
RELATIONS IRAN-AFRIQUE : Pourvu que l’Afrique en tire le meilleur profit
De part et d’autre, il y a des opportunités à saisir
Il faut aussi dire que dans sa politique d’ouverture au monde, tenant compte du nouveau contexte international marqué par la crise économique, Téhéran s’est même rabibochée avec sa grande rivale, Riyad, ainsi que d’autres pays arabes du golfe persique. Pour en revenir aux trois pays d’Afrique qui viennent de dérouler le tapis rouge au dirigeant iranien, ce voyage, le premier d’un président iranien en Afrique depuis 11 ans, vaut tout son pesant d’intérêt et d’opportunités à saisir. Qu’on en juge notamment par le volume des échanges commerciaux du pays du Chah avec les trois pays sus-cités. En effet, en 2022, ce volume était estimé à plus de 128,5 mille tonnes de marchandises d’une valeur de 73 millions 781 mille dollars. Et ce n’est pas tout : ces trois Etats d’Afrique constituent un marché de 115 millions d’habitants. Bref, c’est dire si de part et d’autre, il y a des opportunités à saisir. Reste à savoir si les pays sur lesquels s’est porté le choix de Téhéran, et l’Afrique en général, tireront le meilleur profit de la nouvelle offensive iranienne qui ne s’arrêtera sans doute pas au terme de la visite présidentielle dans ces trois Etats. En tout cas, à la veille de cette tournée africaine du président iranien, le vice-président du Club des affaires Iran-Afrique, a été on ne peut plus clair : « Le voyage en Afrique du plus haut responsable exécutif iranien, après 10 ans, montre l’importance du continent africain dans la politique étrangère de la République islamique d’Iran, qui consiste à se présenter sur des marchés vierges et à utiliser toutes les capacités politiques, économiques et commerciales, conformément aux intérêts nationaux et aux principes du respect mutuel ». Avant d’ajouter que le voyage de leader iranien, « peut être un prélude au règlement des problèmes d’infrastructures liées aux liens commerciaux avec ce continent et, finalement, à l’expansion commerciale avec l’Afrique ». De bons augures qui devraient se voir inscrits dans le champ du concret dans l’intérêt commun des peuples d’Iran et d’Afrique.
CBS