
L’opposition amenuise ses chances si elle part en rangs dispersés, à cette présidentielle à un tour
Pourtant, le dernier débarqué dans le camp de Moïse Katumbi avait bien expliqué l’enjeu: «Notre mode de scrutin présidentiel (…) ne laisse guère de choix, pour échapper au piège de la dispersion des voix, que de nous rassembler pour desserrer l’étau de la fraude électorale ». En tout cas, c’est le grand défi que doit relever l’opposition congolaise: réussir une candidature unique. Et en l’occurrence, il y a encore du chemin à faire, chacun préférant rester tête de rat que d’être queue d’éléphant. Du reste, c’est ce qui explique, en partie, l’échec de l’option de la candidature commune discutée en conclave, du 13 au 17 novembre, à Pretoria en Afrique du Sud, entre certains candidats dont Moïse Katumbi et Dr Denis Mukwege. De toute évidence, il en faut plus que des mini-coalitions ou alliances pour inquiéter le président sortant, Félix Tshisékédi qui, du reste, a les moyens de l’Etat à sa disposition pour aller à la pêche aux voix dans un aussi vaste pays qu’est la RDC. C’est dire donc que l’opposition amenuise ses chances si elle part en rangs dispersés, à cette présidentielle à un tour.
Siaka CISSE