Affaire « armes russes » : « Toudéra » a vendu nos ressources minières en contrepartie….

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Depuis sa visite en Russie où il a été reçu à Sotchi par le ministre russe des affaires étrangères, Serguéi Lavrov,  suivie de la livraison d’armes russes à la République centrafricaine, plusieurs questions légitimes ne cessent de fuser de toutes parts sur les conditions ayant réellement sous-tendu à la mise en œuvre de ce qu’on a appelé au moment des faits « procédure silencieuse » déclenchée par la Russie de Poutine devant le conseil de sécurité et devant in fine aboutir à la levée partielle de la mesure d’embargo.

Quelques mois plus tard et à ce jour, nous en savons un peu plus : en contrepartie de la livraison de ces armes et de la coopération avec la Russie  dans le cadre de  la formation de nos militaires, « Toudéra » a cédé une partie de nos ressources minières. Lisez donc les articles qui suivent pour en savoir un peu plus :

 « En République centrafricaine (RCA), le ralliement d’un député vaut un million de francs CFA. La probité n’a pas de prix. En République centrafricaine (RCA), le ralliement d’un député en a un: un million de francs CFA, soit environ 1525 euros. Telle est la somme, coquette sur les bords de l’Oubangui, promise puis versée en deux fois à plus de 80 parlementaires réunis le 8 mars à Boali (70 kilomètres au nord-ouest de la capitale, Bangui) pour un étrange conclave, orchestré par le président Faustin-Archange Touadéra lui-même. Le Chef de l’Etat-un ex mathématicien qui sait compter , tenait à s’assurer de la loyauté d’un robuste contingent d ‘élus à la veille du renouvellement du bureau de l’assemblée nationale. Mission accomplie. Le jour dit, la vice-présidence de la chambre échoira à Jean-Symphorien Mapenzi, » touadériste » de stricte obédience et figure de proue du groupe Cœurs unis, mouvance acquise au locataire du palais de la Renaissance, le siège de la présidence. »Scène cocasse, raconte un témoin.Il fallait voir dans l’hémicycle les députés, portables en main, photographier leur bulletin de vote.C’est que pour toucher le solde de l’enveloppe, chacun devrait fournir la preuve du respect de sa parole. » Cette mascarade n’est que le énième épisode de la guérilla qui oppose Touadera reçu le 12 Mars à l’Elysée par Franck Paris, conseiller Afrique d’ Emmanuel Macron, à Karim Meckassoua, le titulaire du perchoir », désormais isolé. » Le casting du bureau, avance un conseiller de celui-ci, n’est qu’une étape. L’objectif ultime, c’est bien d’imposer d’une manière ou d’une autre sa destitution. En filigrane affleure un autre enjeu: la maîtrise des ressources naturelles de la RCA, diamant, or, uranium et bois précieux. Selon l’article 60 de la constitution, le gouvernement ne peut signer aucun contrat sans l’aval des députés.Or , depuis un arbitrage controversé de la Cour constitutionnelle, le nihil obstat du bureau de l’Assemblée suffit.D’où la nécessité d’en contrôler la composition, surtout à l’heure où un nouvel acteur déboule sur l’avant-scène centrafricaine, Militairement présente depuis l’automne 2017, la Russie aurait, via deux sociétés écrans, mis la botte sur plusieurs sites miniers, pactisant pour ce faire avec les autorités banguissoises comme avec les milices armés rivales qui règnent encore les deux tiers d’un pays failli. Par Vincent Hugeux Source: AFP/Pexpress ».

 

« Il y a deux ans Faustin-Archange Touadéra prêtait serment. L’ancien Premier ministre de Bozizé avait obtenu une large victoire à la présidentielle. Deux ans plus tard, les espoirs que de nombreux Centrafricains ont placés dans son élection ont été douchés par une réalité cruelle et le peu de résultats concrets. Son gouvernement dirige un pays occupé aux trois quarts par les groupes armés et dont un habitant sur quatre est déplacé ou réfugié à l’étranger.

Probablement un moment clé de ses deux ans de  présidence, le 9 octobre dernier, Faustin-Archange Touadéra rencontre à Sotchi  le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov. En découle une livraison d’armes gratuite, validée par le Conseil de sécurité de l’ONU, et l’envoi de 175 instructeurs sur place.

Une victoire symbolique pour le président Touadéra qui peut enfin équiper ses militaires nouvellement formés et les déployer sur le terrain, aux côtés de casques bleus. Les Russes entament aussi des négociations concernant l’exploration minière en RCA. De futurs contrats miniers qui nécessiteront l’aval du bureau de l’Assemblée nationale, où Touadéra vient de placer des hommes liges, au terme d’un vote contesté par l’opposition qui l’accuse d’avoir acheté des députés.  Une victoire dans la bataille politique qui l’oppose depuis deux ans au président de l’Assemblée, Karim Meckassoua.

Touadéra multiplie les déplacements à l’étranger. Pour autant il peine à obtenir le décaissement des sommes promises par les bailleurs en novembre 2016 : plus de deux milliards de dollars de financements sur lesquels il avait fondé sa politique de redressement du pays.

En province, 2017 a été une année sombre. La pire depuis 3 ans en termes de violences et de conséquences humanitaires. Depuis le retrait de Sangaris en octobre 2016 -jugé « prématuré » par Touadéra-  la sécurité est laissée à la seule Minusca, souvent débordée. Le lent processus de discussion avec les groupes armés, piloté par l’UA,  n’a pas encore produit ses fruits. Le DDR est quasiment au point mort et le déploiement des autorités administratives en province ne se fait qu’avec le consentement des groupes armés mus par des intérêts prédateurs. »

Affaire à suivre….. !

La rédaction

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