
LIBERATION DU SG DU SYNABEF AU MALI : Le compromis salutaire !
Il faut saluer le sens du compromis dont ont fait montre les uns et les autres
Car, Dieu seul sait les dégâts qu’a provoqués la grève du SYNABEF qui, si elle devait se poursuivre, risquerait de plonger le Mali dans une catastrophe socio-économique aux conséquences incommensurables. Surtout que se profile à l’horizon la Tabaski, connue pour être l’une des plus importantes fêtes au Mali où les musulmans représentent près de 90% de la population. En tout cas, il faut saluer le sens du compromis dont ont fait montre les uns et les autres, à commencer surtout par le plaignant qui a accepté de retirer sa plainte en vue de favoriser la décrispation de l’atmosphère.
Cela dit, tout en saluant la lutte du SYNABEF qui a fini par payer, force doit cependant rester à la loi. Si Hamadoun Bah qui a été inculpé pour « faux et usage de faux », est reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, qu’il lui soit opposé toute la rigueur de la loi. Car, un leader syndical doit non seulement montrer la voie à suivre, mais aussi éviter de prêter le flanc. A défaut, il donnera des verges à ses contempteurs pour se faire fouetter. De toute évidence, pour autant qu’il n’ait rien à se reprocher, Hamadoun Bah se doit de coopérer pleinement avec la Justice de son pays, ne serait-ce que dans le souci de laver son honneur. C’est à ce prix qu’il pourrait se regarder dans la glace et poursuivre sereinement son rôle d’éveilleur des consciences.
B.O