Affaire « armes russes » : Macron était et reste derrière les manœuvres en cours de Poutine

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Depuis l’acheminement et le débarquement de la première cargaison d’armes russes à Bangui, faisant suite à l’adoption de la  résolution du conseil de sécurité  relative à la levée partielle de l’embargo, à la demande de la Russie, ne cessent de défrayer les chroniques des informations erronées et émanant des thuriféraires du régime et de leurs laudateurs tendant à y voir seulement une prouesse diplomatique de la part du mathématicien de Boy – Rabé. A dire vrai, il n’en est absolument rien.

A ce sujet, selon des informations dignes de foi en notre possession et émanant des sources très proches du dossier, l’odyssée de cette affaire d’armes russes a vu le jour, lors de la rencontre de Touadéra avec le président Macron, à Paris, le 25 septembre 2017.

Ce jour – là, après lui avoir brandi la liste des corrompus et autres corrupteurs qui tiennent les rênes de son pouvoir, l’état de leurs biens meubles et immobiliers en Centrafrique, en France et ailleurs, et le montant réel de leurs avoirs dans les banques, Macron lui a demandé, non sans lui avoir préalablement rappelé ses alléchantes et mirobolantes promesses électorales au peuple centrafricain, de se rapprocher de la Russie de Poutine pour non non tantum traiter de la question de la levée de la mesure d’embargo , sed etiam  engager la négociation avec Lavrov, en sa qualité de ministre des affaires étrangères, aux fins d’ obtenir de la part de la Russie la livraison d’armes de guerre, indispensables au redéploiement des faca et à la pacification du pays.

Et ce, pour la simple raison que parmi les cinq (5) membres permanents du conseil de sécurité, seul l’empire des Tartares  qui avait demandé et obtenu la résolution du conseil de sécurité portant  adoption de cette  mesure d’embargo et qui est toujours resté réfractaire à toute initiative visant à sauter ce verrou, est mieux disposé diplomatiquement à le faire. L’histoire retiendra quelques jours plus tard, grâce aux selfies postés par l’un de ses responsables en communication que le mathématicien de Boy – Rabé était à Sotchi en compagnie du diplomate russe.

C’est au cours de cette rencontre que Lavrov et son hôte ont passé en peigne fin l’état de la coopération entre les deux (2) pays, l’impérieuse nécessité de travailler à la levée de cet embargo et la demande de l’état centrafricain, en ce qui concerne la dotation des faca d’armes de guerre et de matériels militaires adéquats et stratégiques de renseignements généraux et spécifiques. C’est ce qui a été effectivement fait. Alors d’où viennent ces armes ?

Comme il a été bien développé par Wikipédia, « la piraterie autour de la corne de l’Afrique essentiellement composée de pirates somaliens a pris la forme d’attaques de navires, de pillages et d’enlèvements en mer à partir de 2005. Elle est devenue une menace pour le transport maritime international et de nombreuses organisations internationales, l’Organisation maritime internationale (IMO) et le Programme alimentaire mondial notamment, ont exprimé leur préoccupation devant l’augmentation de la fréquence des actes de piraterie1. En réponse à la fréquence de ces actes, des bâtiments militaires de l’OTAN, russes, indiens, chinois et sud-coréens ont été mobilisés. Ils sillonnent la zone et escortent certains navires tandis que des gardes armés sont embarqués sur des navires civils, réduisant notablement les actes de pirateries à partir de 2014. Les pirates justifient leurs actions en se présentant comme des « garde-côtes » protégeant le littoral somalien des prédations des chalutiers occidentaux et des pollutions toxiques2.

Selon les estimations de la banque mondiale, les rançons ont rapporté aux pirates et leurs commanditaires entre « 339 et 413 millions de dollars d’avril 2005 à décembre 2012 ».

 C’est lors d’un contrôle de routine dans le cadre de ces opérations que les commandos russes ont réussi à mettre la main sur cette importante cargaison d’armes, entre les mains des Shebabs somaliens. Remises aux Nations unies, elles étaient tout simplement destinées à être détruites. C’est donc pour un réel souci d’aider le président Touadéra à doter ses faca de matériels de guerre que le président Macron lui a fait cette proposition, tout en gardant un regard inquisiteur sur l’usage qui en sera fait le moment venu. Et à l’arrivée, l’armée française présente à Bangui était là à l’aéroport à la réception du fameux colis et en l’absence de nos autorités compétentes en la matière,  et après une inspection  de façade faite par la Minusca, a décidé de les mettre en lieu sûr dans sa poudrière «  logée dans l’enceinte de cette institution internationale. Qui est donc con ?

Mais, alors que Macron sait ce qu’il veut et  jusqu’où il ira, Touadéra, quant à lui, ne cesse de tergiverser et vouloir  même faire un bébé dans son dos, en tentant de  faire plus avec la Russie que ce qui lui a été demandé de faire, allant jusqu’à commettre la maladresse diplomatique en manifestant clairement son intention de nouer un accord de coopération militaire  avec le Rwanda de Paul Kagamé.

 L’ami de mon ami est mon ami. Mais, l’ami  de mon ennemi n’est – il pas mon ennemi ? Sait – il au moins que c’est pour cette même erreur diplomatique impardonnable  que rien ne bouge dans ce domaine entre la Rca et l’Israël, et entre la Rca et l’Afrique du Sud ?

Comme dans la vie, il faut faire preuve d’esprit d’initiative et d’organisation,  tout comme en politique, il faut éviter de faire fâcher ses amis et d’avoir plus d’ennemis. Qu’il ne trompe pas, Macron était et reste derrière les manœuvres en cours de Poutine en Centrafrique !

Affaire à suivre…. !

Jean – Paul Naïba

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