Centrafrique : un petit pharaon et un criminel patenté au plus haut sommet de l’Etat !

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Selon une dépêche de sources militaires et policières, proches de la présidence centrafricaine, confirmée par de gentilles indiscrétions de certains membres du gouvernement, il ne fait plus aucun doute qu’il veut désormais l’arrêter. Et le Gangster de Bangui est passé de la simple pensée à la décision, le jeudi 23 avril 2020, en donnant formellement la consigne au conseil des ministres de le convoquer pour l’entendre s’il a des visées politiques et obtenir de lui les raisons qui ont sous – tendu à la publication du dernier rapport du Laboratoire d’Hydrosciences Lavoisier relatif à la mauvaise qualité de l’eau produite et distribuée par la SODECA à la population pour la consommation.

C’est à son associé Ange Maxime Kazagui en sa qualité de porte – parole du gouvernement d’accomplir ce sale et lâche boulot. Hors – statut de son état, c’est – à – dire n’étant pas fonctionnaire ou agent de l’Etat pour avoir une idée plus ou moins claire de la notion dite « théorie des baïonnettes intelligentes », il ne pouvait agir que comme un vrai pitbull, avec un encéphalogramme plat, tel un porteur de serviette ou un domestique. En s’adressant dans le compte – rendu dudit conseil des ministres lu sur les antennes de la Radio – Bangui, le samedi 25 avril 2020, après avoir préalablement rappelé à l’endroit du grand public, en général, et de l’intéressé, en la personne du coordonnateur du Laboratoire d’Hydrosciences Lavoisier Eric FOTO, en particulier, en ces termes :

« Si certaines personnes veulent utiliser le Laboratoire pour faire de la politique, nous allons prendre nos responsabilité »,  c’est-à-dire le tuer , Maxime KAZAGUI, Porte-Parole du Gouvernement, tel que mentionné le wanted dans son droit de réponse. Des propos, on ne peut plus, menaçants, dans un langage sans fioritures et parfaitement compréhensible. Ainsi donc, comme un manipulé et un robot dénué de toute intelligence, de toute humanité et de toute raison, l’homme a effectivement choisi de ne pas désobéir à cet ordre « manifestement illégal », c’est-à-dire un commandement de l’autorité légitime et légale qui contrevient aux droits humains fondamentaux, en l’espèce aux droits  à la vie, la protection sanitaire et à l’accès pour tous à l’eau potable, conformément aux termes de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 à laquelle l’Etat centrafricain a régulièrement souscrit et aux dispositions de la constitution du 30 mars 2016 relatives à la prestation de serment du président de la République.

En agissant de la sorte, c’est – à – dire en refusant sur instructions du Gangster de Bangui, en sa qualité de président de la République et garant de l’intérêt général, de reconnaître le caractère hautement scientifique et objectif du rapport du Laboratoire d’Hydrosciences Lavoisier dûment revêtu de la signature de son coordonnateur Eric FOTO, publié du 15 mars 2020 et relatif à la mauvaise qualité de l’eau produite et distribuée par la SODECA à la population, le ministre de la communication et des médias Ange Maxime Kazagui, dépositaire de l’autorité publique, non tantum s’est délibérément et personnellement mis dans les liens de flagrante violation de l’obligation, formulée notamment par le tribunal de Nuremberg en 1945, qui a permis de condamner des subordonnés qui, sur ordre, ont participé à des crimes contre l’humanité, sed etiam s’est rendu manifestement coupable de grossier mensonge d’Etat et complice de crime d’empoisonnement. Il s’agit de ce que les juristes appellent la théorie des « baïonnettes intelligentes ». Pour les crimes de guerre, faut – il le rappeler, cette règle est désormais insérée dans la plupart des conventions internationales. L’histoire de la résistance à Vichy, par exemple, et celle des insoumis lors de la guerre d’Algérie montrent que la question de la rébellion contre la légalité au nom de la légitimité n’est pas une casuistique juridique.

Fort de ce qui précède, il est clairement établi que Ange Maxime Kazagui n’est pas du tout un ministre de la République dont la mission se résume essentiellement à la défense de l’intérêt général et la mise à la disposition de la population des services publics de qualité, en la circonstance l’accès pour tous à l’eau potable et non à une eau pleine de matières fécales, comme les analyses des échantillons des eaux produites et distribuées par la SODECA l’ont malheureusement démontré – ce qui constitue un acte avéré d’atteinte grave à la santé publique nationale, donc un crime d’empoisonnement – mais plutôt l’un des membres très influents de l’organisation criminelle au pouvoir depuis mars 2016. A ce titre, et aux fins de divertir l’opinion tant nationale qu’internationale, de mentir à la population centrafricaine et d’étouffer cette affaire qui n’est rien d’autre qu’un crime de haute trahison, susceptible de poursuites devant la haute cour de justice, il a tout simplement été instruit d’affecter à ce rapport une connotation foncièrement politique et de le présenter comme étant l’œuvre des manipulateurs de conscience  visant à discréditer le mathématicien de Boy – Rabé, à ternir l’image de son régime et à appeler la population à la révolte. Appeler à la révolte ? Du déjà vu, en somme. La charge est trouvée et il ne restera plus qu’à demander à son neveu Flavien Mbata de mettre en branle le parquet général. Et le tour sera joué. Une méthode digne de tous les Gangsters et de toutes les organisations criminelles, n’est – ce pas ?

