
De sources militaires, un convoi du ministère de l’économie, du plan et de la coopération internationale en partance de Bangui et à destination de Bangassou, a été sommé de déférer à la procédure des formalités ou de paiement des taxes obligatoires et imposables sur tout véhicule, à l’arrivée d’une barrière, il y a quelques jours à Alindao.
Ce jour – là, en la présence d’Ali Darass, mercenaire nigérien et conseiller militaire du premier ministre Ngrébada, le montant de cet impôt qui échappe à la caisse de l’Etat et dont le ministre des finances et du budget, Henri Marie Dondra, fort curieusement, n’en parle ou a peur tout simplement d’en parler, est fixé à 100.000 Fcfa par véhicule. En dépit de la présentation des différents ordres de missions, suivis de multiples échanges et même des discussions, le chef de poste reste aphone et inflexible sur le montant de la recette à percevoir.
Alors, les membres de l’équipage décident de solliciter l’intervention de la Minusca qui, une fois de plus, n’arrivera pas à faire entendre raison aux éléments de l’UPC qui tiennent solidement la barrière. Contacté ensuite personnellement, Ali Darass qui séjournerait présentement à Alindao où il aurait érigé un état – major avec des hommes lourdement armés, et qui se trouverait au moment des faits à la barrière, entouré de ses gardes de corps, donne l’ordre sans hésitation de ne pas laisser passer ces véhicules, tant que lesdites taxes n’auront pas été régulièrement versées.
Sollicités à leur tour, les Russes du Groupe Wagner qui sont avec les Faca basées dans la ville, rentreront dans la danse mais n’arriveront pas, comme les autres intervenants de la Minusca, à faire inverser la position de leurs interlocuteurs. Sur ce, après avoir obtenu, suite à des appels téléphoniques, le rapatriement des membres de la mission à Bangui par avion et ordonné aux chauffeurs des véhicules de rebrousser chemin, ceux – ci auraient immédiatement donné 72 heures à Ali Darass et à ses éléments de quitter la ville d’Alindao. Cet ultimatum serait arrivé à terme aujourd’hui.
A son expiration, que feront les Russes du Groupe Wagner ? Se résoudront – ils enfin à user de la violence pour chasser Ali Darass et tous ses éléments, lourdement armés de la ville ? Seront – ils seulement soutenus dans cette entreprise trop périlleuse par le président Touadéra et son premier ministre Ngrébada qui leur ont confié, au nom de l’Accord de Khartoum, la gestion de l’administration civile et militaire de toute cette partie de la République centrafricaine et en ont par conséquent donné la responsabilité à ce mercenaire nigérien qui s’appelle Ali Darass ? Ne savent – ils pas tout simplement que Touadéra et Ngrébada disposent des quotes – parts dans ces taxes instituées par Ali Darass et en jouiraient de manière régulière, aux heures de leurs convenances ? Comment pourraient – ils de ce fait accepter de se déjuger et d’ordonner une telle action contre un des leurs, l’une des pièces – maîtresses de leur puzzle et de leur complot de liquidation de la République, de son occupation et d’extermination des centrafricains ? Leur accord tacite ou formel ne serait – il pas considéré comme un acte de flagrante violation de cet Accord ?
En attendant, Alindao et les Faca qui, sous – équipées, s’y trouvent depuis un certain temps, retiennent leur souffle.
La rédaction