
Burkina Faso’s new junta leader Capitain Ibrahim Traore (C) attends the funerals of 27 soldiers killed as they escorted 207-vehicles in a convoy, during a ceremony at the General Sangoule Lamizana military camp in Ouagadougou on October 8, 2022. The ambush of the convoy, claimed by Al-Qaeda, officially killed 37 people, including 27 soldiers. Seventy truck drivers remain missing, according to their union. The disaster has become a symbol of the state’s inability to secure remote countryside areas and protect local people, 10 years into a bloody jihadist insurgency in the Sahel region. Five days later, Burkina was rocked its second coup in less than nine months — the fifth in two years in the landlocked West African region. (Photo by Issouf SANOGO / AFP)
Il faut que le sommet de l’Etat donne l’exemple
En effet, pour que ce Code d’éthique et de déontologie ait les effets escomptés, il faut se donner les moyens de l’appliquer. Et il faut le dire, ce pari n’est pas gagné d’avance. Et pour cause. D’abord, les mauvaises pratiques ont la peau dure et ils sont nombreux les Burkinabè qui veulent le changement sans changer eux-mêmes. Il faut donc s’attendre à des forces de résistance aux changements tant à l’intérieur de la Fonction publique que de la part des usagers qui ont eux-mêmes intégré les mauvaises pratiques. Ensuite, l’échec des beaux textes vient très souvent du fait qu’on les écrit parfois pour les autres. Pour que le Code d’éthique et de déontologie puisse impacter efficacement la vie de l’Administration publique, il faut donc que le sommet de l’Etat donne l’exemple en se soustrayant lui-même des comportements indésirables. Dès lors, il aura les mains libres et l’ascendance morale suffisante pour prendre des sanctions à l’endroit des agents publics indélicats. Cela dit, en espérant voir ce nouveau dispositif révolutionner le service public au Burkina Faso et donc réconcilier les Burkinabè avec leur Etat, il faut que les responsables de la Fonction publique songent aussi à mettre les équipements nécessaires à la disposition des agents publics. L’efficacité et la performance de l’Administration publique sont certes tributaires du comportement des agents de l’Etat, mais elles dépendent aussi fortement des moyens dont les agents disposent pour mener à bien leurs missions.
Sidzabda
Le Pays