires et le 13eme mois de salaire de l’année 2016, mais  en réalité, ce sont des agissements qui cachent très mal le véritable problème lié à la question de faux diplômes décelés par la direction générale et dont  la gestion et le traitement régulièrement autorisés par le  directeur général M. Morel Chaou d’un commun accord avec  ses collaborateurs  les plus immédiats seraient en cours en vue  du règlement de  la situation des concernés et de leur reclassement.

C’est cette situation assez délicate qui a suscité une tension au sein de la société caractérisée par cette grève sauvage qui ne dit pas son nom de la part de faux diplômés qui voient désormais leurs postes menacés. Or, en réalité l’équipe du service minimum devrait être mise en place par l’équipe managériale à savoir la direction générale, le directeur technique, le Responsable chargé des ressources humaines avec le concours des délégués du personnel…. mais cela n’a pas été le cas.

Paradoxalement, c’est ceux qui se sont mis en grève qui assurent le service minimum et  les forces de défense et de sécurité dépêchées sur les lieux, sur instructions du DG de la police,  interdisent aux vrais diplômés de l’entreprise dont certains sont des cadres avec un Contrat à durée indéterminée (CDI) de mettre pieds dans l’enceinte d’Azur.

Selon le président du conseil d’administration de la société Azur M. Steve TANGOA, cette division est née d’un simple fait, une revendication légitime de l’ensemble des salariés de la société Azur. A l’époque où la société marchait très bien, a-t-il poursuivi, le personnel a exigé la signature d’un accord d’établissement ; ce qui a été fait dans le dernier trimestre 2012. En décembre 2012, avec la crise survenue dans le pays et l’erreur de l’équipe managériale à cette époque, c’est de ne pas avoir dénoncé ce fameux accord d’établissement.

Après le retour à l’ordre constitutionnel, le personnel uni à l’origine avait demandé purement et simplement l’application dudit accord d’établissement. Une commission paritaire a été mise en place à cet effet. A l’issue des travaux réalisés, la commission paritaire s’est rendue compte qu’une partie du personnel est détentrice  de faux diplômes, une autre catégorie  de vrais diplômes, mais les premiers  sont surpayés et les deuxièmes  complètement lésés dans la société. Il s’agit notamment de jeunes recrues et ceux qui ont également travaillé plus de 5 ans dans la société qui sont des diplômés mais sous payés.

« Face à cette situation, il fallait appliquer les résolutions de la commission paritaire et depuis qu’on a demandé la mise en application de ces résolutions de la commission », a précisé M. TANGOA, du coup, cela a mis en branle  les fossoyeurs,  c’est-à-dire les faux diplômés et le personnel à déclasser se sont mis en boule et n’ont juré que de faire partir le directeur général Morel Chaou en le traitant de tous les noms d’oiseaux. Et aujourd’hui, ils ont vraiment pris la société en otage car ils veulent que le DG ne fasse que leur volonté. Mais ce qui paraît aussi bizarre, c’est que ces derniers bénéficient de l’appui de certaines autorités.

 Et le ministre de la Fonction publique M. Jean Louis Opalegna est pointé d’un doigt accusateur pour son implication dans cette affaire. Sinon, comment comprendre que les forces de l’ordre qui sont déployées au sein de la société pour sécuriser les lieux, acceptent  que ce ne soit que les faux diplômés-grévistes qui soient  listés pour assurer le service minimum,  qui entrent dans les locaux,  et ces mêmes forces refusent aux vrais diplômés, cadres de la société de prendre service, alors que ces forces devraient être impartiales.

Conséquences : Cette situation de grève a causé un préjudice énorme à la société en ce sens que beaucoup de services n’ont pas été opérationnels entre autres le service d’Internet.  

Ne pouvant accepter qu’une catégorie du personnel en mauvaise posture de surtout  puisse prendre en otage la société toute entière et fasse perdre à la société des sommes d’argent aussi importantes, il est impérieux  que le personnel nanti de vrais diplômes puisse se mobiliser et  exprimer  également la prise en compte de  leur droit  au  travail.

Pour l’instant, il est difficile que les deux parties puissent s’entendre mais l’idéal serait de revenir autour d’une table pour discuter en vue d’une solution idoine à ce problème d’arriérés de salaires et de faux diplômes. Car une chose est de revendiquer ses droits mais une autre  aussi est de veiller à la survie de l’entreprise afin de garantir son pain quotidien. Sinon, quelle image  les autorités légales et légitimes sont – elles en train d’offrir à l’univers des investisseurs, après le forum de Bangui ? Un environnement des affaires pollué par des imposteurs, des faux diplômés,  un Etat – voyou et braqueur.

Affaire à suivre….. !

NZINGAZO Guy Marcelin

 

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