A LA RECHERCHE DES VOIES TRACEES POUR LA STABILITE DE L’AFRIQUE ET L’UNITE AFRICAINE

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INTRODUCTION :

 

Le crédo qui a galvanisé la lutte des pays du tiers monde dont l’Afrique dans les années 1945, année qui correspondait à la création de l’Organisation des Nations Unies (ONU) était celui-ci : « Peuples colonisés et peuples opprimés du monde, unissez-vous ! ». C’était l’appel final du congrès panafricain tenu en octobre 1945 à Manchester.

En Août 1958, treize ans plus tard, le défi que les élites africaines lancèrent à l’Europe lors de leur première conférence panafricaniste tenue à Accra était fondé sur le thème : « L’Afrique aux Africains » et, le slogan qui avait inondé la salle de la conférence était celui-ci :

« Recherchez d’abord l’indépendance, le reste vous sera donné par surcroit ».

Le crédo et le slogan qui précèdent ont constitué le fil conducteur, l’essence même de la dynamique, la bravoure et la fermeté de la lutte menée par les africains et qui ont abouti aux indépendances vers les années 1960 en dehors de, la Guinée, L’Ethiopie, l’Union Sud-Africaine, l’Egypte et le Libéria ayant obtenu leur indépendance avant l’année 1960.

Et, le prix payé pour que l’Afrique revienne aux Africains et, pour l’unité des peuples colonisés et opprimés, outre les richesses pillées et les objets d’arts ou patrimoines emportés, ce sont ces nombreuses pertes en vies humaines des africains tant, du côté des chefs traditionnels et les populations que, du côté des premières élites ou les premiers africains éclairés. Point n’est besoin de les citer ici de peur d’en omettre les plus célèbres.

Aujourd’hui, soixante-dix-sept (77) ans après le déclenchement des luttes de libération, les réalités quotidiennes sur le continent africain contrastent avec les nobles objectifs assignés auxdites luttes. Les africains en grande majorité vivent sur leurs territoires, leur continent comme s’ils y étaient des étrangers. La division avec ses corollaires caractérisent la cohabitation entre les africains dans presque tous les Etats et sur presque tout le continent.

Du coup, l’Afrique semble ne plus appartenir aux Africains quoique, ce sont les africains eux-mêmes, qui sont à la tête de toutes les institutions et structures politico-administratives et sociales des différents Etats du continent. L’unité des peuples colonisés et opprimés s’est envolée, replongeant les peuples africains dans la servitude, la colonisation et l’esclavage non plus, sous les occidentaux mais, sous les nouveaux maîtres africains. Et pour causes !

C’est le souci de cette présente réflexion qui, faisant suite à la précédente, s’interrogeant sur : « Ce qu’ils veulent au peuple frère Congolais de la République Démocratique du Congo (RDC) ? » et, par extension aux peuples des Etats d’Afrique en général, se propose de :

Attirer l’attention des Africains et Africaines notamment les dirigeants, les hommes politiques et ceux des Organisations de la Société-Civile et tous les élites et éclairés sur la perte du contrôle du continent par les Africains et les risques sur l’avenir des peuples ;

Focaliser les regards des Africains sur trois (03) faits importants de ces derniers temps, qui devraient émouvoir la conscience africaine et nous pousser à plus de vigilance, de solidarité et d’unité si nous devrions procurer aux peuples africains, paix et stabilité ;

Rappeler aux uns et aux autres les pistes bien tracées par les anciens qui, ignorées ou négligées par la nouvelle génération des Africains sont à la base des crises en continuation ;

Montrer les dangers réels que représente la politique d’auto- victimisation, d’accusations et de contre-accusations pour tout élan de développement de l’Afrique…

Le CEJACC invite-il, au regard de la présente analyse, les principaux acteurs africains, épris de paix et du développement véritable de l’Afrique, à se saisir mais surtout à mettre en œuvre les différentes pistes tracées par les pionniers et qui sont mises en exergue dans les pages qui suivent pour que l’Afrique soit sans équivoque, au carrefour de l’industrialisation de l’humanité comme ils (Pionniers) ont souhaité.

 

1)  Les instants de l’Afrique aux Africains unifiés

Les défis étant des défis justifiés, les indépendances ont commencé par s’obtenir dans les années 1960. Le regain de solidarité, de fraternité et d’unité s’était installé et se développait entre les classes dirigeantes africaines, entre les dirigeants et les peuples nonobstant certaines contradictions internes apparentes.

Mais, ce n’est pas de gaieté de cœur que la partie adverse c’est-à- dire, les colonisateurs ont cédé aux exigences africaines. Oui, ils ont accédé aux demandes des Africains mais, ils ont pris la précaution de placer sous les roches de chaque Etat Africain, des anguilles de la destruction dont le venin est fait des idées politiques et le virus, les richesses du sol et du sous-sol de l’Afrique.

En dépit des soubresauts causés par des épidémies et pandémies politiques nés de l’activation de l’anguille citée ci-haut par les colonisateurs eux-mêmes, les premiers dirigeants et responsables politico-administratifs, ont transcendé ces velléités pour bâtir et construire des Etats modernes en Afrique de 1960 à 1972 pour la plupart.

Les vestiges de leurs efforts parlent d’eux-mêmes dans les pays en régression comme la République Centrafricaine et, font des autres, les progressistes, des pays émergents aujourd’hui en Afrique sans vouloir les lister. Tout le monde les connaît.

