
Combattre le risque de prolifération des armes et assurer une voie vers la paix en République centrafricaine
Explication du vote d’Alice Jacobs, coordinatrice politique adjointe du Royaume-Uni à l’ONU, suite à l’adoption par le Conseil de sécurité du renouvellement des sanctions contre la RCA
Merci, Monsieur le Président. Je voudrais commencer par remercier la France, en tant que porte-plume, pour les efforts considérables qu’elle a déployés pour parvenir à ce résultat. Le Royaume-Uni soutient cette résolution qui renouvelle les sanctions ciblées et l’embargo sur les armes pour une nouvelle période de 12 mois. Nous tenons à souligner une fois de plus que l’objectif de l’embargo sur les armes est d’empêcher les groupes armés, qui continuent de commettre des violences en République centrafricaine, d’accéder aux armes. Cependant, notre soutien à cette résolution n’enlève rien à notre conviction continue qu’un renouvellement technique aurait été la ligne de conduite appropriée pour le moment. Il est décevant qu’un ou deux membres du Conseil aient insisté sur l’inclusion d’exemptions sur les mortiers.
L’utilisation précise des mortiers nécessite des niveaux importants de formation et d’équipement. Nous exhortons le gouvernement de la République centrafricaine et ses partenaires à veiller à ce que cette formation soit en place afin d’éviter des risques accrus pour les civils et d’assurer le respect du droit international humanitaire. Ces risques ne sont pas hypothétiques. Les rapports continuent d’atrocités contre les civils en République centrafricaine, y compris les rapports qui nous sont parvenus alors même que les négociations étaient en cours sur cette résolution. Nous demeurons profondément troublés par les allégations selon lesquelles de telles atrocités sont commises non seulement par des groupes armés, mais par des membres des forces armées nationales et même par des sous-traitants militaires privés.
Monsieur le Président, le Royaume-Uni soutient le gouvernement de la République centrafricaine dans la poursuite de la réforme du secteur de la sécurité et du processus de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement. Nous nous félicitons des progrès qu’il a accomplis jusqu’à présent pour atteindre les critères de référence que ce Conseil a fixés en avril 2019. Cependant, ces critères pour la levée de l’embargo sur les armes n’ont pas encore été atteints. Tant qu’elles ne seront pas respectées, une nouvelle prolifération des armes à la fois en République centrafricaine et dans la région au sens large risque des conséquences potentiellement désastreuses pour les civils.Nous exhortons donc le gouvernement de la République centrafricaine à accélérer ses efforts pour atteindre les critères de référence et à assumer l’entière responsabilité d’assurer un stockage et une gestion efficaces des armes et des munitions. Ces progrès sont essentiels pour améliorer la sécurité du peuple centrafricain, lutter contre le risque de prolifération des armes et contribuer à ouvrir la voie à la paix et à la réconciliation.
Merci, Monsieur le Président.
Publié le 29 juillet 2021