
Selon des informations dignes de foi en notre possession de sources généralement bien fondées, la télévision dénommée « Vision 4 TV » dont la cérémonie d’inauguration a été rehaussée de la très haute personnalité du président Touadéra, il y a à peine quelques jours plus précisément le 21 juillet dernier, fonctionnerait en toute illégalité, c’est – à – dire en l’absence totale d’une autorisation d’exploitation légale, régulière et dûment délivrée par les services techniques du Haut Conseil de la Communication, en conformité avec les dispositions légales et réglementaires de la République.
En effet, ces sources affirment tout simplement que c’est suite à une rencontre à l’hôtel Legder Plazza entre le ministre de la communication, M. Lemasset Mandya, le président du haut conseil de la communication, M. Richard Pouambi, et le président directeur général du Groupe de presse internationale de l’Anecdote Mobile , M. Jean – Pierre Amougou Bélinga, que tout aurait été ficelé et que l’acte de naissance de Vision 4 TV aurait été créé.
Au cours de cet échange autour d’un banquet, digne d’une affaire de gros sous dont le montant du dépôt dans l’assiette avoisinerait la rondelette somme de 70 millions de Fcfa à partager entre deux (2) personnes, arrosé par de bons vins, des instructions auraient été données séance tenante par le ministre de la communication au président du HCC de passer à l’action, en contournant les services techniques compétents, à savoir la commission dite audiovisuelle placée sous l’autorité directe du haut conseiller en communication, M. Tchakpa Mbrende, journaliste chevronné, ancien ministre de la République, et proposé à ce titre par le président de la République.
Alors M. Richard Pouambi aurait monté de toutes pièces une vraie fausse autorisation, à travers l’expertise d’une secrétaire particulière, étrangère au service du HCC et recrutée pour le besoin de la cause depuis le quartier Kpeténé. A l’arrivée, un faux document ne comportant aucun visa du président de la commission audiovisuelle ni de son service, serait ainsi dressé et remis à qui de droit. C’est sur la base de ce faux document que le président de la République Touadéra aurait été invité à rehausser de sa très haute personnalité cette fameuse cérémonie de lancement officiel de « Vision 4 TV » ; une cérémonie qui aurait été boudée par M. Tchapka Mbrende et dont à propos il aurait été copieusement sermonné par M. Richard Pouambi devant tout le personnel du HCC, pour avoir voulu savoir comment cette autorisation a été donnée.
Voilà une nouvelle affaire de flagrante violation de la loi sur fond de détournements de deniers publics qui vient s’ajouter à de nombreuses autres dans lesquelles le nom du président du HCC aurait été cité plusieurs fois, pendant sa précédente législature, et pour lesquelles l’homme aurait usé de tous les moyens pour être réélu en faisant voter les deux (2) représentants des médias privés qui n’avaient pas encore été investis de la qualité de hauts conseillers, histoire de faire vite et d’être là pour les étouffer !
Voilà une nouvelle affaire de corruption active ou de flagrant délit de corruption qui vient s’ajouter aussi à celles dans lesquelles le nom du président directeur général de Vision 4 TV, M. Jean Pierre Amougou Bélinga aurait été cité au Cameroun, puis au Congo et enfin en Centrafrique, sur les réseaux sociaux !
Voilà une nouvelle affaire de détournements de deniers publics qui vient agrandir la liste de celles dans lesquelles le nom du ministre de la communication aurait été cité à plusieurs reprises depuis sa nomination dans le gouvernement Sarandji !
Fort de tout ce qui précède, comment peut –on délivrer une fausse autorisation d’exploitation à caractère audiovisuel à un étranger sans pour autant s’entourer du respect de la procédure et des garanties fixées par les lois et règlements de la République ? Quelles peuvent être alors ses obligations vis – à – vis de l’Etat et contenues dans le cahier des charges ? Pourquoi cette télévision ne diffuse –t – elle que des émissions camerounaises ? Comment peut – on refuser de distribuer des autorisations à certains directeurs de publication de la presse écrite, lancer derrière eux des policiers à longueur de journée et délivrer aussi facilement une autorisation dans le domaine audiovisuel à un étranger dont on ignore tout de la moralité et de la qualité scientifique des services similaires antérieurs ? Raison d’état ? Et même s’il devait en être ainsi, au nom de quelles raisons d’état, devrait – on ignorer et fouler allégrement au pied les dispositions des articles 33 et 36 de l’ordonnance n°05.002 du 22 février 2005 relative à la liberté de la communication en République centrafricaine ?
Affaire à suivre….. !
La Rédaction