Centrafrique : Joe Biden et Bancroft quittent le pays sur la pointe des orteils et abandonnent le peuple centrafricain à la merci du Néron de Bangui et ses « Affreux Blancs » !

 

Centrafrique :  Frictions Washington-Moscou sur la question des drones en Centrafrique

La réunion qui a suivi la présentation du dernier rapport de la Minusca sur la situation en RCA, devant le Conseil de sécurité, a révélé une certaine tension au sujet de l’interdiction de survol décidée par Bangui.

La présentation du rapport de situation sur la Centrafrique au Conseil de sécurité des Nations unies (ONU), le 21 février, était en théorie dépourvue d’enjeux. La prise de parole de la patronne de la Minusca, la Rwandaise Valentine Rugwabiza, a toutefois été suivie par une série d’échanges musclés entre les représentants américain et russe, en particulier lors des consultations à huis clos, qui se déroulent traditionnellement après les débats publics.

Ces derniers avaient déjà révélé une tension inhabituelle, alors que les discussions au sujet de la situation centrafricaine font normalement l’objet d’un relatif consensus. La principale pierre d’achoppement a porté sur l’interdiction de survol du territoire centrafricain par des drones. Elle avait été décidée par les autorités de Bangui il y a tout juste un an, à la suite d’attaques meurtrières de bases russes dans l’arrière-pays.

Les représentants des États-Unis et du Royaume-Uni ont dénoncé cette mesure qui, selon eux, entrave le travail de la Minusca sur le terrain. En retour, la représentante de Moscou a justifié cette interdiction, rappelant que la récente attaque par drone, le 10 décembre 2023, de la base russe de Kaga-Bandoro, a fait plusieurs morts et blessés.

Bancroft à la peine

En parallèle de l’altercation entre ces membres permanents au Conseil de sécurité, le chargé d’affaires centrafricain à l’ONU, Marius Nzessioue, s’est agacé de l’attitude de Washington à l’égard de son pays. Reprenant des affirmations de la ministre centrafricaine des affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon, il estime que, si les États-Unis ont bien notifié au Conseil de sécurité l’acheminement de matériel militaire vers la Centrafrique, comme le prévoit l’embargo sur les armes, ils n’ont pas averti les autorités de Bangui. Le chargé d’affaires a dénoncé des pratiques « d’un autre temps » et demandé au comité de sanction « de fournir des explications « .

Ces discussions mouvementées interviennent dans un contexte où la société militaire privée américaine, Bancroft Global Development, prévoyait, entre autres, d’utiliser des drones afin d’assurer la surveillance de sites miniers. Mais Bancroft peine à concrétiser ses plans à Bangui.

Les quelques représentants qui s’étaient établis, sans matériel, dans la capitale centrafricaine à la fin de l’année 2023, l’ont quittée ces derniers jours, face à la pression des éléments russes et de leur machine de propagande (AI du 09/02/24). L’installation de Bancroft en Centrafrique avait été vue par les paramilitaires russes de Wagner comme une tentative américaine de diminuer leur influence, et par extension celle de la Russie
dans le pays (AI du 08/01/24).

https://www.africaintelligence.fr/afrique-centrale/2024/02/26/frictions-washington-moscou-sur-la-question-des-drones-en-centrafrique,110183685-art

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