
Rien ne va plus à l’Université de Bangui par la faute de l’Imposteur et du Criminel de Bangui, un certain Faustin-Archange Touadéra, « pseudo – professeur de mathématiques » avec la complicité active de « son très cher grand – frère », un certain Simplice Mathieu Sarandji, un « postiche docteur d’état » en géographie.
En plus du délabrement suffisamment avancé dans lequel se trouve à jamais englué le seul établissement de l’enseignement supérieur du pays, en terme de vieillissement et de dégradation suffisamment avancés des infrastructures et d’absence de moyens humains, matériels et financiers, le tout couronné par une démographie galopante des apprenants et par une inexistence d’enseignants de qualité et répondant aux normes académiques internationales, l’Imposteur et le Criminel de Bangui et le très mal élu de la circonscription de Baoro n’ont ménagé aucun effort pour en faire une repaire de faux enseignants, d’apocryphes professeurs et de docteurs artificieux.
A ce titre, ils ne peuvent que donner de faux enseignements aux étudiants, créer des filières de fait totalement déconnectées des réalités socio – économiques du pays, et organiser des cérémonies de soutenance des mémoires et des thèses dont les membres de jurys appartiennent au parti MCU et sont désignés selon des critères politiques, non – académiques, et particulièrement ascientifiques.
Deux faits soutiennent ce que nous rapportons et qualifions sans ambage d’accusations d’une extrême gravité.
Courant début du mois de décembre 2024, selon des informations émanant de plusieurs sources proches de l’Université de Bangui, du parti – État dénommé MCU et d’après des indiscrétions de certains enseignants, le pseudo – professeur de mathématiques Faustin-Archange Touadéra avait remis, espèces et trébuchantes, la coquette somme de 30 millions de FCFA au Doyen de la Faculté de sciences, devant l’acclamation d’un public dont fait partie le staff rectoral, pour financer un Master très controversé au Département de Mathématiques et Informatique. Cette filière qui manque de professeurs titulaires qualifiés et d’apprenants, n’est rien d’autre qu’une pure invention du jadis Candidat des Pauvres.
Dans la foulée, le 20 décembre 2024, ce dernier s’est rendu à Ouagadougou sur les frais du contribuable centrafricain pour présider à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, deux jurys de soutenance de thèses en mathématiques, sanctionnées chacune par la mention très honorable, rapporte la RTB.
Le pseudo professeur des mathématiques a d’abord présidé la soutenance de la thèse de l’impétrant Germain Kaboré, portant sur « La résolution des équations fractionnaires par la méthode Somé Blaise-Abbo (SBA) ».
Après délibération, Germain Kaboré a obtenu le grade de docteur en mathématiques appliquées de l’université Joseph Ki-Zerbo, avec la mention très honorable. Le second jury présidé par le président Touadéra concernait la thèse de l’impétrant Windiré Somé. Ses travaux portaient sur la modélisation mathématique du paludisme, de la dengue et du Covid-19.
Son travail a également été sanctionné par la mention très honorable.
À l’issue de ces soutenances, le président centrafricain s’est félicité de l’excellence de la collaboration entre l’université de Ouagadougou et celle de Bangui, une coopération qu’il a qualifiée de bénéfique pour les deux peuples et dont il souhaite le renforcement.
Le 6 janvier 2025, c’est le tour du « faux docteur d’Etat » en géographie, Simplice Mathieu Sarandji d’emboiter le pas à son très cher cadet, le pseudo professeur des mathématiques. Ce jour-là, il a présidé la cérémonie de soutenance d’une thèse de Doctorat en Histoire sur les causes de la tanshumance en RCA, présentée par le Chef de service des relations extérieures et chargé du protocole au rectorat, un certain Gbademon, pourtant de grade » un simple instituteur ».
Summum de l’étonnement et de l’étourderie, Sarandji Simplice Mathieu, « professeur sans publication » de Géographie est assisté par Semballa Silla, professeur de Biochimie, Co-directeur de cette thèse, Vice – recteur de l’Université de Bangui, et président du Comité de soutien universitaire à Touadéra.
