
13 AOÛT 1960 / 2024
LE CENTRAFRIQUE VIT LE 64 ÈME ANNIVERSAIRE DE SON INDÉPENDANCE AU FOND DU GOUFFRE…LE SEUL VRAI COUPABLE S’APPELLE TOUADERA FAUSTIN !
La R.C.A, Patrie de Barthélémy BOGANDA, est en train de regarder passer ce 13 août comme dans un cauchemar…
Ce 13 août 1960 où la colonisation y prit officiellement fin [6 jours après la Côte-d’Ivoire, 2 jours après le Tchad, 2 jours avant le Congo-Brazza et 4 jours avant le Gabon].
Ces pays, plus d’autres, ont accédé à la souveraineté la même année, le même mois, en l’espace de quelques jours que la RCA. Pourtant, aujourd’hui, en 2024, un simple petit tour de quelques jours dans n’importe lequel de ces pays frères-jumeaux, monterait aisément l’insolence contraste avec la RCA!
Partout ailleurs, les peuples vivent, s’expriment; il existe plus que le minimum vital, les pays vivent la paix, la sécurité, et se développent. Tout le contraire de la Centrafrique, où il manque tout, à commencer par le minimum vital, l’air de liberté, la démocratie, la sécurité, la paix, qui sont les conditions du développement !
Pourquoi tout cela?
Il manque au gouvernail du navire centrafricain un commandant qualifié et compétent !
Car le bonhomme qui usurpe ce rôle dont il n’est pas du tout à la hauteur, qui se vassalise à souhait, avec délectation, en se livrant pieds et poings liés, et le pays avec, à des mercenaires et criminels étrangers (russes, rwandais, camerounais), creuse chaque jour un peu plus le gouffre…
Dans les autres pays comparables au nôtre, tout n’est pas parfait, certes, mais chacun est témoin et acteur des progrès qui s’accomplissent. A contrario, la Nation de BOGANDA (de près de 623 000 km2 et de plus de 5 millions d’âmes), le pays et le peuple sont désespérés, la vie se rétrécit, se ratatine… Au train où vont les choses, d’ici quelques décennies, il ne subsistera que quelques peuplades survivantes dans des enclaves éparpillées, avant de disparaître.
Ce tableau apocalyptique est voulu, afin de bien montrer l’ampleur du désastre en cours, depuis qu’en 2016, un intrus, totalement inculte en politique, a atterri, inattendument à la tête du pays. La destruction méthodique du pays à alors débuté.
Tout le tragique de la situation est là. Tout a déjà été dit à propos de ce phénomène Touadéra. Il s’est improvisé dirigeant politique, sans en avoir l’étoffe ni la carrure de la fonction. Tout son parcours, depuis 2016, et même depuis 2008, n’est jalonné que d’échecs. Mais, plutôt que d’être inspiré par un souci de salubrité morale et publique, en nous débarrassant de son encombrante personne, il s’incruste, en « squatteur » du pouvoir, et se mue sous nos yeux, en dépit de tout bon sens, en véritable tyran !
Il y aurait tant à dire sur ce qu’on pourrait qualifier de bilan des 8 ans de présidence de ce type ( auxquels s’ajoutent les 5 ans comme premier ministre). 13 ans ! Quel gâchis!!!
Il suffira de rappeler 3 ou 4 vérités qui expliquent le cycle infernal et interminable de fiascos que collectionne l’aventurier Touadera :
1/ Sur la dizaine de chefs d’Etat qui ont marqué l’histoire du pays (B. BOGANDA compris, Dacko, Bokassa, Kolingba, Patassé, Bozizé, Djotodja, Samba Panza, Touadéra), tous ont, d’une certaine manière marqué positivement leur passage à la tête de la nation; et, parmi leurs actes positifs, nous retenons qu’aucun d’eux n’a osé mettre à mal la cohésion sociale et l’unité de la nation, ni la démocratie, ni les institution, ni l’équilibre des pouvoirs. Tous n’ont pas été irréprochables, mais tous ont scrupuleusement respecté ces fondamentaux. Tous, sauf un : Touadéra… malheureusement, entouré d’une clique aussi putride et pernicieuse que lui-même. La catastrophe absolue!
