« MapenziGate » : le député de Bimbo 2 Jean Symphorien Mapenzi poussé par ses amis politiques à se faire hara – kiri

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« Auteur présumé d’une bande sonore » dont la diffusion par épisode sur les réseaux sociaux et dans la presse locale ne cesse de défrayer les chroniques ces derniers jours, compte tenu du caractère très croustillant et hautement sensible et national  des propos qu’il y a tenus et qui révèlent les fracassantes affaires de grands scandales politiques, administratifs et financiers, caractérisant la gouvernance de la « res publica » et dont est régulièrement accusé le régime de Bangui, arrivé au pouvoir par effraction depuis mars 2016, le député de Bimbo 2 Jean Symphorien Mapenzi, 1er vice – président de l’assemblée nationale et membre très influent du parti – Etat dénommé MCU a finalement opté pour le respect de l’omerta. Il a décidé sur instructions du président Touadéra, « guidé éclairé et  leader très charismatique dudit parti », à lui transmises directement et personnellement suite à des échanges téléphoniques entre Bruxelles et Bangui, de ne plus communiquer sur cette affaire jusqu’à nouvel ordre, a – t – on appris des sources proches de son chargé de mission en communication.

En effet, après moult hésitations et tergiversations, et sous de très fortes pressions venant de la part de ses lobbies et certains de ses principaux soutiens politiques, l’enfant terrible de « Gbénguéwé » s’est résolu à briser le silence afin d’informer l’opinion tant nationale qu’internationale sur les en – dessus de cette affaire qui passionne, décrédite et tue lentement. Pour ce faire, des reporters et des journalistes de tous les médias ont été conviés ce mardi 25 février 2020 à une conférence de presse devant être tenue par l’intéressé à l’assemblée nationale. Mais fort malheureusement, contre toute attente et à sa grande surprise, il n’obtiendra pas l’accord du mathématicien de Boy – Rabé pour avoir droit à la parole. C’est donc dans un total dépitement et l’âme véritablement en peine qu’il instruira quelques heures plus tard son responsable de la communication de demander aux professionnels des médias présents sur les lieux  de lever la séance pour les raisons sus – évoquées.

L’annulation de cette conférence de presse, de longues heures d’attente plus tard, ne peut que tout naturellement  confirmer les folles et persistantes rumeurs circulant actuellement  à Bangui et selon lesquelles le 1er vice – président de l’assemblée nationale ne serait plus maître de son destin. Totalement assommés, moralement déstabilisés et politiquement atteints voire même détruits psychologiquement  par ces terribles révélations qui ont fini par les décrédibiliser dans l’opinion et à la face de toute la communauté internationale, Touadéra et les siens ont pris tardivement la décision, en réaction à ces grands déballages, de faire taire à jamais leur ami et très certainement le meilleur de tous leurs stratèges politiques. Histoire de jouer au pourrissement et d’éviter de verser de l’huile sur le feu encore en pleine ébullition. C’est à cette option que le secrétaire exécutif national du MCU Simplice Matthieu Sarandji, ci – devant ancien premier ministre et présentement conseiller spécial à la présidence centrafricaine, a recouru, lorsqu’il s’en est violemment pris, comme à ses habitudes,  à un journaliste qui s’inquiétait de son silence sur une telle affaire dont la portée est historique et qui constitue une arme redoutable entre les mains des partis politiques de l’opposition, avec toutes les conséquences catastrophiques qui peuvent en découler dans un avenir non lointain. C’est sur cette même option que se serait fondé un certain Steve Koba, président du groupe parlementaire du MCU à l’assemblée nationale pour envoyer promener un autre journaliste de la presse écrite.

Ainsi donc, comme nous pouvons le constater le plus aisément, le régime de Bangui refuse de soutenir le soldat Mapenzi et s’engage  par conséquent à le pousser à se faire hara – kiri et à le contraindre à la rupture psychologique et politique. Mais, en décrétant d’observer scrupuleusement ce choix, Touadéra et les siens n’ont – ils à leur tour choisi de scier la branche d’arbre sur laquelle tout le monde est assis ? Dans une démocratie qui est la nôtre, la constitution ne leur recommande – t – elle pas, face au tsunami politique créé par la publication de ces révélations, de donner des explications au peuple centrafricain, à leurs électeurs et à leurs militants et sympathisants ? N’ont – ils pas, en leur qualité d’agents publics,  l’impérieuse obligation d’informer le peuple sur les grands problèmes qui se posent à notre nation et de rendre des comptes ? En optant malencontreusement pour le respect scrupuleux de la loi du silence, que veulent – ils in fine nous cacher ? Et en agissant de la sorte, ne sont – ils pas en train de violer les lois et règlements de la République et de s’ériger en ennemis de la Démocratie ?

Affaire à suivre….. !

Jean – Paul Naïba

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