Le développement spectaculaire de l’Afrique blanche et, plus exactement de la plupart des Etats de l’Afrique du Nord constitue une preuve sur tous les plans. Tout comme les efforts d’émergence de nombreux pays de l’Afrique noire à l’exemple de la Côte d’Ivoire, le Cameroun, les deux (02) Congo, le Soudan, l’Afrique du Sud, la Guinée Equatoriale, le Gabon, le Tchad et les autres sans la République Centrafricaine chancelante, l’échantillon du mal, sont des indices, des preuves qui attestent et justifient que :

L’Afrique a été créée le même jour et au même moment que les autres continents qui forment la planète terre et dispose de tous les  agrégats  pouvant  assurer  son  développement  et  son industrialisation au même titre sinon, plus que les autres continents de par l’immensité de ses ressources et richesses ;

Les Africains (hommes et femmes) sont créés le même jour et à l’image de Dieu que tous les autres hommes du monde. Ils sont dotés de toutes les facultés mentales, intellectuelles, techniques, scientifiques et autres pour inventer, créer et réaliser toutes sortes d’œuvres et ouvrages utiles pour la transformation positive, mais très positive du continent et pour le mieux-être des peuples africains à l’instar des autres ;…

Mais hélas, malheureusement, le manque d’attention et de prudence, le peu de confiance en soi pour ne pas parler de naïveté, la propension pour ce qui est exotique à l’Afrique, et la fragilité de l’Amour et d’unité auraient constitué le nœud de tous les obstacles au développement de l’Afrique comme le révèle le rapport de la mission d’espionnage du continent effectuée par l’historien et homme politique britannique le Sieur LORD MACAULY du 20 février 1835 dont la substance stipule :

  • ‘‘J’ai parcouru tout ce continent en espion ;
  • Je n’ai vu aucun mendiant ;
  • Je n’ai vu aucun voleur ;
  • Ils ont des valeurs au-dessus des nôtres ;
  • Ils sont immensément riches de ressources ;
  • Ils sont physiquement plus bâtis que nous ;
  • Ils nous sont supérieurs.

Ma recommandation est que nous ne pouvons pas les dominer sauf si nous rentrons dans leurs systèmes d’éducation et religieux et leur faisons croire que c’est nous qui sommes les plus forts et que leurs cultures et leurs valeurs sont à délaisser’’.

Ce rapport qui a valeur de méditation profonde des Africains n’appelle pas de commentaire mais, mérite d’être étayé par quelques aspects du discours du feu MOHAMMED KADHAFI au sommet de l’Union Africaine en Ethiopie, le 20 février 2007. Il déclarait en substance :

« Au nom de l’Afrique, du peuple Africain, du continent tout entier, il nous faut rappeler ceux qui sont morts pour ce continent, l’état dans lequel il se trouve, cette île entourée de tout côté par des eaux. C’est ce

 

continent qui a donné naissance à l’homme. Êve est africaine… Ce sont les ignorants, les ennemis de Dieu qui ont cru que cette diversification de couleurs de l’homme est une source d’humiliation ou d’esclavage. On a traité l’homme africain comme un animal. Ils nous ont pris, jeté dans des navires et transporté de l’autre côté de l’Atlantique, vers le nouveau monde, vers l’Europe…

… Ils nous ont traités comme des esclaves de la race blanche. Ils ont même prétendu que la race blanche avait une mission divine vis-à-vis du noir. D’où tirent-ils cela ? C’est la convoitise, l’usurpation, le vol, la violation, le pillage de nos biens qui leur ont donné les idées maléfiques, ce prétexte que l’homme blanc était supérieur et avait un message divin vis-à-vis des noirs…

… Heureusement que maintenant tout a changé. Il y a des jours, nous nous sommes réunis en égaux. Nous avons parlé d’amitié, mais cela ne veut pas dire que la mentalité colonialiste a changé. Si nous avons prouvé nos compétences, nous ne devons pas nous sentir affaiblis.

C’est par nos convictions, par notre volonté et de notre détermination que nous devons nous faire valoir. Nous n’avons besoin de quiconque… Nous nous sommes battus à travers de mouvements de libération et ils ont dû nous reconnaître en tant qu’Etats indépendants. Ils ne l’ont pas fait volontairement. Ils ont toujours cette tendance raciste et ce complexe qui les habitent, mais contre leur gré, ils ont abdiqué devant notre combat pour notre indépendance, notre souveraineté et notre dignité humaine… ».

Malheureusement pour les Africains et heureusement pour les colonisateurs, les orientations de LORD MACAULAY ont été suivies appliquées à la lettre. Par une bonne méthode d’infiltration des systèmes d’éducation et religieux africains, les Africains sont de plus en plus acculturés, déracinés au point qu’ils sont (dirigeants, hommes politiques et éclairés) sortis de la trajectoire de la lutte tracée par les précurseurs des indépendances africaines pour s’ériger en des néo-esclavagistes sur leurs propres frères et sœurs africains.

 

2)  Le rêve de l’Afrique aux Africains et celui de l’unité des peuples colonisés en fumée.

Le combat entre le mal et le bien étant permanent tant que le ciel et la terre continueront d’exister, les colonisateurs ont vite fait de trouver d’autres stratégies pouvant leur permettre de pérenniser la servitude sous d’autres formes. Et, le moyen le plus sûre consiste à maintenir l’homme africain au stade de l’ ‘‘enfant’’ par l’obsession de défendre farouchement une idéologie politique contre l’influence d’autres. Naturellement, la francophilie contre le communisme Chinois et, l’expansion Russe.

C’est ainsi que :

Très tôt, l’on a assisté à des assassinats et tueries des grandes figures telles : Barthélemy BOGANDA (29 Mars 1959 en Centrafrique), Patrice EMERY LUMUMBA (17 Janvier 1961 en RDC) suivis de vagues de coups d’Etat du 28 Décembre 1965 au Dahomey, le 1er Janvier 1966 en Centrafrique et le 04 Janvier 1966 en Haute Volta. Trois coups d’Etat en l’espace de deux (02) semaines, c’était un très bon coup d’envoi pour la suite ;

Puis, s’en est suivi le mécanisme de déstabilisation des Etats par les revendications syndicales à connotations politiques comme le déclarait le Président YAMEOGO pour justifier son coup en ces termes : « Une subversion d’inspiration communiste est entrée dans le pays avec, comme leader, un fils du pays actuellement en fuite. Il s’agit de Joseph OUEDRAOGO. Sous le couvert de la revendication syndicale, il (Joseph OUEDRAOGO) a endoctriné quelques travailleurs, qui tentent de perturber l’ordre public dans la capitale.

