
Alors que le journal « Centrafric Matin » dans un article intitulé : « Alindao : violent combat entre la Minusca et les hommes d’Ali Darass à propos du démantèlement des barrières illégales », et publié dans ses colonnes, sous le numéro 3006 en date du 24 juillet 2019, nous informe que de violents combats ont opposé les éléments d’Ali Darass, à Alindao, aux forces onusiennes de la Minusca, appuyées par les FACA, suite à une opération de démantèlement des barrières illégales et que nous ignorons actuellement tout du bilan, au même moment nous apprenons que le mercenaire nigérien, Abass Siddiki, haut commandant en chef des 3R et conseiller militaire du premier ministre Ngrébada, en charge de la sécurisation de tout l’Ouest, vient lui aussi fort curieusement de refuser solennellement de procéder à la démobilisation et au désarmement de ses troupes, conformément à un calendrier pourtant arrêté préalablement d’un commun accord et en application des termes de l’Accord de Paix de Khartoum.
En effet, selon des informations dignes de foi en notre possession, de sources très proches de la présidence de la République et du ministère en charge du DDRR, celui dont les éléments ont froidement et crapuleusement massacré le 21 mai 2019 plus d’une cinquantaine de centrafricains dans les faubourgs de Paoua, n’est pas passé par quatre chemins pour dire sa catégorique opposition à cette injonction , de vives voix, au général Wanzet Linguissara à la tête d’une forte délégation gouvernementale, africaine et onusienne, venu lui signifier l’impérieuse nécessité de cette opération dans son état – major à Koui, le 19 juillet 2019. En réponse, il s’est exprimé en ces termes : « Mon général, mon demi – frère, le président Touadéra, m’a demandé de ne plus désarmer. Il a besoin de moi, de mes hommes et de toute la région placée sous mon contrôle pour gagner les élections de 2021, dès le 1er tour ».
Devant ces mots, ni son interlocuteur du moment ni quelqu’un parmi ceux qui étaient censés l’assister, lors de cette rencontre, dans la petite salle qui servait de bureau au seigneur de guerre nigérien, ne pouvaient ouvrir la bouche. Telle une chape de plomb, un silence religieux venait de s’abattre sur eux. Sauf le bourdonnement de quelques moustiques et insectes volants rompait de temps en temps la si lourde et si pesante atmosphère qui y régnait. Finalement, prenant son courage à deux mains, le général Wanzet a pris la parole pour reconnaître avoir pris bonne note de cette information et affirmer tout confus qu’il reviendra vers lui dans les prochains jours, après concertations avec les plus hautes autorités.
Rappelons que cette mission dont le but est d’obtenir, du conseiller militaire du premier ministre Ngrébada, la démobilisation et le désarmement de 130 éléments des 3R devant s’ajouter à d’autres 240 démobilisés en provenance d’autres groupes armés qui étaient déjà en formation à Bouar, fait suite à une mission – précurseur de fin mai 2019, au cours de laquelle le mercenaire nigérien s’était engagé à désarmer ses troupes sous quinzaine et pendant laquelle le général Wanzet sans gêne ni remords s’était précipité pour le couvrir d’éloges, au nom du chef de l’Etat, pour le bon travail de sécurisation qu’il mène dans sa juridiction.
Des compliments sortis de la bouche d’un ministre en charge de la sécurité publique et exprimés seulement quelques jours après les tueries des villages Koundjili, Lemouna, Djoumdjoum et de Bohong ! Des mots de compliments qui sont aujourd’hui considérés par le Mouvement « E Zingo Biani » comme une insulte à l’endroit des victimes de cet acte ignominieux et de toutes leurs familles éplorées et qui apparaissent désormais dans une déclaration adressée au président de la République comme un solide motif pour son limogeage du gouvernement !
Affaire à suivre…. !
La rédaction