
Les « amis russes » du Groupe Wagner ont discrètement et de manière insistante demandé au président centrafricain Faustin Archange Touadéra dont la seule évocation du nom est synonyme aujourd’hui absolu de rejet, de crispation, de discorde et de tensions, partout à travers le pays, de renoncer à se représenter à la prochaine présidentielle de 2021.
Dans une déclaration solennelle à la nation, ce dernier devra s’engager à soutenir, le moment venu, non pas la candidature d’un de ses proches ou du représentant désigné de son parti – Etat dénommé « MCU », mais plutôt celle d’une personnalité neutre, éprise et soucieuse des valeurs de paix, de rassemblement et de réconciliation nationale. Cet engagement, selon eux, aura incontestablement le mérite de décrisper la situation socio – politique actuelle extrêmement tendue, délétère et manifestement caractérisée par des bruits de bottes et des velléités guerrières, pour un retour effectif de tous les exilés, les exclus et de tous les déçus de sa politique, d’une part, et permettra à la Russie d’organiser une conférence nationale centrafricano – centrafricaine souveraine, à Bangui, d’autre part.
Comme toutes les autres qui s’étaient tenues, un peu partout en Afrique, en général, et dans les Etats francophones, en particulier, au lendemain de l’effondrement de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques et de ses Etats – satellites, suite à la mise en œuvre de la politique de la Pérestroïka par Michaïl Gorbatchev, dans les années 90, celle – ci offrira l’opportunité aux centrafricains de se retrouver autour d’une table, de se saluer, de se regarder les yeux dans les yeux, de discuter entre eux des causes profondes des différentes crises qui ont gangréné leur pays depuis plusieurs années et qui ont sérieusement hypothéqué son développement, et d’y proposer in fine des solutions idoines.
Comme il fallait s’y attendre, l’autiste mathématicien de Boy – Rabé a purement et simplement botté en touche cette main tendue et lance dès lors irrévocablement et inconsciemment un appel de pied aux partis politiques, aux groupes armés, notamment le PRCN de Nourd Ngrégaza et le FDPC du général Abdoulaye Miskine et au Mouvement « E Zingo Biani » qui ne cessent de dénoncer l’Accord de Paix de Khartoum, et de militer activement et diplomatiquement, ces derniers temps, pour une mise à l’écart systématique de tous les mercenaires, à savoir Mahamat Al – Katim du MPC, Abbas Siddiki des 3R et Ali Darrass de l’UPC, et une grande rencontre entre Centrafricains sans exclusive, de se passer de lui dans la dynamique en cours pour un retour définitif de la paix en Centrafrique.
Jean – Paul Naïba