Joseph OUEDRAOGO veut livrer notre pays au Ghana, donc à la Chine de Pékin. Des preuves sont en notre possession. Ce que je demande à tous et à chacun, c’est de faire confiance à notre armée nationale dont les officiers, les sous-officiers et les soldats ne sont pas prêts à se soumettre à un pays étranger quel qu’il soit ».

C’est le même discours que BOKASSA avait tenu vis-à-vis du Président David DACKO en ces termes : « J’ai sauvé la vie à l’ex. Président David DACKO car, tôt ou tard, c’est lui qui aurait été débordé par les extrémistes prochinois… C’était à la suite de la découverte d’un stock d’armes et de documents faisant état de la création d’une armée populaire centrafricaine encadrée par des chinois ou des Centrafricains favorables à Pékin que j’ai estimé nécessaire de prendre ces décisions… » ;

Puis encore, ce sont les multinationales avec la complicité et la coopération des africains qui ont envahi les Etats Africains aux potentiels naturels importants, et, ont commencé à avoir la main mise sur le diamant, l’or, l’uranium, le bois, le coltan, le pétrole, le mercure, le bois, la faune et autres ;

Ensuite, ils ont participé et participent encore à la création et à l’entretien des mouvements rebelles qui se démultiplient comme des paramécies à travers lesquels, ils pillent outrancièrement les richesses des pays africains tout en empêchant aux dirigeants d’avoir accès auxdites richesses pour le bien de leurs populations ;

Et, enfin, ils organisent la mise sous tutelle de l’ONU, les armées des pays africains en crises ; lesquelles Forces Onusiennes, mettent tout en œuvre pour empêcher l’opérationnalité des soldats des pays concernés sur le terrain par des méthodes et procédés subtiles et dilatoires.

Pour des gros intérêts financiers, les forces Onusiennes ne font qu’accompagner les crises en continuation pendant que les techniciens se substituent aux cadres desdits Etats à travers les services humanitaires (écoles humanitaires, hôpital humanitaire, santé humanitaire, entreprise humanitaire…).

Les contestations et oppositions politiques stériles qui mettent en péril des vies humaines et hypothèquent l’avenir des enfants en Afrique et singulièrement en Afrique noire ne sont rien d’autres que les situations manipulées pour prolonger la servitude, le colonialisme. Cette fois-ci par les mains africaines sur leurs frères et sœurs africains et sur leurs propres terres et leur continent.

 

3)  Des faits récents importants qui devraient frapper la conscience des Africains et les orienter vers une bonne direction et décision désormais.

Il y’a trois (03) faits récents, qui se sont déroulés dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui devraient faire profondément réfléchir les Africains et singulièrement, les dirigeants et les hommes politiques en vue d’une réorientation de la politique africaine telle que l’ont conçue les pionniers des années 1945-1958.

Ces faits concernent entre autres :

a)  La déclaration du Secrétaire Général de l’ONU en prélude de la soixante et dix-septième (77e) Assemblée Générale de l’ONU

En prélude de la soixante et dix-septième (77e) Assemblée Générale de l’ONU, le Secrétaire Général de l’ONU, parlant de la situation de paix dans le monde, avait martelé ce qui suit : « Notre monde est abimé par les guerres, frappé par le chaos climatique, meurtri par la haine, couvert de honte par la pauvreté et les inégalités ».

Si l’on fait un lien entre cette déclaration qui n’est rien d’autre qu’un aveu d’impuissance de l’ONU, avec celle qu’il a faite à l’issue de sa tournée en Afrique de l’Est puis en Afrique de l’Ouest au cours de laquelle, il préconisait la nécessité de rendre opérationnelles les armées de chaque pays d’Afrique pour espérer réduire les actions des rebelles, et,

Si l’on se rappelle qu’en octobre 2017, et précisément le 24, lorsque répondant aux questions des journalistes au sortir d’une audience avec le Président de l’Assemblée Nationale de la République Centrafricaine au sujet de la situation Centrafricaine qualifiée par son Adjoint de pré- génocide, il disait en substance : « Le génocide se prépare d’abord. La situation centrafricaine relève de la manipulation et si jamais il y’avait un procès y relative, il y aurait de gros poissons qui iraient en prison parmi lesquels, des religieux », et,

Si l’on constate l’évolution de la situation centrafricaine depuis lors, qui n’est pas loin du génocide ; si l’on se rappelle la grogne des populations de la République Démocratique du Congo (RDC) qui ont saccagé la base de la MONUSCO au Nord Kivu et, si on regarde ce qui se passe au Mali et au Burkina-Faso, le cas Burkina s’étant soldé par un coup d’Etat militaire,

Qu’est-ce que le monde et plus particulièrement l’Afrique, se doit d’attendre de l’ONU pour sa survie et celle de ses populations ? L’ONU, peut-elle aujourd’hui prétendre agir dans le sens de son objectif initial à savoir, bannir la guerre et promouvoir la paix mondiale ? Ses actions visent-elles aujourd’hui essentiellement la prise en charge de ses nombreux fonctionnaires et agents avec de gros salaires au siège et éparpillés dans le monde et les financements des ONGs Humanitaires ?

Les Africains, gouvernants et gouvernés se doivent de réfléchir en toute sérénité sur ces questions en tenant compte bien entendu, des intérêts des peuples africains et du continent africain. Seuls les soldats de chaque pays, bien formés, disciplinés et placés dans les conditions requises du goût de risques sont à mêmes de protéger avec l’appui des soldats célestes, les populations de chaque pays.

b)  Les deux (02) aspects du discours du Président de la République Démocratique du Congo à la Tribune de l’Assemblée Générale de l’ONU le 20 Septembre 2022.

