
Aucun sacrifice n’est de trop si l’objectif est d’améliorer la gouvernance
Cela dit, quand on sait que les campagnes électorales en RDC donnent souvent lieu à des escarmouches et à des scènes de violences, on ne peut que croiser les doigts tout en appelant les candidats à plus de responsabilités. Il faudra tout faire pour éviter des accrochages ou affrontements entre militants et sympathisants des uns et des autres. Seul doit prévaloir la force de l’argument et non l’argument de la force. Car, le terrain politique, il faut le rappeler, est très différent d’un ring de boxe où on bande les muscles. C’est en cela qu’il faut espérer que les différents candidats en lice, dans le souci d’aller à un scrutin apaisé, œuvreront, dans les jours à venir, à la mise en place d’un Code de bonne conduite aux fins d’éviter d’éventuelles dérives susceptibles de troubler la quiétude sociale en RDC déjà en proie à une insécurité grandissante. La communauté internationale pourrait aussi y contribuer en veillant à ce que les institutions se tiennent à équidistance des chapelles politiques pour jouer convenablement leur rôle. En tout cas, il faut que soient respectées les règles du jeu et cela, afin de prévenir toute forme de contestation. Ce faisant, et dans le souci de favoriser une véritable expression de la démocratie en RDC, n’y a-t-il pas lieu, à l’avenir, de travailler à ce que le scrutin présidentiel passe d’un tour à deux, à l’instar de ce qu’il se passe dans bon nombre de pays ? Certes, d’aucuns objecteront qu’au regard du gigantisme de la RDC, un scrutin à deux tours serait très fastidieux et coûteux sur les plans logistique et financier. Mais comme on le sait, aucun sacrifice n’est de trop si l’objectif est d’améliorer la gouvernance.
Boundi OUOBA