
S’il ne fait plus aucun doute que la CPC – F s’est réorganisée et suffisamment équipée pour en finir avec le régime de l’Imposteur et du Criminel de Bangui dans les jours à venir, selon des informations de sources policières, militaires et diplomatiques, avec les soutiens en hommes et matériels du côté du Soudan, d’autres voix venant, par contre, de certains caciques du pouvoir ont révélé à notre rédaction que la CPC – F risque d’être devancée par les partisans d’une révolution de palais. Parmi ces candidats figurerait le leader du Mouvement Kité, un certain Pascal Bida Koyagbélé.
En effet, en offrant ses services et ses réseaux à l’ancien recteur de l’Université de Bangui pour occuper le poste du patron de la Cellule des Grands Travaux et des Investissements Stratégiques en 2021, par un décret controversé et retoqué par la Cour constitutionnelle, l’homme savait ce qu’il voulait : user de ses différents contacts pour extorquer de l’argent à divers bailleurs de fonds, réactiver les rebelles du Mouvement Kité et nouer de solides contacts capables de l’aider à prendre le pouvoir in fine, par le recours à des snipers.
De ce fait, il n’est pas étonnant, au moment où nous mettons sous presse, que ses connexions s’étendent de Bangui à Moscou en passant par Kigali. En Russie, il est proche du vice-ministre russe des Affaires étrangères en charge de l’Afrique, Mikhaïl Bogdanov. Au Rwanda, c’est sur la patronne du Rwanda Development Board, Clare Akamanzi, qu’il s’appuie. À Bangui, il a des liens étroits avec plusieurs responsables du groupe russe Wagner.
Il faut remarquer que pour convaincre, en 2021, le nouveau locataire du palais de la Renaissance, Pascal Bida Koyagbélé lui avait fait miroiter les réalisations d’un certain Karim Wade. Pour rappel, après de fréquentes navettes entre Londres et Dakar, le fils du président sénégalais, avait décidé en 2002 de s’installer au Sénégal pour travailler dans l’administration de son père. Il était alors nommé conseiller personnel du président de la République, chargé de la mise en œuvre de grands projets, tels que le futur Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) prévu à Diass, la restructuration des Industries chimiques du Sénégal (ICS) ou la mise en place d’une zone économique spéciale intégrée dans la capitale, devenant ainsi son homme de confiance, son expert financier, son watchdog – selon la formule.
A ce propos, de manière incontestable, Karim Wade avait joué un rôle central dans la mise en œuvre de nombreux grands projets au Sénégal lorsqu’il était à la tête de la Cellule en charge des Grands Travaux.
Voici quelques-uns des projets emblématiques qu’il a portés :Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) : Ce projet d’envergure a permis de doter le Sénégal d’un aéroport moderne et performant, stratégique pour le développement du tourisme et des échanges économiques ; Restructuration des Industries Chimiques du Sénégal (ICS) : Ce projet visait à redynamiser un secteur industriel clé pour l’économie sénégalaise ; Zone économique spéciale intégrée : Cette initiative avait pour but de créer un environnement propice à l’investissement et à la création d’emplois.
Ces projets avaient eu un impact significatif sur le développement du Sénégal en améliorant les infrastructures du pays, stimulant l’économie et en créant de nouveaux emplois.
Seulement, Pascal Bida Koyagbélé est très loin de ressembler à Karim Wade. Alors que ce dernier avait entrepris des études supérieures à l’Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne, où, après une maîtrise en sciences de gestion (MSG) qu’il avait validé en 1991, il avait préparé un DESS en ingénierie financière qu’il avait obtenu en 1995 avec un mémoire intitulé Utilités et perspectives de développement du corporate governance en France, Pascal Bida Koyagbélé n’a jamais eu son Bac et avait passé tout son temps en France, en dépit de gros moyens financiers mis à sa disposition par feu Bida, à jouir de la vie et être à l’école de la malhonnêteté, de l’escroquerie et d’un Panafricanisme très intéressé et manipulateur, tout en prenant soin de bénéficier de prestigieuses adresses du grand banquier que fut son géniteur.
Si, autoroute, aéroport, nouvelle capitale: candidat à un second mandat en février 2007, le président Abdoulaye Wade avait façonné à la hussarde le nouveau visage de son pays avant le Sommet de l’OCI en 2008, grâce à son fils Karim Wade et à des financements des pétromonarchies pour faire de Dakar « un Dubaï africain », au risque d’oublier en chemin les laissés-pour-compte de la croissance, le ministre coordinateur des Grands travaux et des investissements stratégiques de la République centrafricaine M. Pascal Bida Koyagbélé qui avait beaucoup reçu et qui continue d’en recevoir, quant à lui, n’avait rien fait et n’a absolument rien fait.
