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Annoncé par le président Touadéra à l’issue de sa réélection, le dialogue républicain se fait attendre en Centrafrique. La mise en place du comité d’organisation par décret présidentiel le 30 juin dernier avait suscité une levée de boucliers dans les rangs de l’opposition qui le jugeait alors déséquilibré en faveur du pouvoir.
Avec notre correspondant à Bangui, Carol Valade
À la suite d’une rencontre à la présidence, le décret vient d’être légèrement modifiée. La COD 20-20, plateforme regroupant les principales figures de l’opposition politique, accepte désormais de participer à l’organisation du dialogue. Principale modification : le comité d’organisation du dialogue n’est finalement pas « placé sous l’autorité directe du chef de l’État ».
Le président de la République ne désigne plus le président du comité, bien que ce dernier soit un représentant des pouvoirs publics. Le nombre de délégués des partis politiques passe de 1 à 4 pour le pouvoir comme pour l’opposition. Et le choix des experts pouvant venir en appui n’est plus limité aux partenaires techniques et financiers de la RCA.
« Ce nouveau décret répond favorablement à nos attentes », déclare Me Nicolas Tiangaye, porte-parole de la COD 20-20. La coalition va donc participer au comité d’organisation et sera représentée par les députés Aurélien Simplice Zingas et Serge Psimhis.
L’opposition met ainsi de l’eau dans son vin, elle qui réclamait la tenue d’un dialogue sous l’égide de la communauté internationale avec un médiateur extérieur et intégrant les groupes armés en activité.
Mais elle accepte « sous certaines réserves », prévient Me Tiangaye : que la prise de décision par consensus et que le caractère inclusif du dialogue soient inscrits au règlement intérieur du comité.