Yamale edouard 
L’annonce du président de la République aux premières heures de la soirée du jeudi 18 mars à propos du COVID-19 était sans appel. Face à l’épidémie qui sévit à travers le monde, le gouvernement centrafricain appelait « à l’intensification de la communication sur la maladie dans les médias, les lieux publics, les milieux religieux et sportifs ». Le message n’est pas passé inaperçu. Ce samedi 21 mars, le ministère de la santé a conféré avec l’ordre des médecins et pharmaciens
« Les médecins et les pharmaciens sont donc en première ligne dans la lutte contre la propagation de cette épidémie non seulement en tant que professionnels, mais aussi en tant qu’humains. Ils ont donc besoin d’être sensibilisés car ils ne sont pas que des experts mais aussi des leaders d’opinions, les mesures de précaution, ils doivent l’appliquer en premier, nous n’avons pas que besoin de leurs idées, mais aussi de leurs perspectives pour élaborer des stratégies » a fait savoir M. Somsé pour justifier l’importance de cette rencontre.
Pourtant, après la déclaration jeudi 19 mars à Bangui, de deux nouveaux cas confirmés du coronavirus, les inquiétudes montaient en flèche, dans la mesure où l’une des franco-centrafricaines mise en cause dans cette information aurait nié avoir été testée positive du coronavirus jusqu’à refuser le confinement.
« Il y a un déni, un refus de reconnaitre son état de la part de l’une des porteuses du Covid-19. Nous lançons un appel fraternel à cette personne. Vous savez, nous n’agissons pas toujours de la même manière. Il s’agit d’une célébrité, d’un leader d’opinions, nous travaillons avec elle pour l’accepter, si non, ca va dégénérer » a fait savoir le ministre de la santé.
Mais qu’arrivera-t-il si le sujet se campe sur sa décision de ne pas observer le confinement? « L’Etat sera obligé de la contraindre au confinement si jamais elle ne veut pas reconnaitre son statut positif pour se soumettre aux mesures du confinement » a martelé Dr Pierre Somsé.
En attendant, la crispation est grande au sein de la masse populaire en République centrafricaine. Le sujet franco-centrafricain mis en cause dans les deux cas positifs déclarés dernièrement a tenu un concert géant à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme à Bangui. Elle aurait été en contact avec de nombreuses personnalités publiques du pays dont le ministre centrafricain de la santé et l’épouse du Chef de l’Etat. Une situation totalement confuse qui renforce les doutes au sujet d’une propagation considérable de la pandémie, si, d’aventure son statut positif viendrait se confirmer.