En effet, foncièrement cupide, roublard, tant séducteur que séduisant comme tout agent de Lucifer et matérialiste patenté, l’homme s’est évertué dès les premières heures suivant sa prise officielle de fonctions, à user de ses prérogatives de président de la République pour penser, concevoir et mettre en place une puissante organisation criminelle, et non une association de malfaiteurs comme nous l’avons clamé jusqu’ici. La différence est simple : alors que l’association de malfaiteurs contient trois éléments constitutifs, à savoir l’existence d’une structure, l’organisation de la bande et l’intention d’attenter aux personnes et aux propriétés, l’organisation criminelle, quant à elle, outre qu’elle établit un lien entre plusieurs personnes, poursuit une finalité spécifique : l’intention de commettre de manière concertée des infractions passibles d’un emprisonnement d’au moins trois ans. De plus, elle a des objectifs précis qui peuvent être de deux ordres : la réalisation de profits ; la déstabilisation de l’État ou l’exercice d’une influence sur le fonctionnement de l’économie. Enfin, l’organisation criminelle se caractérise aussi par les moyens utilisés pour atteindre un objectif : l’intimidation, la menace, la violence, les armes, les manœuvres frauduleuses, la corruption, des structures commerciales ou autres pour dissimuler ou faciliter l’accomplissement de délits.

Aussi arithmétiquement difficile à comprendre que cela puisse paraître, la manière telle que décrite ci – dessus participe à plus d’un titre du mode opératoire digne de la mafia dont le Gangster de Bangui a toujours fait usage pour annihiler toute forme de contestation ou de critiques visant à contribuer un tant soit peu à la manifestation de la vérité et à lever un coin de voile sur ses intentions réelles et profondes : se servir du patrimoine national, en tant que président de la République,  des services publics et des ressources minières du pays pour s’enrichir, c’est – à – dire réaliser des profits personnels, par conséquent déstabiliser l’Etat et ruiner l’économie nationale.

Pour ce faire, et en confiant le poste de contrôleur général près les sociétés d’état, offices publics et agences nationales à son parent Bertrand Arthur Piri, d’une part, et en foulant allègrement aux pieds les conditions et critères de qualifications et de profils de nominations aux fonctions de directeur général, conformément aux dispositions légales de l’OHADA, d’autre part,  il les a incontestablement  dépouillés de leurs attributions d’établissement public disposant d’une autonomie administrative et financière afin de remplir une mission d’intérêt général, précisément définie et en l’espèce la fourniture de l’eau potable à la population, pour en faire des entreprises privées et personnelles.

Du coup, tous les moyens matériels et financiers, ouverts dans le budget de l’Etat et en provenance des partenaires, dont ces structures sont bénéficiaires ne servent pas à atteindre leurs objectifs prioritaires qui consistent à offrir à la population des services publics de qualité, à savoir de l’eau potable, de l’électricité en permanence, des routes, des écoles, des centres de santé pour ne citer que ceux – là, mais plutôt à satisfaire des intérêts privés, égoïstes, personnels, et partisans.

Il résulte tout naturellement de ce qui suit que tout individu, tout parti politique ou toute association qui userait de ses droits fondamentaux, constitutionnels et citoyens lui faisant obligation de demander  des comptes à ses dirigeants, ne peut être traité que comme un ennemi, tel que édicté et scrupuleusement respecté dans le monde cynique des organisations mafieuses et criminelles. Or malheureusement, c’est cet interdit que le coordonnateur du Laboratioire d’Hydrosciences Lavoisier Eric FOTO vient crânement de violer. Et ce, pour la deuxième fois.

En effet, ne s’était – il pas comporté de la même manière par la publication d’un premier rapport en juillet 2019 relatif aux analyses physico – chimiques des eaux de l’Ouham ? Dans ce rapport, n’avait – il pas formellement accusé les opérateurs économiques chinois, partenaires privilégiés du président Touadéra, d’avoir pollué cette rivière ? Ignorait – il seulement que toutes les ressources minières étaient devenues entre-temps  la juteuse propriété exclusive de cet homme et sa famille qui pouvaient en jouir, selon leurs humeurs, et octroyer des permis d’exploration et d’exploitation à qui ils veulent contre de fortes rétro – commissions ? N’était – il pas dans ce but que le Gangster de Bangui avait demandé à la Cour Constitutionnelle et  obtenu la dépossession de l’assemblée nationale de ses pouvoirs d’autorisation préalable avant la signature de tout contrat relatif aux ressources naturelles ainsi que des conventions financières, au regard des dispositions de l’article 60 de la constitution ?

C’est ainsi que cogite et agit, depuis mars 2016, le président Touadéra, pour ceux qui ne le savent pas. Dans ce registre, le scientifique Eric FOTO  ne doit être considéré, par conséquent,  que comme un digne manipulateur, un éveilleur des consciences, un défenseur des causes perdues qui gêne, qui empêche le pouvoir de Bangui de dormir et qui pousse à la révolte populaire. Il mérite donc qu’il subisse un procès. Un éventuel procès  évidemment absurde, un procès truqué contre l’innocent qui agace, c’est le complot qui se referme contre celui qui cherche et qui dit la Vérité.Sans aucun doute, Touadéra n’est qu’un petit pharaon, et comme tous les Pharaons, il n’est qu’un criminel patenté. Mais, parviendra – t – il à en finir avec Eric FOTO ? Personne ne le sait.

Aux dernières nouvelles,  le puissant syndicat de l’université de Bangui s’est déjà saisi de ce dossier et attend y donner une réponse dans les tout prochaines heures. Informé de ce qui se trame, le Gangster de Bangui a préféré faire baisser les tensions, en ordonnant à son porteur de serviette de nier dans un communiqué gouvernemental avoir proféré des menaces à l’endroit du coordonnateur du Laboratoire d’Hydrosciences Lavoisier, et en instruisant le paiement des frais de vacations.

Jean – Paul Naïba

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