Le Président de la République Démocratique du Congo Son Excellence, Félix TSCHISSEKEDI dans son discours du 20 Septembre 2022, à la tribune de l’ONU et à l’occasion de la soixante et dix-septième (77e ) Assemblée Générale de cette noble Institution, avait souligné deux

(02) aspects très importants qui devraient susciter l’adhésion générale de tous les peuples Africains si et seulement si, ceux-ci étaient réellement unis et solidaires.

Il s’agit entre notamment :

Du doigt accusateur porté sur le Rwanda à travers son Président Paul KAGAME comme agent déstabilisateur et le vecteur des pillages des ressources et richesses de la RDC.

Ce n’est de secret pour personne de savoir, que les néo-impérialistes ont toujours utilisé ce chef d’accusation comme méthode pour déstabiliser un Etat tiers. Pour des promesses de la durée au Pouvoir, de la constitution d’un Etat raciste indépendant, des hommes politiques se sont mis à la solde des néo-esclavagistes pour détruire leur propre pays et celui de leur voisin.

L’on se souviendra du rêve de Michel NDOTODJA de transformer la Centrafrique en un régime Islamique pour appliquer la charia, du rêve du chef rebelle BABA LADDE du Tchad, de créer la République des Peulhs qui ferait frontières avec le Tchad, le Cameroun et la partie Nord de la RCA qu’il contrôlait, du rêve parfois attribué à tort ou à raison, du Président Paul KAGAME de faire ressurgir un jour, l’empire Otman…

Autant de rêves qui servent de prétextes aux pillages des richesses africaines et au prolongement de la servitude des peuples. Une telle déclaration devrait retenir toute l’attention des Africains pour percer l’abcès afin de garantir la quiétude des frères Congolais et partant, de tous les africains. Les questions de terre à occuper parce qu’il en manque ailleurs, devraient se régler dans le cadre de l’intégration africaine sans l’usage des armes qui donnent une connotation de la substitution d’une race par une autre.

Aussi longtemps que le monde et tout ce qui se meut resteront des créatures de Dieu, il n’existerait sur cette planète terre aucun Etat, aucun pays ni royaume qui soit habité par des populations d’une même race ou ethnie car, le Créateur a expressément scellé et déclaré l’unité des peuples divisés en ces termes : « Je ferai d’eux une seule nation dans le pays, dans les montagnes d’Israël ; ils auront tous un même Roi, ils ne formeront plus deux (02) nations, et ne seront plus divisés en deux (02) royaumes. » Ezéchiel 38 : 22.

De l’engagement Politique d’organiser les élections dans les délais constitutionnels.

Par cet engagement, le Président de la République a traduit la volonté et tout l’engagement du peuple Congolais à maintenir et à pérenniser le pari gagné, celui d’organiser les élections au Congo par l’argent et les expertises Congolais annoncé par le Président Laurent Désiré KABILA et réalisé par Joseph KABILA KABANGE plus de dix (10) années après pour passer le relai à l’actuel Président, Son Excellence Félix TSCHISSEKEDI.

Il est cependant important de faire observer, que la longueur de temps mis pour aboutir à l’organisation de telles élections ne relève pas de la fantaisie moins encore, d’un désir de conserver le pouvoir surtout dans un pays victime de longues années de crises diverses. Ce temps rentre bel et bien dans le cadre des approches démocratiques décrites par le Président Français François MITTERRAND dans son discours de la BAULE le 20 juin 1990 qu’il convient de rappeler ici un extrait :

« L’Europe dont nous Français sommes, avait à la fois le francisme, le franquisme, le salazarisme et le stalinisme. Excusez-moi du peu… Etait- ce les modèles à partir desquels vous aviez à bâtir vos Etats, vous qui ne disposez, dans la meilleure hypothèse que d’un quart ? Il nous a fallu deux siècles pour tenter de mettre de l’ordre, d’abord dans nos pensées et ensuite dans les faits, avec des rechutes successives, et nous vous ferions la leçon ?…

Il est impossible de proposer un système tout fait. La France n’a pas à dicter, je ne sais quelle loi constitutionnelle s’imposerait à l’ensemble de peuples qui ont leur propre conscience et leur histoire et qui doivent savoir comment se diriger vers le principe universel qu’est la démocratie… Comment voulez-vous engendrer la démocratie, un principe de représentation nationale avec la participation de nombreux partis, organiser le choc des idées, les moyens de la presse, tans-disque les deux tiers (2/3) de peuples vivraient dans la misère ? ».

A l’écoute de l’engagement du Président Félix TSCHISSEKEDI à la Tribune de l’ONU en rapport avec les vues du Président François MITTERRAND sur la démocratie, les Africains qui aiment coller leur politique sur le modèle Français devraient à tour de rôle :

A commencer par les dirigeants, à le féliciter et à s’engager à soutenir le peuple Congolais pour avoir gagné le pari de l’alternance politique et l’encourager à maintenir le cap en dépit des aléas éventuels ;

Les leaders des partis politiques, tout en saluant les efforts du peuple frère et des militants Congolais, éduquer, former, sensibiliser et conscientiser leurs bases sur l’intérêt de sauvegarder l’unité des populations au-delà des contradictions d’idées car, la démocratie n’est pas synonyme d’importation des armes et des mercenaires pour déstabiliser les Etats et donc l’Afrique ;

Puis ensuite, les communicateurs et les presses publics que privés, amorcer de vastes campagnes de marketing d’une telle déclaration qui honore l’Afrique et son peuple, et, pour décourager les éternels pécheurs en eaux troubles qui ne vivent que par les crises africaines qui leur donnent libres cours aux pillages des ressources et richesses africaines ;

Enfin, l’Eglise, la conscience du monde et donc de l’Afrique, quel que soit le nom qu’elle prend, Catholique, Islam, Bahaïe, Protestante, Baptiste, Pentecôtiste et autres, intensifier les prières et les messages d’Amour, de Vérité et de Justice parmi les peuples pour servir de véritable avant-garde du royaume de Dieu sur terre, et en Afrique précisément où, les croyants se comptent par milliers et constitueraient les 85 à 90% de la population…

Dieu seul sait, combien de personnes parmi les catégories ci-haut énumérées se sont intéressées ou sont au courant de la position Congolaise qu’il faille soutenir ? Dieu seul aussi sait et voit, tous ceux qui dans l’ombre, s’agitent et s’organisent pour faire échec aux projets annoncés par le Président de la République Démocratique du Congo par l’éclatement d’autres crises, des marchés potentiels pour les humanitaires et l’ONU.

