
CS/13687
31 JANVIER 2019
CONSEIL DE SÉCURITÉ
8455E SÉANCE – APRÈS-MIDI
Le Conseil de sécurité renouvelle pour un an les sanctions imposées à la République centrafricaine et envisage le réexamen de l’embargo sur les armes
Le Conseil de sécurité a, aujourd’hui, prorogé jusqu’au 31 janvier 2020 l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine,
Aux termes de la résolution* 2454 (2019), adoptée à l’unanimité, tous les États Membres devront continuer de prendre les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture, la vente ou les transferts directs ou indirects à la République centrafricaine,
Tous les États devront également continuer de prendre les mesures nécessaires pour interdire l’entrée ou le passage en transit sur leur territoire des personnes désignées par le Comité des sanctions. Les fonds et les avoirs financiers de ces personnes et entités continueront d’être gelés.
Il s’agit, précise le Conseil dans la résolution 2399 (2018), à laquelle la présente résolution renvoie, des personnes et entités qui commettent ou appuient des actes compromettant la paix et la sécurité en République centrafricaine,
Les dispositions relatives à l’interdiction de voyager et au gel des avoirs s’appliquent également aux individus et entités qui commettent des actes d’incitation à la violence, en particulier à motivation ethnique ou religieuse, compromettant la paix et la sécurité en République centrafricaine.
Par la présente résolution, le Conseil se déclare en outre « particulièremen
Enfin, le Conseil exprime son intention de définir, au plus tard le 30 avril 2019, des objectifs de référence clairs et précis en vue du réexamen des mesures d’embargo sur les armes imposées à la République centrafricaine.
Le Secrétaire général est prié de procéder à une évaluation des progrès accomplis au titre desdits objectifs de référence, au plus tard le 31 juillet 2019, tandis que le Conseil réexaminera les mesures d’embargo sur les armes, « avant le 30 septembre 2019 ».
Cette résolution marque une véritable ouverture du Conseil aux demandes exprimées par les autorités centrafricaines
La France a également indiqué que cette ouverture se fonde sur le constat des progrès réels accomplis par ces autorités s’agissant de la réforme du secteur de la sécurité, du processus de désarmement, démobilisation,
La France a rappelé que les sanctions n’ont jamais été conçues comme une fin en soi mais toujours pour contribuer à l’objectif commun de la stabilisation et du retour d’une paix durable en Centrafrique. Cette résolution, adoptée à l’unanimité, est également un message clair de soutien au Président Faustin-Archang
En sa qualité de Présidente du Comité des sanctions applicables à la République centrafricaine,
Après avoir invité la République centrafricaine à des synergies avec ses partenaires, la Côte d’Ivoire a réitéré le plein appui de son gouvernement à l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation,
*S/2019/90
LA SITUATION EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (S/2018/1119)
Texte de projet de résolution (S/2019/90)
Le Conseil de sécurité,
Rappelant ses précédentes résolutions et déclarations sur la République centrafricaine,
Saluant les efforts considérables accomplis par les autorités centrafricaines
Se félicitant du rapport du Secrétaire général du 15 octobre 2018 (S/2018/922) présenté en application de la résolution 2387 (2017), et prenant note de la lettre datée du 31 juillet 2018, adressée au Président du Conseil de sécurité (S/2018/752) en application du paragraphe 43 de la résolution 2399 (2018),
Prenant note du rapport à mi-parcours et du rapport final (S/2018/
Constatant que la situation en République centrafricaine continue de menacer la paix et la sécurité internationales
Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,
1. Décide de reconduire jusqu’au 31 janvier 2020 les mesures et les dispositions énoncées aux paragraphes 1 à 19 de la résolution 2399 (2018);
2. Réaffirme que les mesures énoncées aux paragraphes 9 et 16 de la résolution 2399 (2018) s’appliquent aux individus et entités désignés par le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 2127 (2013) (« le Comité »), conformément aux paragraphes 20 à 22 de la résolution 2399 (2018);
3. Décide de proroger jusqu’au 29 février 2020 le mandat du Groupe d’experts, tel que défini aux paragraphes 30 à 39 de la résolution 2399 (2018), entend le réexaminer et faire le nécessaire concernant sa nouvelle reconduction le 31 janvier 2020 au plus tard, et prie le Secrétaire général de prendre le plus rapidement possible les dispositions administratives
4. Prie le Groupe d’experts de lui remettre, après concertation avec le Comité, un rapport à mi-parcours le 30 juillet 2019 au plus tard et un rapport final d’ici au 31 décembre 2019, et de lui adresser au besoin des rapports d’étape;
5. Se déclare particulièremen
6. Demande instamment à toutes les parties, et à tous les États Membres, ainsi qu’aux organisations internationales
7. Prie instamment tous les États Membres et tous les organismes compétents des Nations Unies de permettre au Groupe d’experts de consulter toutes personnes et d’accéder à tous documents et sites, afin qu’il puisse s’acquitter de son mandat, et rappelle qu’il est utile que la MINUSCA et le Groupe d’experts mettent en commun les informations dont ils disposent;
8. Réaffirme les dispositions relatives au Comité et les dispositions concernant la notification et la révision des mesures prises énoncées dans la résolution 2399 (2018);
9. Exprime son intention de définir, au plus tard le 30 avril 2019, des objectifs de référence clairs et précis relatifs à la réforme du secteur de la sécurité, au processus de désarmement, démobilisation,
10. Prie à cet égard le Secrétaire général, en consultation étroite avec la MINUSCA, le Service de la lutte antimines et le Groupe d’expert, de procéder, au plus tard le 31 juillet 2019, à une évaluation des progrès accomplis quant aux principaux objectifs de référence qui seront définis en application du paragraphe 9 ci‑dessus et exprime à nouveau son intention de réexaminer, avant le 30 septembre 2019, les mesures d’embargo sur les armes imposées au Gouvernement de la République centrafricaine,
11. Demande aux autorités de la République centrafricaine de présenter au Comité, d’ici au 30 juin 2019, un rapport sur les progrès accomplis quant à la réforme du secteur de la sécurité, au processus de désarmement, démobilisation,
12. Décide de rester activement saisi de la question.
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
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