Centrafrique : M. Dondra, êtes – vous à l’aise dans votre fauteuil suite aux graves irrégularités constatées à la Mairie de la Ville de Bangui et dénoncées par le ministre débauché de l’UNDP Augustin Yangana – Yahoté ?

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………« Parlons de la gestion des ressources humaines et du foncier. La gestion des ressources humaines de la municipalité de Bangui et celle du foncier, auraient débouché sur plusieurs contentieux et même sur le plan administratif et judiciaire. On note des agents qui ne sont plus utilisés sur le terrain, mais qui attendent les fins de mois pour percevoir leurs salaires.

Les personnels envoyés à des formations à l’étranger sur le budget de la commune qui, à leur retour, n’ont plus de poste et ils sont oisifs au niveau de la mairie. Il est signalé le recrutement abusif des gardes municipaux sans l’avis du Conseil municipal et sans la disponibilité des ressources financières conséquentes. La création d’un poste de contrôleur général à la mairie de Bangui, poste non reconnu dans l’organigramme de cette municipalité ni prévu par les textes qui réglementent plus généralement les municipalités dans notre pays. Il y a des pertes de procès au niveau de la justice contre la mairie de Bangui pour des licenciements abusifs, mais également les cas des retraités.

Sur le problème foncier, on peut signaler la Place du Cinquantenaire et la Place de l’Unité. Il y a des contrats qui ont été signés avec des partenaires ou des opérateurs économiques dans le domaine du foncier au mépris des textes en vigueur. Citons en passant le contrat Tradex, Casablanca, et j’en passe.

Sur le plan de la gestion budgétaire. La gestion financière de la mairie de Bangui est devenue préoccupante. A titre illustratif, en 2018, il est noté que sur plus de 2 milliards 272 millions 882 milles 375 FCFA, perçus des contribuables et de l’Etat en recette, seulement, 13 millions ont été investis en faveur de la population, soit un taux de 0,6% pour tout ce montant. La masse salariale et les assimilés de 2018, occupent plus de 141% des recettes propres de la commune.

Nous en sommes informés grâce aux rapports de gestion du receveur municipal. On note le recrutement parallèle des cadres et agents en remplacement d’autres qui sont toujours en fonction. Des dépassements de crédits budgétaires sans l’autorisation préalable du Conseil municipal et l’approbation également de la tutelle. De nombreuses missions effectuées à l’extérieur avec des coûts exorbitants à la charge de la commune. La signature et l’exécution de contrat de longue durée sans l’approbation de la tutelle, et comportant des closes confidentielles. Le versement de 18 mois de loyers par Tradex à raison de 750.000 FCFA environs, qui ne seraient pas réservés à la caisse de receveur payeur municipal. Des dépenses exorbitantes ressorties dans le rapport de 2017-2018 de receveur payeur municipal. Des salaires attribués sans une base juridique appropriée, et entraînant des salaires brutes supérieurs de 2 à 3 fois plus les salaires de base assortis de discrimination dans des salaires des mêmes responsabilités. Des charges sociales imputées sur les frais du personnel, mais non reversés à la CNSS. Des missions non effectuées, mais payées avec des montants exorbitants. Le non-respect de la procédure des dépenses et de l’orthodoxie financière. La dénonciation par le Conseil municipal d’un réseau parallèle de recouvrement des menus recettes organisés au niveau de cabinet du maire. Des rapports avec le ministère de tutelle. Il convient de noter que dans les rapports de la municipalité et la tutelle, nous avons relevé ce qui suit : le contrôle administratif de la tutelle prévu à l’article 5 de l’Ordonnance en vigueur, c’est-à-dire, l’Ordonnance 88.005 du 5 février 1988, «Ne peut plus être exercé efficacement du fait de défaut de communication et de transmission obligatoire des documents y relatifs». Au-delà de cette législation toujours en vigueur, et constituant le droit positif en République centrafricaine, et qui s’impose à toutes les communes, nous avisons qu’en attendant la prise en compte ou le vote de la loi sur le Code des collectivités territoriales, seule cette Ordonnance est de vigueur. Il y a des conventions de coopération signées entre la municipalité de Bangui et les communes étrangères qui ne sont jamais portées à la connaissance de l’autorité de tutelle, créant ainsi le risque d’exposer l’autorité de l’Etat……… »

Affaire à suivre…..!

La rédaction

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