Mais et seulement, la chose et la vérité évidentes que les grands Maîtres du monde pour parler plus exactement de l’Occident ou de l’Europe oublient ou ignorent, c’est que l’effondrement de l’Afrique suite à leurs actions dévastatrices entraînera de facto, l’effondrement de l’Occident, de l’Europe. Car le Créateur a expressément déclaré que lorsque celui qui pille aura fini de piller, il sera pillé.

 

4)  Que faire pour que l’Afrique revienne aux mains des Africains et que les peuples soient unis ?

Les actions à entreprendre pour que l’Afrique reflète le rêve des Africains de 1945-1958 dont nombreux ne sont plus de ce monde physiquement mais, qui nous observent dans l’invisible peuvent être regroupées sous les verbes d’action que sont : Ecouter, Consulter et Agir.

  1. Au niveau d’écouter ou de réécouter, les idées fortes pour construire, pour bâtir une Afrique avec des peuples unis et solidaires étaient toutes tracées par les précurseurs et acteurs des mouvements d’indépendance et d’africanisation. Malheureusement, personne, mais jamais personne, n’a voulu faire attention par pur orgueil ou par incompétence et négligence, aux pistes ainsi tracées dont à titre d’exemple :

Patrice EMERY LUMUMBA : « En effet, l’unité Africaine tant souhaitée aujourd’hui par tous ceux qui se soucient de l’avenir de ce continent, ne sera, ne pourra se réaliser que si les hommes politiques et les dirigeants de nos pays respectifs font preuve de solidarité, de concorde et de collaboration fraternelle dans la poursuite du bien commun de nos populations…

Les Européens doivent savoir et se pénétrer de cette idée que le mouvement de libération que nous menons aujourd’hui à travers toute l’Afrique n’est pas dirigée contre eux, ni contre leur bien, ni contre leur personne, mais simplement et uniquement, contre le régime d’exploitation et d’asservissement que nous ne voulons plus supporter s’ils acceptent de mettre immédiatement fin à ce régime instauré par leurs prédécesseurs, nous vivrons avec eux en amis, en frères ». 22 Mars 1959 au Nigéria lors du séminaire International d’IBADAN.

« Certains ont utilisé l’ONU soit disant pour placer le Congo sous le statut international. Le Congo ne deviendra jamais une colonie de l’ONU et ne sera jamais un pays sous tutelle de l’ONU ». Juin 1960 à Kinshasa.

MOCHTAR OULD DADDAH : « Je disais tout à l’heure, soyons sans illusion. Que voulais-je dire sinon que l’Afrique ne bâtira son unité qu’avec les peuples Africains et qu’en dehors de l’Afrique, il se pourrait bien qu’on nous aidât mieux à nous diviser qu’à nous unir ». Conférence de Nouakchott sur l’UAMCE en Février 1965.

Général MOBUTU (RDC) : « Je dirais tout d’abord que la façon de procéder de Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU me surprend quelque peu. C’est en effet au Congo, nation souveraine, qu’il appartient de faire état de ses besoins et de ses désirs à l’ONU et non pas à l’ONU de nous imposer ses volontés. Il faut à tout prix défendre le principe de notre souveraineté totale surtout dans le domaine militaire sous peine de nous retrouver bientôt soumis à une tutelle à peine déguisée de l’ONU ». Rapport au Premier Ministre, Ministre de Défense le 15 Juillet 1960.

MOHAMMED KADHAFI Lybie) : « Le colonialisme n’existait pas qu’hier. Il peut encore ressurgir si les conditions s’y prêtent. Il ne faut pas leur donner l’occasion de le faire encore une fois et de nous asservir (…). Nous nous sommes battus à travers les mouvements de libération et ils ont dû nous reconnaître en tant qu’Etats indépendants. Ils ne l’ont pas fait volontairement. Ils ont toujours cette tendance raciste et ce complexe qui les habitent, mais contre leur gré, ils ont abdiqué devant notre combat pour notre indépendance, notre souveraineté et notre dignité humaine…

J’ai pris connaissance du comité des dix (10) du conseil de sécurité des nations unies, qui en réalité est le conseil de la peur et de l’intimidation. Quand on regarde la composition de ce conseil, on a l’impression que l’occident nous faisait la charité. Ils veulent nous donner un ou deux sièges. Nous sommes plus de cinquante pays Africains. C’est nous les Nations Unies. Si nous formons une union, nous serions l’union la plus forte du monde. Nous avons le plus grand poids au sein des Nations unies qui nous appartient à nous tous ; qui a le droit de nous attribuer un siège comme une charité ». Sommet de l’OUA du 20 Février 2007 à Addis-Abeba.

Thomas SANKARA (Burkina-Faso) : « La crainte qui m’habite c’est de voir les résultats de tant d’énergie confisquée par les prospéro de tous genres pour en faire la baguette magique destinée à nous renvoyer à un monde d’esclavage maquillée au goût de notre temps. Cette crainte se justifie d’autant plus que la petite bourgeoisie africaine diplômée, sinon celle du tiers monde, soit par la presse intellectuelle, soit plus simplement qu’ayant goûté au mode de vie occidentale, n’est pas prête à renoncer à ces privilèges. De ce fait, on oublie que toute la vraie lutte politique postule un débat théorique rigoureux et elle refuse l’effort de réflexion qui nous attend. Consommatrice passive et lamentable, elle se regorge de vocables fétichisés par l’occident comme elle le fait de son whisky et de son champagne, dans ses salons à l’harmonie douteuse…

Le vocabulaire et les idées nous viennent d’ailleurs. Nos professeurs, nos ingénieurs et nos économistes se contentent d’y adjoindre les colorants parce que, des universités Européennes dont ils sont les produits, ils n’ont ramené souvent que leurs diplômes et les velours des adjectifs ou des superlatifs. Il est nécessaire, il est urgent que nos cadres et nos travailleurs de la plume apprennent qu’il n’y a pas d’écriture innocente. En ce temps de tempête, nous ne pouvons laisser à nos seuls ennemis d’hier et d’aujourd’hui, le monopole de la percée, de l’imagination et de la créativité.

