Centrafrique : « Les faibles aussi savent se défendre quand on les pousse au désespoir », selon le président du CNJCA légalement élu Karl Michael Kikobet

 

« Distingués invites, Mesdames mesdemoiselles et messieurs, chers professionnels des médias. Avant de rentrer dans les vifs de mes propos, Je voudrais très sincèrement, vous remercier pour avoir honoré de votre présence, ce grand rendez-vous du donner et de recevoir.
Aujourd’hui est un grand jour qui nous permet de clarifier les mensonges, d’éclairer les lanternes de l’opinion publique nationale et internationale sur les allégations mensongères et les mauvais témoignages formulés par nos détracteurs afin ternir l’images de la jeunesse centrafricaine et de ces leaders légalement élus, et bannir le fondement de la démocratie a la base.
Permettez chers professionnels des médias, que je vous rappelle les faits.
En effet, à l’issu des élections des membres du Bureau exécutif du Conseil National de la Jeunesse tenue le 28 février 2023, en présence régulière des observateurs nationaux et internationaux, représentants de l’administration, notamment les membres du cabinet du Ministère de la promotion de la jeunesse, des sports et de l’éducation civique et de la presse tant publique et privée ainsi que les éléments des forces de Sécurité Intérieur, nous avions été déclaré élu par le comité d’organisation mis en place par le ministre de la jeunesse. Le procès-verbal desdites opérations électorales a été signé sans réserve par l’ensemble des représentants des candidats et les membres du bureau de vote. Selon le chronogramme établi par le comité d’organisation, l’investiture devrait avoir lieu au lendemain. Malheureusement a la place de l’investiture sur l’instructions du Ministre actuel, entre temps Directeur de cabinet du ministre de la jeunesse, le président dudit comité a annulé les résultats desdites élections sous prétexte qu’il aurait constaté des irrégularités sur la liste électorale, que le Président de la République ne veux pas voir nos têtes dans le CNJCA et que nous appartenions a l’opposition (selon la déclaration de certains membres du comité Norbert POUNABA et le MINISTRE Héritier DONING aux électeurs) ce qui n’est pas le cas en réalité.
Face à cette décision arbitraire, anti démocratique et anticonstitutionnelle, nous avions saisi la justice centrafricaine qui a rendu deux décisions, a notre faveur.
Malgré la dernière décision de justice, ordonnant au Ministre de tutelle l’installation des membres du bureau exécutif selon le procès-verbal des élections, ce dernier a refusé d’obtempérer. Au lieu d’installer le bureau, il remet en cause ladite décision de justice en signant un arrêté portant nomination des membres du Conseil Consultatif, aux motifs suivants ;
Une décision entachée de partialité
Une décision qui ne respecte pas la procédure relative à l’audience ;
Une remise en cause de la nature juridique du CNJCA ; selon la déclaration du Ministre de la Jeunesse sur les ondes de la radio Ndekeluka.
C’est ici le lieu de noter que ces motifs non valables constituent un outrega a la justice de notre pays.
Sur la question de partialité, je tiens à rappeler au Ministre qu’il est le Ministre de l’éducation civique, à ce titre, il est le garant de la promotion du civisme et non de l’incivisme au milieu jeune.
Dire que la justice est partiale, c’est remettre en cause la moralité des magistrats qui ont prêté serment devant la loi, pour dire le droit ;
Dire que la justice est partiale, c’est injurier les efforts fournis par le Ministre d’état en charge de la justice, dans la promotion du principe de l’Egalite de tous, devant la loi Consacre par la DUDH et la Constitution de la 7e République ;
Dire que la justice est partiale, c’est faire obstruction et inconsidérer les actions menées par le chef de la magistrature suprême [président de la République] dans la restauration de l’autorité de l’état.
Sur la question relative au non-respect de la procédure pendant l’audience, je tiens à rappeler au Ministre que la RCA depuis son acception a la démocratie libérale a opté pour la procédure accusatoire au détriment de la procédure inquisitoire d’ailleurs. Cette procédure exige la présence obligatoire des deux parties notamment la partie demanderesse et la partie défenderesse pendant le déroulement de l’audience. Ce qui signifie que le juge connait le droit.
Sur la nature juridique du CNJCA, je tiens également à rappeler au Ministre et ces détracteurs que le CNJCA est l’émanation d’une volonté manifeste des chef d’état de l’Union Africaine, traduit dans la Charte africaine de la Jeunesse et matérialisé au plan national par charte centrafricaine de la jeunesse et la politique nationale de la jeunesse 2e génération. Il dispose de ses textes de base qui lui sont propre régissant son fonctionnement [Statuts et règlement intérieur, agrément et manuel de procédure]. Et sa mise en place requiert une procédure spécifique c’est-à-dire le congrès regroupant tous ses organes déconcentrés. Autrement dit le CNJCA n’est pas un organe nominatif ;
Il ressort de ses clarifications que l’acte pose par le Ministre en charge de la jeunesse ne respecte pas les lois de la République ni la norme fondamentale du pays. Car, aucun instrument juridique du pays ne l’autorise à créer un conseil consultatif à dimension nationale si ce n’est le Président de la République et le Premier Ministre. Sinon ce serait de l’anarchie si tous les autres chefs de département ministériel en créer.
Ce qui voudra dire que le non-respect des décisions de la justice par une autorité en charge de l’éducation civique est un boycotte vis-à-vis de l’état de droit et une ouverture plausible à la désobéissance civile. Chose qui pourrait entrainer fondamentalement une éventuelle crise au milieu jeune.
Cependant, il vous souviendra que même le président de la république chef de l’état a respecter la décision de la justice constitutionnelle dans le passé, ce qui devrait servir d’exemple du civisme et de citoyenneté pour tous. Mais malheureusement ce n’est pas le cas pour d’autres.
C’est pourquoi nous voudrions attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale mais aussi et surtout des plus hautes autorités sur la gravite de la situation qui prévaut actuellement, à prendre des mesures qui s’imposent, afin de faire assoir le triomphe de la justice, car, nulle n’est au-dessus de la loi. Mais au cas contraire, les faibles aussi savent se défendre quand on les pousse au désespoir.
Je vous remercie »

Lu Pour Vous

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