1 janvier 1966 : Renversement du président David Dacko en République centrafricaine

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À Bangui, le 1er janvier 1966, le président centrafricain David Dacko est la cible d’une tentative de coup d’État orchestrée par le chef de la gendarmerie. Le chef d’État major de l’armée centrafricaine, Jean-Bédel Bokassa, profite de cette occasion pour renverser le gouvernement.

Après l’accession du pays à l’indépendance, en 1960, le président centrafricain David Dacko établit un monopole politique. Son propre parti, le Mouvement pour l’évolution sociale de l’Afrique noire (MESAN), domine la vie politique centrafricaine. Dacko entame en 1964 un processus d’alignement sur l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). Il entretient également de bonnes relations diplomatiques avec la Chine communiste et la France. Le président nomme son cousin Jean-Bédel Bokassa chef d’État-major de l’armée afin de réorganiser cette institution. Mais à la suite d’un coup d’État raté organisé par la gendarmerie, Bokassa décide de renverser le gouvernement de Dacko. Ce dernier est mis sous arrêt et les représentants diplomatiques de la Chine communiste sont accusés de subversion et expulsés de Bangui. Le colonel Jean-Bédel Bokassa se déclare président, révoque la Constitution et dissout l’Assemblée. Dès janvier 1966, il assume le pouvoir en dirigeant par décrets. Bokassa prend aussi le contrôle du MESAN. Le nouveau gouvernement vit un isolement diplomatique complet dans les premiers mois suivant le coup d’État. Il perd notamment la confiance de la France et des pays africains francophones. En juin, la situation se rétablit lors d’une rencontre de la African and Malagasy Common Organization à Tananarive où tous les pays africains francophones reconnaissent la légalité du régime de Bokassa.

Source : Perspective Monde

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