Il faut avant, avant qu’il ne soit trop tard, car il est déjà trop tard pour que ces élites, ces hommes de l’Afrique, du tiers monde, reviennent à eux-mêmes, c’est-à-dire à leur société, à la misère dont nous avons hérité pour comprendre que la bataille pour une pensée au service des masses déshéritées n’est pas vaine, mais qu’ils peuvent devenir crédible sur le plan international, qu’en inventant réellement, c’est-à-dire, en donnant de leur peuple une image fidèle. Une image qui permet de réaliser des changements profonds de la situation sociale et politique, susceptible de nous arracher à la domination et à l’exploitation étrangère qui livrent nos Etats à la seule perspective de la faillite… Mais nul n’imaginera à quel point le grain du pauvre a nourri chez nous la vache du riche ». 04 Octobre 1984 trente et neuvième (39e) Assemblée Générale de l’ONU.

Ainsi, en refusant d’écouter les voix des grandes figures non limitatives qui précèdent et qui constituent des voies toutes tracées pour prévenir les drames qui s’abattent sur l’Afrique et son peuple, les dirigeants et les hommes politiques qui ont succédé et qui continuent de les succéder ont fait fausse route en agissant pour leurs propres intérêts ! En faisant la volonté des anciens colonisateurs, l’Afrique n’appartient plus aux Africains parce que les peuples colonisés et opprimés ne sont jamais unis mais, divisés chaque jour sous l’effet de la manipulation politique.

b)  Au niveau de Consulter

Lorsqu’une personne bien consciente est malade, elle va consulter un médecin pour obtenir la guérison. Devant des difficultés ou obstacles qui surviennent et dépassent quelqu’un dans sa tâche, celui-ci recherche les services d’une autre personne plus expérimentée que lui pour l’aider à réaliser l’œuvre entreprise. En face d’un texte difficile à comprendre, l’on a tendance à consulter le Larousse ou le dictionnaire pour bien appréhender le sens des mots qui posent problème de compréhension.

Il en est de même pour la vie en famille, en société organisée, dans le pays et dans le continent et naturellement, dans le monde. Les Etats étant inter dépendants les uns les autres, les consultations en temps réels sont indispensables pour remédier à telle ou telle question afin de mettre à l’abri des crises une famille, une société, des peuples et des nations.

Depuis des années durant, l’Afrique à l’instar d’un corps humain est bien malade. Le retard pris dans la consultation d’un médecin ou, les traitements qui lui ont été administrés par des médecins incompétents ont aggravé sa maladie et risque d’entrainer l’hécatombe du continent.

Aujourd’hui, il est plus qu’urgent, que les dirigeants et les hommes politiques africains en quête du Pouvoir et des postes importants consultent :

Les archives dont :

Les Saintes Ecritures (La Bible, le Coran et les Déclarations de Baha‘‘u’’llah) à l’intérieur desquelles, toutes solutions adaptées aux différentes formes de crises politiques, économiques, sociales,culturelles et autres sont décrites. Il n’y a rien qui touche à la vie des hommes et des nations qui ne soit pas mentionné dans la Bible ;

Les documents historiques qui traitent de l’histoire des peuples, des nations et des phénomènes d’esclavage ou de domination des peuples par d’autres à l’exemple du rapport de LORD MACAULAY rappelé en méditation plus haut.

Les discours et témoignages oraux ou écrits laissés par les anciens pour saisir et cerner les questions qui ont été résolues et quelles sont les menaces latentes en vue des actions préventives.

Les Ressources Humaines dont :

Les hommes de Dieu (Prêtres, Pasteurs, Imams et Théologiens) pour l’interprétation des phénomènes sociaux au regard des Saintes Ecritures ;

Les historiens, anthropologues, politologues, géographes, sociologues, philosophes, psychopédagogues, psychanalystes et autres chercheurs pour l’analyse des faits présents en rapport au passé et en vue d’un équilibre ;

Les anciens car la sagesse africaine dit que l’on ne peut tisser une nouvelle natte que sur une ancienne. C’est aussi le sens du dicton qui dit que ‘‘Si jeunesse savait et si vieillesse pouvait’’. A ce niveau précis, l’Afrique dispose des anciens (hommes et femmes) qui détiennent des secrets de la gouvernance politique mais, qui ne sont jamais consultés par les nouvelles classes d’hommes politiques.

Il y a également des anciens chefs d’Etat encore en vie, qui ont vécu, subi et connu tous les systèmes et mystères du Pouvoir et qui peuvent servir de conseils aux jeunes mais hélas, ils sont ignorés et traités de classes dépassées et donc rangés dans les rayons des articles périmés.

