
Plus d’un (1) mois après sa prise de fonctions de nouveau président de l’assemblée nationale, non seulement l’atmosphère qui continue d’y régner est loin d’être conviviale, mais surtout laisse plus que songeurs à jamais un bon nombre de députés, de membres de cabinet et de fonctionnaires parlementaires, quant à la suite de sa gouvernance.
De sources dignes crédibles et dignes de foi en provenance de cette institution, la deuxième de la toute la République, rapportent que les raisons de cette appréhension largement partagée qui exprime le doute des uns et la non – satisfaction des autres sur la capacité réelle de M. Laurent Ngon Baba à gouverner avec droiture, honnêteté, autorité, caractère, responsabilité, neutralité, impartialité et un sens élevé du devoir nation, reposent indubitablement sur l’absence d’un consensus autour d’une feuille de route commune et de stratégies unitaires et identitaires aux fins de tourner la page de la crise ayant conduit inéluctablement à la destitution de Méckassaoua.
Tout naturellement, la non – matérialité et la non – disponibilité de cette feuille de route globale et consensuelle, due à l’absence totale d’une volonté et d’un courage politique de la part du nouveau président de l’assemblée nationale, clairement définie et librement défendue, ne peut que donner lieu à des désinformations, à des allégations mensongères et à des folles rumeurs. De rumeurs publiques qui déforment, qui enlaidissent, qui assassinent et qui tuent. Mais, de rumeurs publiques qui peuvent aussi précédées la vérité, comme il en a toujours été le cas dans ce pays.
C’est ainsi que selon ces mêmes sources, certains élus de la nation, certains membres du cabinet et certains fonctionnaires parlementaires pensent que Ngon Baba marcherait tout bonnement sur les traces de son prédécesseur Méckassoua. A ce titre, pour être précis, il lui est reproché d’avoir déjà posé et de vouloir poser dans les jours à venir, des actes de nominations, sans avoir préalablement sollicité et obtenu l’avis favorable ou le consentement des différents membres du bureau. Aux fins de soutenir leur argumentation, ils ont évoqué le cas de la nomination d’un inspecteur des impôts au poste de DGAF, en lieu et place d’une économiste. Ce qui signifie tout simplement que Ngon Baba a refait la même bêtise que son prédécesseur, puisque ce poste doit être occupé ni par un économiste ni par un petit fiscaliste, mais plutôt par un véritable budgétaire ayant la maîtrise des règles élémentaires d’élaboration et d’exécution budgétaires.
Au rebours de cette prise de positions, d’autres reconnaissent tout volontiers que le nouveau président de l’assemblée nationale, en réalité imposé à ce poste de haute responsabilité et fonctionnant donc comme une simple marionnette, serait plutôt en train de mettre en exécution le contenu d’une feuille de route à lui dictée par le premier ministre Sarandji. Pour défendre cette allégation, ils ont tout simplement révélé à la rédaction que le nom du nouveau directeur de l’assemblée nationale figurait déjà bel et bien sur une liste minutieusement conçue et préalablement établie. Mieux, celle – ci lui a été remise officiellement en mains propres par le premier ministre Sarandji lui – même, peu avant la séance de la dernière interpellation du gouvernement. En conclusions, ceux – ci estiment qu’il serait illusoire d’attendre de Ngon Baba, si ce n’est de belles promesses tenues dans des beaux discours politiques, à buts rassembleurs, réconciliateurs et adoucissants, un vrai changement et une autre gouvernance, fondée sur les valeurs de compétence, de mérite, d’intégrité, de neutralité et du sens élevé du devoir national.
Après recoupements, analyse et traitement de ces informations, quelques questions méritent d’être posées à tous les dirigeants de cette noble institution : Que se passe – t – encore dans cette Maison du Peuple ? En décidant de destituer le président Méckassoua, n’avait – on pas élaboré et adopté une feuille de route dont la mise en oeuvre devait impérativement contribuer à mettre fin à la mal – gouvernance ambiante qu’on lui reprochait tant ? Devant la persistance de ces mêmes pratiques, ne serait-on pas en droit de penser que l’homme a été plutôt relevé de ses fonctions pour d’autres considérations ? Tous, ne voudraient – ils pas, comme à l’époque de Méckassoua, user de leurs positions pour obtenir plus de privilèges et placer des parents, amis et connaissances à divers postes de responsabilités dans cette institution ?
Voilà de pertinentes questions auxquelles le nouveau président de l’assemblée nationale qui vient de rentrer au bercail, après bien des jours passés au Congo dans le cadre d’une mission parlementaire des pays des grands lacs, doit répondre sans fioritures et sans ambages.
La rédaction