
Le groupe Wagner exercerait une influence politique au Kremlin “à peu près similaire” à celle d’importants ministres
Le chef du célèbre groupe paramilitaire Wagner exercerait une influence politique au Kremlin “à peu près similaire” à celle d’importants ministres, comme Sergei Lavrov, le ministre des Affaires étrangères, ou Sergueï Choïgu, le ministre de la Défense, a indiqué l’ancien oligarque et dissident russe Mikhail Khodorkovsky au Parlement britannique.
Le président russe Vladimir Poutine verrait Evgueni Prigojine, un homme d’affaires proche du Kremlin qui a reconnu fin septembre avoir fondé Wagner en 2014, aussi souvent que ses représentants officiels du gouvernement, a affirmé Mikhail Khodorkovsky lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Communes britannique.
M. Prigojine aurait également eu l’intention de proposer Sergei Surovikin comme nouveau commandant des forces russes en Ukraine. M. Surovikin est une autre figure controversée, décrite comme “totalement impitoyable”.
Le groupe Wagner a récemment gagné en popularité en Russie. La raison? Les mercenaires ont permis de réduire le nombre de Russes mobilisés obligatoirement.
“Ces mercenaires se livrent au terrorisme et aux meurtres”, a averti l’oligarque russe qui a purgé une peine de huit ans de prison en Russie pour fraude et évasion fiscale. Toujours selon le dissident russe, c’est un moyen facile pour Poutine de nier sa responsabilité, car le groupe Wagner n’a aucun lien officiel avec le Kremlin.
Wagner présent en Ukraine depuis 2014
La présence du groupe Wagner en Ukraine remonte à 2014, quand les hommes de M. Prigojine sont signalés aux côtés des séparatistes prorusses de l’Est du pays. D’abord peu présents au début de l’invasion russe du pays en février 2022, les mercenaires de Wagner sont, selon les experts, devenus désormais des auxiliaires indispensables pour l’armée russe, qui a subi d’importantes défaites ces dernières semaines.
Ces mercenaires, dont la présence a été documentée depuis huit ans en Syrie en soutien du régime Assad, et en Libye, sont aussi actuellement présents notamment en Centrafrique et au Mali où ils sont régulièrement accusés d’exactions contre les populations civiles.