
L’espoir, c’est qu’un gouvernement d’union nationale soit formé
Néanmoins, malgré ces soutiens tous azimuts, cette junte militaire se trouve confrontée de plus en plus aux pressions de la communauté internationale qui exige le transfert du pouvoir aux civils. Au plan interne, la junte n’arrive jusque-là pas à former un gouvernement. Les populations, loin de se décourager, n’en démordent pas. Elles continuent d’exiger plus de démocratie et le transfert du pouvoir aux civils. Face à ce désarroi généralisé où aucun des protagonistes ne veut lâcher prise, quelle solution peut- on alors proposer pour aider ce pays à sortir de cette impasse ? Un compromis peut-être ? Le sujet est très délicat et constitue l’une des questions les plus épineuses dans les discussions entre civils et militaires qui, depuis la prise du pouvoir, essaient de faire appel à certaines figures de l’ancien régime pour former un gouvernement qui leur est acquis. Sans pour autant tomber dans la compromission, militaires et civils pourraient se retrouver autour d’une table de négociations avec une volonté affichée de part et d’autre d’aller à la paix. Ne dit-on pas qu’un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès ? L’espoir, c’est qu’un gouvernement d’union nationale avec à la tête de l’Exécutif, une personne modérée en remplacement du général Al Burhan, soit formé afin d’ aider définitivement le Soudan à sortir de cette crise.
Ben Issa TRAORE
Le Pays