C’est Nicolas Machiavel qui a écrit : « La première méthode pour estimer l’intelligence d’un dirigeant est de regarder les hommes qu’il a autour de lui. » Outre que Touadéra n’entend rien en politique, il aggrave son cas en ne s’entourant que de voyous, de truands, de voleurs, de détourneurs, dont un bon paquet de proches parents et membres de sa famille. Sans oublier quelques-unes de ses maîtresses promues à des postes ministériels. Faut-il s’étonner qu’il ne s’en sorte jamais?
2/ J’ai déjà indiqué dans une publication antérieure il y a deux ou trois ans, que ce Touadéra n’est rien d’autre qu’un simple accident de l’histoire. En effet, rien, absolument rien dans son passé ne le prédestinait à embrasser une carrière politique, surtout à ce niveau de responsabilité. La politique, rappelons-le, est une exigence permanente d’excellence. Ça n’a jamais été l’affaire de personne aux capacités très limitées, encore moins des profanes. On doit se former en politique, se préparer politiquement à l’exercice de la gestion politique.
Avant 2008, personne n’a jamais vu Touadéra prononcer un discours ou lire un texte politique; il n’a jamais rien écrit de politique, ni pris ou affiché la moindre position politique ou idéologique. Autant d’handicaps qui auraient dû le tenir à bonne distance de la politique.
Pire. Dans sa carrière de lugubre enseignant de math (dont du reste les titres et grades universitaires restent sujets à caution), il n’avait jamais exercé la fonction de ministre, ni servi dans un cabinet ministériel, où il eût pu apprendre les b.a.ba de la politique.
L’horreur a été, en 2008, qu’un tel bonhomme se retrouve directement, du jour au lendemain, premier ministre, chef d’un gouvernement !!! Le pauvre ! Et on s’étonne de le voir se débattre comme le diable qu’il est ? Et patauger d’échecs en échecs?
Non, ses frêles épaules ne sont pas faites pour porter un tel poids…
3/Ainsi que je l’ai écrit une fois ou deux, le premier responsable de cette catastrophe nationale s’appelle François Bozizé, ancien président. C’est lui et lui seul qui, en 2008, lorsqu’il se cherchait un chef de gouvernement, s’est permis de faire le choix hasardeux et criminel pour tout une peille, d’aller nous sortir du néant ce Touadéra, et de le nommer premier ministre! Rien que ça ! Ce, alors qu’il ne manquait pas dans le pays des hommes et femmes de valeur, et de hauteur, des compétences reconnues, des « professionnels » de la politique, comme aimait à le souligner notre regretté compagnon politique Henri POUZÈRE.
Ce crimes commis, ce qui devait arriver arriva !
Et le gars s’est cru capable de jouer les leaders politiques, et de briguer la présidence du pays en 2015-2016.
4/ Aux ignares et politiquement incultes, aux griots et autres applaudisseurs patentés, qui chantent à l’oreille de l’homme du « professeur, professeur, professeur » à tout va, allant parfois lui décerner généreusement la qualité « d’intellectuel », il n’y a qu’une chose à dire : votre Touadéra est (peut-être) prof, à la seule faculté des sciences de Bangui où se limite son champ de compétence. Car il a vraisemblablement obtenu quelques diplômes, comme beaucoup d’entre nous d’ailleurs. Cela ne fait pas de lui, ipso facto, un intellectuel. Ni lui ni vous ses griots ne savez ce que signifie cette notion.
Bref, 64 ans de pseudo indépendance, quand le pays entier est livré à des mercenaires et des bandits étrangers, qui s’appuient sur des voleurs nationaux, NON, MERCI.
On reparlera d’ « indépendance » quand Touadéra et la tourbe des malfaisants qui l’entourent, et leurs mercenaires auront disparu. D’une façon ou d’une autre.
Ce 13 août 2024
Ernest LAKOUÉTÉNÉ-YALET.