Ce spectacle surréaliste digne des acteurs de théâtre du quartier Miskine a immédiatement provoqué un tollé parmi les enseignants de l’Université de Bangui dans l’une de leurs plate-formes sur les réseaux sociaux. Outre le caractère atypique du choix du président du jury et de son assistant dont les spécialités n’ont aucun rapport avec l’histoire, les différents intervenants sont restés tous hébétés devant le parcours de l’impétrant, ses accointances sur le plan professionnel avec le président du jury et son appartenance au MCU.
Devant ce qui relève purement et simplement de l’invraisemblable qui ternit et souille à jamais l’honneur, l’image et la dignité de tout le corps enseignant et académique et dont l’objectif visé est de dépouiller totalement l’Université de Bangui de ses valeurs fondamentales, en premier lieu celle de former et de donner à la République et la société centrafricaines de vrais Spartes, id est des hommes de haute qualité, amoureux de la rigueur et du travail, patriotes, compétents, intègres, disciplinés, impartiaux, respectueux des droits de l’homme, de la justice, de l’Etat de droit et épris du savoir, d’humanité et d’humanisme, un jeune centrafricain docteur en biologie promu à un bel a eu le courage d’avoir ces mots qui résument ce que nous dénonçons et la mal – gouvernance qui caractérise la gestion de Touadéra : » L’Université de Bangui n’est plus ce qu’elle était, une université où affluaient toutes les élites de la sous – région. Touadéra et son grand-frère Sarandji l’ont tuée et s’évertuent chaque jour à sacrifier et liquider l’avenir des générations futures sur l’autel de leurs intérêts égoïstes, partisans et politiques, en faisant d’elle une tanière de tous les mafieux du pays et de la sous – région, et pis, en les intégrant dans l’enseignement supérieur, allant même jusqu’à y créer le corps des ouvriers, titulaires de CEPE, de permis de conduire, de carte de baptême de l’Eglise Ngoubagara, comme pièces justificatives.
Et son collègue burkinabè de renchérir en ces termes : » On nous a fait venir un maître-assistant qui n’a que deux publications pour présider des jurys. C’est triste pour l’Afrique. En tout cas, cette affaire de Touadéra a mis notre Université ici en ébullition et nous allons interpeller le conseil scientifique de l’école doctorale sur ce sujet. J’espère qu’on arrivera à invalider les deux soutenances ».
Ces deux jeunes enseignants ont raison. En effet, pour passer Maître de Conférences au CAMES, comme l’a dit Pr Gaston Mandata Nguérékata, il faut avoir assuré son volume horaire statutaire annuel les trois dernières années, fait sept publications dont quatre indexées, être premier auteur dans au moins quatre articles, avoir encadré trois Masters, avoir rendu service à la communauté universitaire, avoir rendu service à la société, et avoir été bien évalué par les étudiants.
« Malheureusement, Touadéra n’a fait que deux publications, et son très cher grand – frère, aucun », a – t – il martelé.
De ce fait, il faut noter que sous le régime de Touadéra, l’Université de Bangui n’offre plus des programmes d’études variés pour permettre aux étudiants d’acquérir des connaissances et des compétences dans différents domaines ; elle n’assume plus son rôle de centres de recherche où les chercheurs explorent de nouvelles connaissances et développent des solutions innovantes ; elle ne participe plus à la diffusion du savoir, de la culture scientifique et technique auprès du grand public ; elle ne joue plus son rôle d’engagement social en participant à des projets de développement et en formant des futurs citoyens, dignes de ce nom.
En résumé, Touadéra et Sarandji ont décidé de de ne plus faire de l’Université de Bangui un lieu d’apprentissage, de découverte et d’échanges culturels et scientifiques qui contribue au progrès de la société, comme le voulait son créateur, feu Jean – Bedel Bokassa en 1969 – 1970.
Ils en ont fait une vraie repaire de bandits, de professeurs certifiés en escroquerie, de spécialistes en faux en écritures publiques, de maîtres en manipulations, en enlèvements, en tortures, en disparitions forcées, en mercenariat, en trafics en tout genre et en dépravation des moeurs.
Jean – Paul Naïba