Centrafrique : le Criminel de Bangui accusé d’avoir empoisonné le député Dominique Ephrem Yandocka

 

 

L’état sanitaire du député de la 1ère circonscription du 4ème arrondissement de la ville de Bangui, Monsieur Dominique Ephrem Yandocka s’est dangereusement détérioré. Il ne peut plus se lever ; il pisse constamment sur lui ou dans un pot ; il ne jouit plus de sa capacité naturelle d’audition. Pour écouter quelqu’un ou se faire entendre par son visiteur, il faut faire un grand bruit suivi des signes gestuels. Il est sous assistance respiratoire, mange peu et son dos est couvert de plaques et de plaies. Telles sont les informations rapportées à notre rédaction par des sources proches de la famille.

Ces informations ont été confirmées par ses Avocats, en l’occurrence Me Nicolas Tiangaye et Me Bruno Gbiegba, dans un communiqué de presse publié le 26 avril 2024 et abondamment partagé sur les réseaux sociaux, après lui avoir rendu visite le 25 avril 2024. Selon ces derniers, le rapport médical de ses médecins traitants, à savoir Dr Christophe Maka, cardiologue, et Messager Ngodi, généraliste, ont formellement mentionné que Monsieur Dominique Ephrem Yandocka est « un patient à haut risque d’une obstruction des artères coronaires ; ne disposant pas d’un plateau technique adéquat pour sa prise en charge médicale à l’infirmerie de Camp de Roux, nous recommandons son transfert dans un centre adapté ».

Malheureusement, d’après les propos du député Dominique Ephrem Yandocka, sur instructions des plus hautes autorités du pays en la personne de l’Imposteur et du Criminel de Bangui, connu sous le nom de Faustin Archange Touadéra, un autre médecin a été désigné. Il s’agit de l’inspecteur général des armées, un certain IZAMO, de spécialité cardiologue. Chargé d’une contre – expertise, le 12 avril 2024,  celui – ci avait prescrit à l’insu des médecins traitants du député Dominique Ephrem Yandocka, un protocole de soins. Informés de ce qui s’est passé, les médecins Christophe Maka et Messager Ngodi ont pris la décision de ne plus le soigner en date du 13 avril 2024. Depuis lors, le député Dominique Ephrem Yandocka est abandonné à lui – même, en la méconnaissance totale des droits de tout prisonnier à la santé, à la liberté religieuse, et au respect à la dignité humaine, conformément aux traités et instruments juridiques internationaux auxquels la République Centrafricaine a régulièrement souscrit.

Selon @RcaAxiome, « arrêté un matin du 15 décembre 2023 à son domicile à Bangui, après un séjour en France et placé à la Section des recherches et d’investigations (SRI), il va commencer pour le député Yandocka, une fatwa politico-judiciaire sans merci. Le parquet de Bangui, qui s’est appuyé sur la nouvelle Constitution approuvée par référendum le 30 août 2023, justifie l’arrestation du député par le fait que, en cas de ‘‘ flagrant délit, après la commission des faits délictueux ou criminels, un parlementaire peut être poursuivi ou arrêté sans l’autorisation du bureau de l’Assemblée nationale’’. Le pouvoir accuse, in fine, Dominique Yandocka de complot et d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État. ‘‘Dominique Yandocka s’était entretenu avec un groupe de personnes bien identifiées dans l’optique de mobiliser de l’argent pour acheter des équipements militaires en vue de renverser l’ordre constitutionnel par un coup d’État’’, explique le parquet de Bangui qui, sous pression et face aux nombreuses critiques, a dû répondre via un communiqué radiodiffusé quelques cinq jours après.

Quel avenir judiciaire réservé à Dominique Éphrem Yandoka (DEY) ?

Selon des sources proches du parquet de Bangui, le dossier judiciaire du parlementaire est scellé. Détenu depuis plusieurs jours à la prison politique du camp Deroux dans la capitale centrafricaine, DEY, enchaine interrogatoire sur interrogatoire. De sa détention, manifestement politique, aux enjeux décisifs pour le président centrafricain Touadera, il ressort que le parquet dispose de preuves sonores enregistrées par des ‘’visiteurs du soir’’ du député dont un officier de l’armée nationale, capitaine Wallot, dont le nom revient régulièrement dans le dossier Yandocka. ‘’DEY a beaucoup parlé’’, affirme un haut magistrat, sous couvert de l’anonymat. ‘’Il [Yandocka], alimente un réseau de serials killers dont le général Noureddine Adam et des officiers supérieurs des FACA pour assassiner le président Touadera’’, a-t-il déclaré.

De l’arrestation du parlementaire DEY qualifiée par le BDRC d’arbitraire, de politiquement motivée, d’inadmissible et révélatrice de la volonté de Touadéra de “monarchiser” la Centrafrique, il ne fait plus l’ombre de doute sur la volonté du pouvoir de Bangui de tuer politiquement des personnalités ciblées, issues du rang de l’opposition à l’orée des élections de 2026. Pour le Conseil de Résistance et de Transition (CRT) ‘‘cette façon de se débarrasser de l’adversaire Yandocka s’est distinguée de l’exécution par son caractère extrajudiciaire, illégal et ce devant le silence complice du parlement centrafricain et de la communauté internationale’’ a tranché le Professeur Jean-François Akandji-Kombe. Un avis qui fait l’unanimité au sein de la classe politique locale et personnalité indépendantes centrafricaines ».

Cette unanimité autour de la volonté du pouvoir de Bangui d’en finir politiquement et physiquement avec le député Dominique Ephrem Yandocka a été soutenue, il y a quelques jours, dans un live organisé par l’influenceuse « Noela Aigle Royale ». Dans son intervention, l’un des membres de l’Association des 12 Apôtres et Disciples, le compatriote Steve Nguelo n’est pas passé par le dos de la cuillère pour accuser le Criminel de Bangui d’avoir empoisonné Dominique Ephrem Yandocka. C’est donc pour cette raison qu’il a peur qu’il ne comparaisse devant un tribunal et qu’il s’oppose farouchement à son évacuation sanitaire, histoire d’éviter que Dominique Ephrem Yandocka ne puisse parler et que les preuves des produits toxiques qu’il lui a fait  inhaler, ne soient révélées suite à des examens réalisés en France qui dispose d’un plateau technique de haut niveau.

En effet, selon ce dernier, Dominique Yandocka n’était pas arrivé sur ses deux jambes à la prison tristement célèbre de Camp de Roux, mais plutôt totalement endormi. Que s’était – il passé entretemps ? A son domicile, Dominique Ephrem Yandocka avait été agressé, violenté et étouffé à l’aide d’un produit toxique.

Jean – Paul Naïba

Laisser un commentaire