Et pourtant, en 2021, au lendemain d’une rencontre avec le ministre russe de la construction Irek Faizullin et les directeurs des projets stratégiques de la Fédération de Russie, M. Pascal Bida Koyagbélé avait présenté les grands projets d’infrastructure que le Président centrafricain F.A. Touadéra avait proposés. Notamment, les parties avaient procédé à l’examen de la construction de 72 grands châteaux d’eau de 1000 m3 et de 5000 châteaux d’eau de 25 m3 pour alimenter la population centrafricaine en eau potable en 5 ans. Il a été aussi question de reconstruire l’unité de stockage, de traitement et de distribution d’eau de la SODECA.
En ce qui concerne le domaine hydroélectrique, les ministres avaient discuté de la construction des barrages de la Lobaye, de la Kotto, de Dimoli, de Touloubou et de Palambo. Les parties sont convenues de lancer les travaux de la Lobaye cette année. La construction des champs solaires de 10MW soit 1 champ solaire par sous-préfecture avait été au cœur de ces négociations.
Quant à l’infrastructure routière, M. Pascal Bida Koyagbélé avait soumis à l’examen les projets de la construction des chemins de fer Niala-Bangui et Bangui Kribi. Les Ministres avaient aussi abordé les projets de la construction du corridor reliant Gouga à la frontière tchadienne en passant par Bangui et Bossangoa, les 100 km de voiries de Bangui et les 2 000 des voires urbaines des 72 sous-préfectures. Les ministres avaient examiné le projet de la reconstruction de l’aéroport Bangui M’Poko. Les travaux de la reconstruction devaient commencer en 2021. Les projets de la construction de 4 000 écoles, 100 lycées, 70 centres de formation en agrobusiness aussi bien que le projet de construction de la ville universitaire de Damara avaient suscité un intérêt vif de la Russie. A la fin, il a été décidé par les deux ministres de lancer en urgence ces projets après la signature des accords de coopération technique et technologique en matière de construction et de grands travaux.
Rappelons que cette visite de M. Pascal Bida Koyagbélé a marqué une nouvelle étape dans les relations entre la Russie et la Centrafrique. La coopération économique devra contribuer à la reconstruction du pays détruit par les rebelles et les malfaiteurs, n’a – t – il cessé de dire à ses visiteurs de nuit.
Fort malheureusement, comme nous l’avons souligné un peu auparavant, tous ces projets ne sont restés qu’au niveau de belles phraséologies, alimentées régulièrement par une certaine campagne de désinformation orchestrée savamment par les mercenaires du Groupe Wagner contre la France, les Occidentaux, et le FMI, sur un fond d’un panafricanisme manipulateur et très intéressé.
Cependant, selon des confidences émanant de la présidence centrafricaine, Pascal Bida Koyagbélé a beaucoup œuvré à pomper du kopeck en cash à divers bailleurs de fonds, au nom du peuple centrafricain, en faisant payer des invitations fausses ou vraies devant être accordées à divers investisseurs par Touadéra, et en facturant ses services « d’agent improvisé de la direction générale du protocole d’état et de traducteur professionnel en Anglais », lors des audiences, comme il l’a fait pendant l’audience accordée le samedi 23 novembre 2024, à une forte délégation des Emirats Arabes Unis, conduite par Son Excellence Cheik Shakbut BIN NAHYAN AL NAHYAN, Ministre d’État aux Affaires Etrangères des Émirats Arabes Unis.
S’il lui arrive de temps en temps de surprendre son mentor chez lui avec des dollars dans des mallettes, en réalité, l’homme qui a fait d’un service public une véritable institution privée, utilise une petite partie pour mener un train de vie ostentatoire, à l’exemple de cette vidéo qui circule abondamment sur la toile dans laquelle il est attablé dans un jet, buvant champagne, passant des commandes en Anglais, tout en savourant de la musique de Koffi, dans un pays où le Centrafricain ne mange pas, n’a pas droit à l’eau et l’électricité, ne peut pas se soigner, n’a pas droit aux transports, ne peut pas aller à l’école, et n’a pas de logements, mais épargne une bonne partie pour l’exécution d’un plan machiavélique : surprendre Touadéra par une révolution de palais.
Jean – Paul Naïba