
Le voleur des élections du 27 décembre 2020 marquées singulièrement par des actes de graves irrégularités à l’issue desquelles il a été déclaré élu par l’ANE par seulement 17% du corps électoral et desquelles plus de 300.000 Centrafricains ont été délibérément exclus, et le charcutier de la loi fondamentale du 30 mars 2016 suite à l’organisation à des consultations référendaires du 30 juillet 2023 afin de s’octroyer une présidence à vie à la tête du pays, a ordonné au colonel Ange Gabriel Patassé de procéder à l’arrestation des officiers supérieurs, des officiers, des sous – officiers et des hommes de rang, dès la semaine prochaine, a révélé le célèbre liveur centrafricain Rodrigue Joseph Prudence Mayté, dans son Kérémbesse du jeudi 21 septembre 2023. Mais pour éviter tout mouvement de contestations et étouffer dans l’œuf toute manipulation de mutinerie, il l’a instruit d’attendre son retour « triomphal » à Bangui, attendu pour le mardi 26 septembre 2023.
Rappelons que, depuis quelques jours, une vague d’arrestations est signalée dans les différents corps de la grande muette centrafricaine. Faisant suite à une dénonciation de coup d’état en préparation par l’ancien chef d’état de transition Ferdinand Alexandre Nguendet qui avait solennellement et officiellement demandé à l’Imposteur de Bangui de démissionner de ses fonctions au plus tard le 1er juillet 2023, son ancien aide de camp dénommé Khamis et trois autres militaires retraités ont été arrêtés et monstrueusement torturés. C’est suite à des actes de tortures insupportables et à l’usage de fils électriques dans ses parties génitales, des méthodes dignes de la Gestapo et formellement prohibées par les nombreux instruments juridiques internationaux en matière des droits auxquels l’Etat a régulièrement souscrit, que l’un des mis en cause a demandé à l’un de ses pseudo – complices d’aller déposer à la résidence du président Ferdinand Alexandre Nguendet les armes et munitions exhibées ces derniers jours par le président de l’assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji et présentées spectaculairement à la presse, il y a deux jours.
C’est donc un grand cinéma auquel nous avons assisté ce jour – là. Le metteur en scène serait un centrafricain de la diaspora qui aurait inventé ce complot en préparation, cité nommément les auteurs et en retour aurait encaissé un véritable pactole de la part du Charcutier de Bangui. En attendant que son identité ne soit dévoilée à la vindicte populaire, nous allons assister dans les prochains jours à une véritable purge au sein de l’armée nationale. Si nous avons usé de tous les moyens à notre disposition pour dénoncer l’arrestation manifestement injuste et arbitraire de l’ancien chef d’état – major, le général Ludovic Ngaïféi, jusqu’à sa libération par la justice, c’est bel et bien en spectateurs zélés que nous suivrons et délecterons ce feuilleton. Car, comme l’avait courageusement martelé Thomas Sankara, « l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère… ».
Tout comme son assassinat, le 15 octobre 1987, était un gâchis et une trahison pour son pays, le Burkina – Faso, pour le continent africain et pour tous ceux qui appartenaient à sa génération, le refus de la grande muette centrafricaine de s’opposer à la mise en coupes réglées du pays par les mercenaires du Groupe Wagner et rwandais à la demande d’un certain Faustin Archange Touadéra, aux actes de sodomisation de nos soldats par ces « Affreux Blancs », aux humiliations subies par nos populations civiles, aux pillages de nos ressources, aux incendies de nos villages et de nos greniers, aux tueries de masse, aux violations permanentes des droits de l’homme, à l’organisation des élections truquées du 27 décembre 2020 et aux consultations référendaires du 30 juillet 2023, constitue aussi d’inacceptables gâchis et d’actes de haute trahison pour notre peuple et notre pays. L’arrestation de ses généraux, de ses sous – officiers et de ses hommes de rang ne serait que la conséquence de leur inconséquence et le signe de la colère et de la vengeance noire de tous nos vaillants militaires disparus contre cette armée, devenue la risée de toutes les armées du monde.
Par conséquent, nous trinquerons à leur arrestation, car ils ont démissionné de leurs fonctions premières, celles d’assurer la protection des biens et des personnes, de défendre l’intégrité du territoire national et de faire préserver les intérêts fondamentaux de l’Etat. Et c’est de cette manière que le capitaine Jerry Rawlings avait expliqué son coup d’état de 1979 : « Nous ne sommes pas intervenus militairement, en 79 et 81, par goût du pouvoir. C’est la détérioration du climat socio – économique qui a conduit les militaires, au Ghana et ailleurs, à s’impliquer dans le jeu politique. Et ces interventions, je le regrette, continueront tant que les gouvernements ne parviendront pas à moraliser la gestion des affaires publiques. Ils doivent être les premiers à respecter les lois…. » Les coups d’état de la Saint Sylvestre, et ceux que le pays a connus, ont été motivés par les raisons évoquées par le capitaine feu Jerry Rawlings. S’ils ont accepté d’être sodomisés qu’ils ne comptent pas sur nous pour venir leur faire remonter les culottes dans les jours à venir.
La Rédaction