
Selon des information en provenance de notre correspondant local et contrairement à ce qui a été annoncé hier dans la soirée, les deux journalistes portant des badges sur lesquels il est fait mention « Presse Française », copieusement molestés et battus par les éléments de la Séléka sous l’autorité d’un certain Kousko, résidant à Bornou et connu de toute la ville, n’auraient pas pu être évacués, faute d’avion.
Alertés par la population, les soldats onusiens seraient intervenus pour les arracher des mains de leurs bourreaux et les transférer à leur base, vers 11 h du matin, où ils bénéficieraient en ce moment de soins intensifs. Par contre, aucune réaction vigoureuse n’ a été signalée de la part de la Minusca contre leurs bourreaux en vue de les identifier et de procéder à leur arrestation.
Aux dernières nouvelles, ces journalistes de la presse privée seraient arrivés à Bria, depuis plus d’une semaine. Circulant à moto, ils investiguaient sur de possibles charniers et horribles exactions dont se seraient rendus coupables les éléments de la Séléka, d’un côté, et les Antibalaka, de l’autre, lors des derniers affrontements ayant ensanglanté la capitale du diamant centrafricain. C’est en allant filmer hier matin, à bord d’une pirogue, sur la rivière « La Kotto », un charnier de dix huit corps en état de putréfaction suffisamment avancé, qu’ils ont été repérés et pris à partie par leurs bourreaux qui non tantum les ont bien battus, sed etiam les auraient dépouillés de tous leurs biens et appareils.
De cet incident, comme toujours, il n’y a eu aucune réaction de la part de la Minusca et du Gouvernement.
Affaire à suivre…. !
La rédaction