Le plan de la liquidation de Méckassoua en marche

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Le plan de la liquidation physique du président du Chemin de l’Espérance Abdoul Karim Méckassoua, député de la circonscription du 3ème arrondissement est en marche, quelques jours seulement après son retour triomphal à Bangui et le ferme refus, à lui réservé, suite à sa décision d’aller rendre visite à ses compatriotes, victimes des inondations à Bimbo. Il doit non seulement être destitué comme l’ont voulu et le veulent ses détracteurs politiques, ayant instrumentalisé pour le besoin de la cause des jeunes élèves, mais surtout arrêté et neutralisé, en langage militaire, ont révélé à notre rédaction des sources en provenance de la présidence, de l’assemblée nationale, de la primature et du MCU.

Selon le mathématicien de Boy – Rabé et son clan d’arrivistes, de prédateurs et de liquidateurs de la République, l’ancien président de l’assemblée nationale passe incontestablement pour le grand financier et la tête pensante des éléments d’auto – défense du Km5 dont la participation à plusieurs violences, en général, et aux affrontements, en particulier, au lendemain de l’opération « Soukoula », aura été à l’origine de nombreuses pertes en vies humaines. D’où la présence des victimes de ces actes de graves atteintes aux droits humains, en première ligne, lors de la manifestation relative à la levée de son immunité parlementaire. Ceux – ci l’accuseraient aussi de soutenir activement les menées subversives du général Abdoulaye Miskine du FDPC qui, quoique signataire de l’Accord de Paix de Khartoum, n’était pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer l’absence de volonté politique et de sincérité de la part du président Touadéra, en ce qui concerne son application « stricto sensu ac ad literram », d’une part, et appeler par ce fait à sa démission et au retour à l’ordre constitutionnel, d’autre part.

Les mots qui ont été prononcés par son successeur, le député de Baboua Laurent Ngon Baba, en recevant des mains des manifestants leur mémorandum, ne sont plus qu’illustratifs du grand complot habitant l’âme de l’exécutif et du législatif contre l’enfant terrible du 3ème arrondissement de la ville de Bangui : « Nous recevons ce mémorandum en conformité avec l’esprit des textes en vigueur de notre pays et plus précisément la loi portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Soyez rassurés que les élus de la nation, conformément aux textes de fonctionnement de l’Assemblée nationale auront à  examiner ledit Mémorandum et l’Assemblée nationale avisera au moment opportun. » Il s’agira ici de procéder, dans les meilleurs délais, à la levée de son immunité parlementaire aux fins de le mettre à la disposition de la justice.

Si la loi de la majorité peut être favorable à ses liquidateurs, il n’en demeure pas moins cependant que la partie ne sera pas du tout aisée et dans un contexte sécuritaire extrêmement difficile où les auteurs de permanentes violences et attaques dans nos provinces et contre les populations civiles sont connus de tous et formellement identifiés comme étant partenaires et collaborateurs de l’exécutif et du législatif, le président Méckassoua qui a toujours prôné le dialogue comme mode approprié de règlement de cette crise, disposera de plus de flèches empoisonnées dans son carquois dont l’usage ne pourrait que faire trop mal à ses ennemis. Aussi, ces derniers, en « fins stratèges », ont – ils prévu un plan B, histoire de ne lui laisser aucune porte de sortie : l’abattre physiquement.

Cette mission aurait été confiée au représentant de l’ONG ANA, en Centrafrique, un certain Aroun Doumbia, spécialisé dans la manipulation des « Fake News », soutenu et financé par des réseaux mafieux russes à Bangui, avec la complicité avérée du gouvernement Ngrébada. A ce propos, les ministres Wanzet, Dondra et Balalou lui auraient remis gracieusement tant une voiture de fonctions que d’importants moyens financiers pour d’abord déstabiliser la France par la diffusion de fausses informations, ensuite affaiblir la Minusca et enfin s’attaquer par le règne de la terreur, selon des méthodes dignes russes de l’époque stalinienne, à tous les résistants au régime de Bangui.

Pour les dernières cibles qui ont pour noms hommes politiques, députés, activistes des droits de l’homme, membres du Mouvement « E Zingo Biani », professionnels des médias pour ne citer que ceux – là, une opération d’identification et de localisation de leurs maisons et lieux de travail sera lancée dans les tout prochains jours. L’objectif activement recherché ici viserait tout simplement à faire taire, par tous les moyens, toutes les voix discordantes et dissonantes qui dénoncent tous les jours les actes de collusion et les relations de partenariat entre les deux têtes de l’exécution avec le soutien douillet de l’assemblée nationale, à travers le personnage de Ngon Baba, et certains groupes armés,  dans le seul but inavoué de voler les élections de 2021.

Touadéra et les siens réussiront – ils leur coup en préparation ? Sont – ils si obnubilés par le pouvoir et tous les avantages moraux, matériels et financiers qui en découlent qu’ils ne peuvent plus se rendre à l’évidence et comprendre que toucher à un seul cheveu de Méckassoua reviendrait à signer et précipiter la fin de leur régime avec toutes les pires et inimaginables conséquences ? Avec la colère qui ne cesse de gronder au sein de la population du fait de la mal – gouvernance, de l’insécurité généralisée, et de la corruption qui caractérisent leur gestion des affaires de la cité, depuis plus de trois (3) ans,  créer ex nihilo une « Affaire Méckassoua » n’équivaudrait – il pas tout simplement à verser de l’essence sur le feu ?

A moins qu’ils veuillent bien en ajouter aux inondations en cours et à leur ampleur plus que catastrophique, désastreuse et socio – humanitaire indescriptible !

Jean – Paul Naïba

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