
Dans un post que nous avons publié, il y a quelques jours, sur ma page Facebook «Imamiah-edouard Yamalet »,et dont le contenu était libellé ainsi qu’il suit : « Et si Bida, l’ancien milicien du Kité, engrangeait des fonds rackettés à divers bailleurs pour devenir un jour un calife à la place de son mentor actuel », nous avons bien voulu attirer l’attention des plus hautes autorités en charge de la République, en général, et de celle qui, en particulier, l’avait nommé à ce poste de directeur général à la tête de la Cellule des Grands Travaux et Investissements Stratégiques rattachée à la présidence, sur la volonté déterminée de ce quidam à prendre un jour le pouvoir, et pour cause ; « Je veux devenir calife à la place du calife ! », aurait – il dit à l’un de ses nombreux visiteurs du soir, autour des tables garnies de bouteilles.
Devenir calife à la place du calife ? C’était une phrase récurrente du personnage de bande dessinée éponyme créé en 1961 par René Goscinny et Jean Tabary. Cette formule est passée depuis lors dans la langue courante en raison de la popularité de la bande dessinée.
Ainsi donc, « Devenir calife à la place du calife », c’est tout simplement prendre la place d’une personne plus importante dans la hiérarchie, par des manœuvres habiles. Ce personnage cupide et fourbe tente tout au long des albums de la série de supprimer le bon calife Haroun Et Poussah afin de prendre sa place.
En effet, Pascal Bida Koyagbélé était le leader du Mouvement Kité, proche des paysans centrafricains. Il assumait en ces temps – là les fonctions de président de l’Association des paysans centrafricains (APC) et avait créé une ferme biologique à Bangui, où il avait dit former des agriculteurs écologistes. Il militait, en fait par de belles paroles, contre les OGM en France et en Afrique. L’homme, après un temps passé en RDC, s’était exilé en Afrique du Sud, et engagé à combattre militairement la Séléka, d’une part, et à rétablir la démocratie en République centrafricaine, d’autre part.
En 2016, de retour au pays, il avait refusé de saluer l’ambassadeur de France à Bangui, Charles Malinas, lors d’une cérémonie de funérailles, ce qui a suscité une vive polémique. En juillet 2021, contre toute attente, Monsieur Pascal Bida Koyagbélé avait finalement été nommé au poste de directeur général de la délégation générale des grands travaux et des investissements stratégiques par le président Faustin-Archange Touadéra, avec rang et prérogatives de ministre délégué, avec pour mission de mettre en œuvre les grands projets du président Touadéra.
Il est important de noter que ces nominations ont été faites, en flagrante violation des procédures légales et constitutionnelles en vigueur, comme le démontre le décret du 23 novembre 2022 portant promotion et nomination dans l’ordre national du Mérite, qui ne concerne pas Pascal Bida Koyagbélé. Quelques mois plus tard, l’homme avait pris les dispositions pour se séparer de tous ses collaborateurs, parmi lesquels un certain Steve Tangoa, et avait déporté les services de la Cellule dans l’une des propriétés privées de son feu Père Bida. Ainsi donc, il avait usé de tous les moyens pour privatiser cette structure avec le consentement tacite de Touadéra. Pour en faire ce qu’il voulait et veut !
En outre, les informations recueillies avaient indiqué, par la suite, que Pascal Bida Koyagbélé a été accusé d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État par le “Gangster de Bangui” et qu’il a été mis en résidence surveillée après avoir tenté de prendre la fuite lorsqu’il avait été agressé par des miliciens à sa résidence. Ces sources avaient également révélé que Pascal Bida Koyagbélé était finalement considéré comme un “Grand Escroc” par certains médias, notamment L’Internaute, qui le décrivait comme un homme fondamentalement malhonnête, adepte de la tromperie et du vol par le biais de manœuvres fourbes.
En résumé, le décret de nomination de Pascal Bida Koyagbélé était entaché de controverses et de procédures légales douteuses, selon un arrêt de la Cour constitutionnelle. Toutefois, Pascal Bida Koyagbélé était connu pour ses relations mafieuses étendues avec des personnalités influentes au sein du régime centrafricain, notamment avec le président Faustin-Archange Touadéra. Il avait également des liens avec des responsables rwandais et russes, notamment avec le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, et la patronne du Rwanda Development Board, Clare Akamanzi.
Un expert en rétro-commissions
Selon ces sources, Pascal Bida Koyagbélé était considéré comme un “expert en rétro-commissions”, ce qui signifie qu’il pratiquait et continue de pratiquer une forme de corruption consistant à offrir des commissions excessives à des intermédiaires pour obtenir des contrats publics.
Affaire à suivre…..