Centrafrique : le filou de Laurent Ngon Baba fait réformer 3 véhicules par l’Imposteur de Bangui

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Le filou du président de l’assemblée nationale Laurent Ngon Baba dont le nom est régulièrement cité dans les nombreuses affaires de débauchage des députés, d’achats de conscience, de siphonnages des crédits, de détournements et de corruption qui ont caractérisé la gouvernance de cette 6ème législature, a fait réformer tous ses trois (3) véhicules de fonction, a – t – on appris de sources proches de la présidence centrafricaine et de l’assemblée nationale.

S’il avait réussi à corrompre le service du bureau permanent à l’inspection générale d’état pour obtenir la réforme de la voiture de marque Mercedes – Benz, dès sa prise de service, il usera de subterfuges pour s’attribuer quelques mois plus tard le luxueux V8, acquis sur le budget de l’assemblée nationale par le président Abdoul Karim Méckassoua mais dont ce dernier ne s’en est jamais servi et avec lequel il avait fait un accident tout récemment lors de son retour d’une mission à M’Baïki. L’autorisation pour la réforme de l’autre Toyota V8 acheté en remplacement du premier accidenté, vient de lui être notifiée, le mardi 20 avril dernier, par l’Imposteur de Bangui, en réponse à une demande d’acquisition personnelle. Un joyau dont la date de mise en circulation ne dépasse pas 9 mois, qu’il a immédiatement acheté rubis sur ongles à la somme de 3 millions de Fcfa.

Et pourtant, deux mois avant la fin de cette législature, ce filou avait adressé au nom de tous les membres du bureau de l’assemblée nationale une demande collective de réforme et d’acquisition de leurs véhicules de fonction, au premier ministre Firmin Ngrébada avec une copie au président de la République. Conformément aux dispositions légales et réglementaires fixant la durée de réforme des véhicules administratifs à quatre années, l’inspecteur de travail et des lois sociales a décidé d’y réserver une fin de non – recevoir. Mais aussi surprenant et révoltant que cela puisse paraître, quelques jours après avoir déclaré recevable la demande de levée de l’immunité parlementaire des députés Méckassoua, Dologuélé, Ziguélé et Zingas, le plus corrompu de tous les présidents de l’assemblée nationale a jugé opportun d’introduire une nouvelle lettre, mais cette fois – ci pour son compte et celui de ses deux vice – présidents, le mardi 20 avril 2021. Cette note a reçu dans la foulée l’accord du président de la République.

C’est ainsi que le filou de Ngon Baba a mis à profit la journée du mercredi 21 avril 2021, selon des renseignements mis à notre disposition par les services de l’IGE et du ministère des transports et de l’aviation civiles, pour formaliser toute la procédure de l’acquisition de son véhicule de fonction par un versement de la somme de 3 millions de Fcfa, alors que son prix d’achat a coûté plus de 90 millions au budget de l’assemblée nationale. Ses deux vice – présidents Jean Symphorien Mapenzi et Mathurin Emmanuel Nakoé Dimbélé devront lui emboîter le pas le jeudi 22 avril 2021, tout naturellement au grand dam des douze autres membres du bureau  qui n’ont pas eu la chance d’être logés à la même enseigne.

Comme vous pouvez le constater, dans une République où les besoins en bâtiments scolaires et en centres de santé sont des plus criants, le président de l’assemblée nationale avec la complicité du Pr Faustin Archange Touadéra, « le Candidat des Pauvres » et  » l’homme de la rupture » s’est permis le luxe de réformer à son propre compte, et ce, en moins de deux ans et demi, trois (3) véhicules haut de gamme : une Mercedes et 2 Toyota V8. Le prix cumulé de ces matériels roulants payés par le contribuable centrafricain dépasserait la somme de 250 millions de Fcfa et aurait dû, comme l’avait fait le président Thomas Sankara, servir aux constructions de plusieurs salles de classe et de dispensaires.  En sus des autres chefs d’accusation, cet acte est plus qu’un simple acte de gaspillage, de détournement et d’abus de biens sociaux. Il est un crime contre la République et les générations montantes. Et ceux qui s’en sont rendus coupables et responsables méritent le peloton d’exécution !

Alors, où en sommes – nous avec la rupture prônée par Touadéra ? Pourquoi les uns et pourquoi pas les douze autres membres du bureau de l’assemblée nationale ? Selon des sources bien introduites dans le Manoir du Graal, c’est pour conditionner psychologiquement les trois (3) premières têtes de l’assemblée nationale et les préparer à travailler individuellement et collectivement à l’aboutissement de la demande de levée de l’immunité parlementaire des députés opposants au régime de Bangui.

La rédaction

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