Affaire Azur : M. Touadéra, qui a ordonné aux policiers de Wanzet de chasser le personnel non gréviste ?

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La République centrafricaine ? Feu Zarambaud Assingambi, l’un des meilleurs guerriers de la plume que ce pays ait connu, la définissait  au moment où le président Touadéra assumait les nobles fonctions de premier ministre et son cher aîné Sarandji, actuel premier ministre, celles de directeur de cabinet, comme l’Etat de tous les paradoxes et de tous les records négatifs. Il le disait si fièrement, avec un certain humour et une certaine maîtrise de la syntaxe de la langue de Molière qui lui était si propre et si familière, dans ses épiques contre l’injustice sociale, les violations des droits de l’homme et la course aux laideurs de ce monde qui caractérisaient déjà le pouvoir de Bozizé.  Quelques années plus tard après son départ de cette terre des hommes, la situation la République centrafricaine ne s’est guère améliorée. Elle s’est plutôt  dangereusement compliquée, en tournant définitivement le dos au qualificatif du paradoxe, pour ne retenir plus que jamais celui de l’Etat de la perversion et de l’anormalité au sens absolu du terme.

En témoigne aujourd’hui la présence massive dans le gouvernement, à la présidence de la République et à la primature des bras cassés, des débauchés et de baroudeurs politiques sans éducation, sans culture, sans réelles ambitions politiques mais guidés uniquement par la recherchée effrénée de gains faciles, matérialistes et mortels pour l’Etat. Ce qui se passe au moment où nous mettons sous presse cet article, à la société de la téléphonie mobile Azur, en est la plus parfaite illustration, celle d’un pouvoir qui n’assure plus la sécurité des biens et des personnes, celle d’un pouvoir qui utilise les forces de défense et de sécurité à des fins étrangères à l’ordre public et au fonctionnement normal des institutions républicaines, et celle d’un pouvoir fondamentalement affairiste.

En effet, comme nous l’avons souligné dans nos dernières parutions, deux (2) membres du gouvernement trop pléthorique et trop  budgétivore de Sarandji 2 seraient pointés du doigt, selon des sources dignes de foi en notre possession, d’être les manipulateurs de la dernière grève sauvage qui est en cours depuis le vendredi dernier à la société de téléphonie mobile Azur. Il s’agirait du ministre des postes et télécommunications, M. Gourna Zacko, et du ministre en charge de la sécurité publique, le général Wanzet.

 Le premier se serait entretenu avec la délégation des grévistes détenteurs de faux diplômes, dans la matinée du vendredi peu avant le déclenchement du nouveau mouvement de contestations. Quels ont été les points inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre ? Comment le ministre des postes et télécommunications pouvait avoir un entretien avec cette délégation sans la présence ou en l’absence des représentants de l’équipe dirigeante de la société ? Quelles décisions ont – elles été arrêtées par les deux (2) parties en présence ? Et pourquoi alors cette nouvelle grève soudaine, c’est – à – dire sans préavis tel que recommandé par les termes de la convention collective et de l’accord d’établissement ? De pertinentes questions auxquelles le ministre des postes et télécommunications est appelé à répondre.

 Le deuxième aurait instruit aux éléments de forces défense et de sécurité d’intervenir dans les deux (2) agences de la société Azur, quelques heures après le déclenchement de cette grève, non pas pour protéger son équipe dirigeante prise en otage mais plutôt pour permettre aux grévistes d’y sévir avec leur totale bénédiction. Devant cette menace, le directeur général, M. Morel, entretemps extirpé de son bureau, serait obligé de quitter son domicile pour vivre caché quelque part, étant activement recherché par les grévistes jouissant apparemment de forts solides soutiens politiques.

Aux dernières nouvelles et contrairement à ce que nous avons annoncé, le général Wanzet n’aurait pas  fait desserrer le cordon sécuritaire fort impressionnant, érigé autour des deux (2) agences. Il aurait plutôt fait renforcer le siège de ces deux (2) agences en policiers habillés en civils avec comme consigne formelle d’interdire l’accès des différents services et bureaux  aux cadres et agents non grévistes et d’y laisser  entrer et sortir les grévistes détenteurs de faux diplômes qui réclament, en sus du paiement de leurs arriérés de salaires, l’annulation pure et simple de la commission paritaire et le départ sans condition du directeur général.

De ce qui précède, un certain nombre de questions se fusent de toutes parts dans l’opinion : Ne peut – on pas user des procédures régulières en usage dans toutes les entreprises dignes de ce nom pour régler cette affaire ? Qui en veut si tant à M. Morel et pour quelle cause ? Comment le gouvernement ne peut – il pas prendre des mesures sécuritaires afin d’assurer la protection de l’équipe dirigeante et de permettre le fonctionnement normal de cette entreprise ? M. Touadéra, qui a ordonné aux policiers déployés dans les deux (2) agences d’interdire l’accès aux personnels non grévistes ? Qui se cache derrière ces grévistes détenteurs de faux diplômes ? Et à quelle fin ?

 Affaire à suivre….. !

La Rédaction

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