Il y a également et surtout des chefs d’Etats en fonction qui ont connu de la durée au pouvoir qu’il convient de citer très respectueusement pour leur grande disponibilité et leurs solides expertises politiques. Il s’agit de leurs Excellences OBIANG GUEMA BAZOGO de la Guinée Equatoriale, Paul BIYA du Cameroun et Dénis SASSOU du Congo. Les sages conseils de ces derniers pourront être utiles aux jeunes dirigeants mais hélas !

c)  Au niveau d’Agir

Après avoir écouté la voix des ancêtres et celle de Dieu qui nous rappellent sur nos devoirs de citoyens ; après avoir consulté les archives et les personnes ressources de références ; après avoir cerné tous les contours des crises africaines qui somme toute, reposent sur les manipulations et, après s’être munis des informations et données nécessaires pour la réorientation et les réajustements des actions en faveur de l’unité des peuples et du développement de l’Afrique,

Les Africaines et Africains, gouvernants et gouvernés, les leaders religieux et les croyants, les leaders de la société civile et les camarades, les parents et les enfants, les leaders politiques et les militants ainsi que toutes les autres composantes de toutes les nations qui forment le continent africain, se doivent d’Agir, en posant des actes qui puissent ramener l’Afrique aux mains des Africains et unir les peuples africains, descendants légitimes des peuples colonisés et opprimés de l’Afrique d’hier.

Oui ! Il est temps, et il est urgent pour les Africains sans distinction aucune, d’agir pour leur propre survie et pour celle du continent. Oui, ils doivent agir mais, agir en choisissant les bonnes actions et les bonnes priorités tant, les problèmes à résoudre sont nombreux, complexes et variés. C’est pourquoi ils devront :

Commencer par désarmer leurs cœurs et leurs esprits par l’acte d’une repentance individuelle et collective au niveau de chaque Etat et de l’ensemble des Etats pour que, régénérés, ils puissent se comprendre et agir dans l’Amour, la Vérité et la Justice ;

Développer le capital confiance sans lequel, aucune initiative ne peut se mettre en place et réussir ; confiance entre gouvernants et gouvernés ; confiance entre les peuples et Dieu ; confiance entre les peuples et les Etats Africains ; confiance entre les Etats de l’Afrique et les autres Etats du monde dans le respect mutuel.

Etablir pour chaque Etat, des priorités d’actions dont entre autres sans considération de l’ordre de classement :

La sécurité, en replaçant les Forces de Défense et de Sécurité en confiance en leur assurant une formation et une culture patriotique indispensable à l’accomplissement de leur mission de protection et de défense des citoyens et de leurs biens, ainsi que le territoire pour éviter ce que le Président Thomas SANKARA qualifiait en ces termes : « Un soldat sans formation patriotique est un criminel en puissance » ;

L’aménagement des routes et pistes pour désenclaver les pays et participer à la sécurisation des Etats par la mobilité des Forces de Défense et de Sécurité d’une part, et d’autre part, pour assurer l’écoulement des produits et denrées des populations et contribuer ainsi au développement des pays ;

La reprise en main et la revalorisation du système éducatif avec des moyens conséquents pour des enseignements de qualité adaptés aux réalités africaines pouvant combattre et lutter contre le phénomène de l’analphabétisme de retour, un véritable frein aux efforts de développement ;

La mise en place et la vulgarisation des programmes de développement en place et lieu des programmes humanitaires pouvant susciter chez les africains, surtout les jeunes le goût et l’intérêt de la terre qui produit la richesse et réduire ainsi, le phénomène de l’exode rural ;

Le développement et la promotion des réseaux électriques pour la transformation locale des produits et pour attirer les gros investisseurs étrangers ;

Le développement et la culture du potentiel humain, la culture de l’homme africain ;

La maîtrise, la planification et la bonne et saine gestion des ressources et richesses des pays dans l’intérêt des peuples et des Etats ;

Le changement de mentalité, d’attitude et de comportement pour communiquer vrai et valoriser l’Afrique et les Africains ;

Donner un contenu lisible, visible et viable à la politique d’intégration africaine par :

  • L’harmonisation des vues pour la lutte sans merci contre les mouvements rebelles qui déciment le continent ;
  • Le développement de la coopération et des relations bilatérales entre les Etats africains dans les différents secteurs d’activités ;
  • La définition et la mise en place d’une politique africaine pouvant servir de fil conducteur à l’éveil d’une conscience africaine en vue d’une solidarité africaine en cas de besoin dans tel ou tel pays ;…

Loin de dresser ici toutes les priorités et les actions à entreprendre, il faut cependant souligner que le génie africain dans l’art d’initier, de créer et d’inventer ne manque pas. Avec une confiance africaine restaurée et les peuples africains réunifiés, l’Afrique se transformera très rapidement et, la misère, la pauvreté et les crises iront définitivement à la mer, en enfer.

 

CONCLUSION

 

Au terme de cette réflexion – analyse qui n’est qu’un appel à l’éveil de la conscience africaine, il ne fait aucun doute que les rêves des Africains des années 1958 ont été réalisés. L’Afrique est revenue aux Africains, gouvernée et gérée par les Africains. De même, la chose première qu’il fallait chercher, c’est-à-dire, l’indépendance a été obtenue par la quasi-totalité des Etats africains.

De ce qui précède, tout le reste par-dessus le marché, a été donné aux Africains. Tout le reste englobe les grandes étendues de terres riches en faune et en flore. Le sous-sol qui regorge toutes les gammes de minerais en quantité inestimable. Les cours d’eaux, rivières, les fleuves et les eaux de pluies qui arrosent l’Afrique en toutes saisons sont autant des opportunités pour le développement de l’Afrique et la prospérité des Africains.

Mais, en refusant délibérément, par mauvaise foi, par orgueil politique démesuré, par ignorance, par incompétence ou sous l’effet de la manipulation, les nouvelles générations de dirigeants africains n’ont pas suivi les voies tracées par les pionniers pour la bonne conduite et la saine gestion de l’Afrique avec ses immenses potentialités.

Et, en taxant les uns de communistes, de prochinois, les autres, de socialistes ou de la gauche, les Africains ont contribué et participé d’une manière ou d’une autre, à éliminer leurs propres frères africains qui luttaient pour l’unité des Africains et le développement de l’Afrique.

Aussi, en courant après les sirènes de changements au niveau des grands Etats, les Africains, jouant à la fluctuation politique, tantôt avec les Français, tantôt avec les Américains, tantôt avec les Chinois, tantôt avec les Russes et tantôt, font volte-face, en accusant, les Africains auront joué aux marionnettes pour que l’Afrique ne soit presque plus aux mains des Africains à en croire :

Les quantités extraordinaires du bois africain qui remontent chaque jour vers des contrés hors de l’Afrique sans incidence ni impact réels pour les populations héritières ;

Le diamant, l’or, le mercure, l’uranium et autres minerais de grandes valeurs qui partent en milliers de kilogrammes chaque jour vers les pays des Blancs ;

Les masses d’argents qui quittent l’Afrique pour des Banques hors de l’Afrique et l’engouement de certains Africains à s’acheter des biens, installer leurs familles, en Occident,

Il y a bel et bien de raisons valables pour convenir avec le Président François MITTERAND (Paix à son âme) qui, dans son discours de la Baule disant : « quand je constate, par exemple le flux de capitaux qui va du Sud pauvre vers le Nord riche est plus important que le flux de capitaux qui va du Nord riche au Sud pauvre, je dis qu’il y’a quelque chose qui ne va pas, que le colonialisme n’est pas mort, ce n’est plus le colonialisme des Etats, c’est le colonialisme des affaires et des circuits parallèles. ».

Et, cette nouvelle forme du colonialisme est pratiquée par les Africains mêmes, dirigeants, hommes politiques, grands fonctionnaires des Nations Unies et, qui organisent des mouvements d’accusations et de contre accusations pèles-mêles pour se couvrir ou se dédouaner.

Mais, il faut admettre que ces états de choses ne constituent nullement une fatalité, ni la fin du monde pour l’Afrique. Les différentes luttes que mènent actuellement les Africains pour la reconquête de l’Afrique, parfois et souvent dans des contradictions et oppositions internes, ne pourront aboutir si heureusement et si merveilleusement que si toutes les velléités nuisibles soient transcendées aussi bien par les dirigeants que par les hommes politiques en un mot, par les Gouvernants et les Gouvernés.

Pour cela, les conseils des trois grandes figures politiques ci-après, devront faire l’objet de méditation profonde, de sujets d’information, de sensibilisation et de conscientisation des populations africaines pour le réveil de la conscience africaine, gage de toutes initiatives de développement de l’Afrique et l’épanouissement des Africains. Il s’agit de :

Son Excellence Amadou AHIDJO dans son discours à la veille de la réunification des deux (02) Etats du Cameroun le 29 Mai 1972 disait : « J’en appelle à toutes les forces saines du pays qui sentent, qui savent que l’on ne peut rien faire de bon dans la discorde et dans la haine. A quelque niveau qu’ils soient, les Camerounais doivent se comporter comme des enfants d’une même famille que des discussions peuvent séparer temporairement, mais qui retrouvent au- delà de toutes les discordes les liens profonds qui les unissent ». il suffit de remplacer pays par l’Afrique et Camerounais par les Africains pour adapter ce sage conseil au cas africain actuellement.

Martin LUTHER KING dans son discours (j’ai fait un rêve) : « … Ne cherchons pas à satisfaire notre soif de liberté en buvant dans la tasse de l’amertume et de la haine… L’esprit militant, nouveau et merveilleux, qui a pénétré la communauté noire, ne doit pas nous amener à manquer de confiance en tous les Blancs ; parce que beaucoup de nos frères blancs, comme le prouve leur présence ici aujourd’hui, se rendent maintenant compte que leur destinée est liée à la nôtre… Nous ne pouvons pas cheminer seuls… ». Alors les Africains devront cesser avec la politique d’auto-victimisation et d’accusation contre tel ou tel Etat en dehors de l’Afrique.

Son Excellence François MITTERAND dans son discours du 20 juin 1990 à la Baule : « Si l’on veut redonner confiance dans les chances de l’Afrique ce sera par une stabilité retrouvée, avec les administrations en bon état de marche, avec une gestion scrupuleuse et un certain nombre de dispositifs, soit anciens, soit nouveaux qu’il conviendrait de déterminer au cours des heures de travail que nous aurons cet après-midi et demain… ».

C’est toute la problématique de la politique africaine où sous les feux et le sang, les Africains sont sommés d’aller aux élections car telles sont les exigences des grands Maîtres financiers qui passent par l’Organisation des Nations-Unies (ONU) au seul nom de la démocratie.

Et comme le disait, le Maréchal MOBUTU à l’époque, l’Afrique a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Congo, arrêtons de continuellement appuyer sur cette gâchette de peur de décimer tous les Africains. Mais, mettons en valeur la fertilité de nos terres, la richesse de nos sols et sous-sols et nos génies créateurs par un travail sans relâche dans l’Unité, la Paix et l’Amour pour redonner à l’Afrique et aux Africains, les valeurs qui leurs ont été reconnues depuis 1835 par LORD MACAULAY cité plus haut.

En somme, dans cet univers africain clairsemé de vices, rendant très complexe l’exercice et la gestion factuelle du pouvoir pour le bien-être du peuple africain, les dirigeants africains n’ont d’autres choix que de se départir de ce goulot d’étranglement noué dès l’aube des indépendances africaines.

Aujourd’hui victimes, l’ultime alternative reste pour ceux-ci, de s’unir dans la vérité et non pas dans l’hypocrisie en vue de vaincre l’adversité la mieux organisée. Au nom de ce mécanisme crédible, pourrait tressaillir une Afrique régénérée et un peuple ébloui, confiant dans un lendemain meilleur sur son propre continent en général et dans son propre pays en particulier.

Le Cercle des Ecrivains, Journalistes, Artistes et Chercheurs de Centrafrique (CEJACC) renouvelle toute son approbation à l’idéal plausible légué par les grands esprits fondateurs de l’unité africaine et attache son soutien inconditionnel aux dirigeants africains qui militent sans faille pour hisser l’Afrique sur la toile de l’unité, gage d’un continent prospère, et sollicité.

 

Pour le CEJACC

Le Coordonnateur National

Elie OUEIFIO

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